Amidou Faroukou Bakhaga, Dga des Douanes du Mali : «Le volume des importations a diminué

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Le secret de Polichinelle justifiant en partie la baisse des recettes douanières constatée au cordon douanier drastiques ces temps-ci a été implicitement confirmée par le Directeur général adjoint des Douanes du Mali, Amidou Faroukou Bakhaga. Il était l’un des animateurs du débat public média’’ au Cœur du PREM : mobilisation des recettes’’ jeudi dernier, 25 juillet 2019, à l’Espace Majestic Palace sur initiative de la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques (Carfip), du Réseau Média PREM et de  la Jeune Chambre Internationale Bamako Elite.  

La Direction générale des Douanes comme d’autres structures de recettes est au cœur du Plan de réforme de la gestion des finances publiques du Mali (PREM). C’est à ce titre que le Directeur général adjoint des Douanes, Amidou Faroukou Bakhaga, a été invité à être l’un des animateurs du débat public média’’ au Cœur du PREM : mobilisation des recettes’’.

Dans le cadre du PREM, a souligné Amidou Faroukou Bakhaga, la Direction générale des Douanes a connu ou connait un certain nombre de réformes. Ainsi, quatre (04) brigades avancées de lutte contre la fraude ont été mises en place et la valeur totale des saisies effectuées par ces brigades est estimée à plus de quatre-vingt-quatre millions (84 000 000) F CFA entre le 18 mars et 23 juin.

L’extension du réseau informatique de la Direction générale des douanes dans le cadre du déploiement de la carte douanière s’est traduite par le financement des travaux de connexion du nouveau bâtiment des Entrepôts maliens en Côte d’Ivoire, a-t-il fait savoir. Ce qui permettra, a ajouté le gabelou en chef adjoint, de maîtriser le volume des marchandises qui transitent par le Port d’Abidjan.

Relire des articles du Code des Douanes….

La mise à jour des différents modules du SYDONIA-WORLD et la formation des acteurs se traduira par une session de renforcement de capacité au cours de ce deuxième semestre. A en croire le Directeur général adjoint, ‘’ l’opérationnalisation de l’instruction cadre sur la procédure de dédouanement des marchandises attend la relecture de certains articles du Code des Douanes dont le projet de loi est actuellement sur la table de l’Assemblée’’.

Les actions envisagées dans la mise en œuvre du PREM  devraient permettre d’améliorer de façon considérable les recettes douanières, a-t-il reconnu. ‘’Sur une prévision semestrielle de recettes de 310.655 millions de francs, il a été réalisé par la Direction générale des douanes la somme de 286.297 millions francs CFA, d’où un taux de réalisation de 92,15% ET un GAP nominal de 24.358 millions FCFA’’, a-t-il ajouté.

La deuxième personnalité de l’administration douanière fait quelques constats suite à cette perte de vitesse de la réalisation de recettes. Il cite, entre autres, la conjoncture économique internationale ; la fluctuation du prix des produits pétroliers dans un environnement économique très  difficile ; l’inapplication des prélèvements fiscaux sur les produits pétroliers, etc.

Il a aussi évoqué la revue à la baisse des objectifs assignés aux Douanes par le ministère de l’Economie et des Finances. ‘’Le volume des importations a diminué’’, a fait savoir Amidou Fakourou Bakhaga. Il met en avant l’impossibilité pour les soldats de l’économie à accomplir leurs missions dans certaines parties du nord et de la région de Mopti.

Pour lui, le vaste programme de modernisation développé par l’administration des douanes demeure la pièce maitresse de la dématérialisation des procédures et le moyen de hisser la Direction générale des douanes au niveau des structures modernes. ‘’L’informatisation demeure aujourd’hui le passage obligé de la sécurisation des recettes douanières et de la modernisation du service’’, a-t-il plaidé.

Autre chantier : l’analyse et la gestion automatisée du risque, un instrument permettant aux douaniers de collecter, stocker et échanger des informations relatives à la fraude aux Niveaux national (Ncen) et international (Cen). La Direction générale des Douanes, a-t-il déclaré, compte sur l’engagement de ses agents, le contrôle rigoureux des certificats d’origine, la redynamisation de l’opération ‘’base de vie’’, la lutte contre la fraude et la criminalité transfrontalière et enfin le renforcement du contrôle après dédouanement.

…. numériser

D’autres reformes majeur comme la modernisation de la gestion des ressources humaines à travers la Mise en œuvre du projet de modernisation des Administrations douanières de l’Afrique de l’Ouest (MADAO), l’utilisation maximale des applications du système d’information, la mise en place de l’Opérateur économique agréé (OEA). ’’Il s’agira d’accorder des avantages aux opérateurs économiques qui auraient répondu à certains critères préalablement établis, notamment en accélérant les procédures de dédouanement des marchandises à importer ou à exporter », a détaillé le dga Bakhaga. ‘’Toutes reformes envisagées tendent d’une part à mobiliser les recettes attendues au cordon douanier par une meilleure prise en charge des marchandises et, d’autre part, à faciliter le commerce et favoriser les activités économiques’’, a conclu le gabelou en chef adjoint. Pour lutter contre la corruption, a-t-il laissé entendre, il faut numériser.

Chiaka Doumbia

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Du jour au lendemain, les nouveaux recrus de la douane se trouvent transformés en multimillionnaires du quartier à cause de la corruption et autres pratiques mafieuses. Puisque l’effectif des agents augmente progressivement sans nécessairement suivre le besoin, il est normal que la part de l’État se rétrécit.
    La numérisation : Depuis 2008, la direction de la douane parle de numérisation, mais rien de sérieux n’a encore été fait comparé au Sénégal ou la Côte d’Ivoire. Et chaque équipe de direction revient avec le même discours sans cesse…

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