Ces deux Trakkers neufs (têtes de camions remorques) de marque « IVECO » appartenant à la société « FOROUBAT » opérant en République de Côte d’Ivoire ont semble-t-ils été volés pendant les folles journées de la crise ivoirienne. Selon toute vraisemblance, la société «FOROUBAT » à qui appartient lesdits engins (Trakkers) a dû alerter les forces de sécurité de la sous-région à travers les services « Interpol de Côte d’Ivoire ». Ainsi dans le cadre de la collaboration inter-Etats et interservices, les services d’Interpol Côte d’Ivoire, qui auraient été saisis du dossier, ont à leur tour passé l’information à leurs homologues de la sous-région dans le but de mettre la main sur le ou les voleurs de ces engins lourds. Mais en être informée officiellement par qui que ce soit, la BMI des Douanes de Bougouni aura exécuté un remarquable boulot en arrêtant ces engins tant recherchés.
En effet recherchés partout depuis des semaines en Côte d’Ivoire par les services de sécurité, particulièrement par les services d’Interpol Côte d’Ivoire, heureusement les deux engins lourds ont finalement été arrêtés le 2 mai au Mali par les éléments de la Brigade Mobile d’Intervention (BMI) des Douanes de Bougouni. Selon nos sources, la valeur marchande de ces deux Trakkers de marque Iveco est estimée à environ 100 millions de FCFA ; soit 50 millions de FCFA chacun.
C’est après avoir traversé toute la Côte d’Ivoire et parcouru plusieurs centaines de kilomètres sur le territoire malien, que les engins recherchés ont été saisis à la surprise générale de tout le monde en général et de la Société FOROUBAT en particulier, par l’Inspecteur Ousmane Mahamane Maïga et ses éléments de la brigade mobile d’intervention (BMI) des Douanes de Bougouni le 2 mai 2011.
Déjà auteur, il y a de cela quelques mois, d’une grosse saisie d’armes de guerre en provenance de la Côte d’Ivoire, sur un vieux trafiquant de nationalité malienne, l’Inspecteur Ousmane Mahamane Maïga et ses hommes viennent de réaliser un exploit qui certainement sera inscrit dans les colonnes du livre d’or des grosses saisies effectuées par les Douanes maliennes.
Des informations, il ressort que ce jour-là, les chauffeurs qui conduisaient les deux Trakkers neufs (têtes de camions remorques de marque « IVECO ») n’avaient pas obéi aux arrêts des barrières, tant à l’entrée qu’à la sortie de la ville Bougouni. Ils auraient tout simplement fait fi de l’existence des forces de sécurité, particulièrement des agents des Douanes. Une attitude étrange qui a dû attirer vite l’attention des agents des Douanes de la BMI de Bougouni en poste, qui ont sur le champ engagé une course poursuite contre eux.
Grâce au tact qu’ils ont déployé, les éléments de la Brigade mobile d’intervention des Douanes de Bougouni ont pu maîtriser les conducteurs des deux Trakkers volés, à l’entrée de la ville de Ouélessébougou. Et conformément aux instructions que le Chef de la BMI a reçues de la part de son Directeur régional, le Lieutenant Colonel Mohamed Ag Hadé, les deux chauffeurs furent interpellés avant d’être conduits avec leurs engins dans les locaux de la BMI de Bougouni.
C’est après l’interpellation des chauffeurs qui conduisaient les engins volés que le soi-disant propriétaire s’est présenté à la BMI des Douanes de Bougouni. Aux dires du Chef de la BMI, l’Inspecteur Ousmane Mahamane Maïga, parlant sous le contrôle de son Directeur régional, le faux propriétaire des Trakkers en question (pour des fins d’enquête, nous préférons pour le moment, taire son nom) a déclaré qu’il a acheté ses deux engins lourds de marque « IVECO » en Côte d’Ivoire.
Il a dû s’échapper des mains des agents de sécurité prétextant ; qu’il partait chercher les documents d’achat des dits engins. Malheureusement pour les agents des Douanes et pour le Président du Tribunal de Bougouni, (à qui un Procès-verbal a été transmis par le Chef de la BMI au sujet de l’affaire en question), l’homme n’est plus revenu, à fortiori apporter les documents d’achat qu’il prétendait avoir à sa disposition.
En plus les deux têtes de camions n’avaient pas de clefs de contact. Pour les mettre en marche, leurs conducteurs avaient coupé les fils d’allumage avant de procéder à un alliage desdits de façon direct, pour démarrer les engins en question. Voici de probables preuves qui attestent que ces Trakkers sont issus d’une provenance douteuse.
A ce jour, les Trakkers ont été conduits à Bamako et sont actuellement stationnés dans l’enceinte de la cour de la Direction générale des Douanes du Mali, sous les bons soins du Directeur général, le Colonel Modibo Maïga, en attendant que le reste des formalités soient remplies à d’autres niveaux.
Il y a lieu de saluer les efforts déployés par les éléments de la BMI des Douanes de Bougouni dirigés par l’Inspecteur Ousmane Mahamane Maïga, pour mettre à nu les stratégies de ce voleur sous-régional de grand calibre.
Par Zhao Ahmed A. Bamba