A l’occasion de la célébration du 08 Mars, journée internationale des droits de la femme, les douanières étaient en première ligne pour parler de la condition de la femme malienne. Le Commandant Sidibé Hawa Ibrahim Doumbia, inspecteur des douanes et présidente de l’Association des femmes douanières et épouses de douaniers du Mali a apprécié les efforts de l’État tout en notant les insuffisances. Celle qui est aussi la vice-présidente du bureau de coordination national des femmes des camps du Mali s’est prêté à nos questions.
Sous quel signe vous placez la célébration du 08 Mars de cette année 2021 ?
SHID : C’est la journée commémorative de l’indépendance des femmes en quelque sorte. Parce que c’est à travers la lutte de nos aînées que nous avons été reconnues mondialement. Les pays ont suivi et les femmes ont une place dans nos sociétés. Cette année le thème aborde le leadership féminin. Pour ma part c’est la capacité de pouvoir influencer les autres, les amener à atteindre les objectifs communs. Pour ce faire, les femmes doivent avoir un certain charisme, la compétence intellectuelle pour aider ses sœurs à aller dans le bon sens.
Pensez-vous que les femmes, plus particulièrement celles du Mali bénéficient de tous leurs droits ?
SHID : On a pas tout à 100%, mais l’État y travaille. Il y a quelques années, les femmes n’avaient pas voix au chapitre, maintenant nous sommes reconnues. La loi 052 octroie 30% de postes de responsabilité à tous les niveaux aux femmes. Même si cela n’est pas entièrement acquis, il faut reconnaître que l’État a fait quelque chose et nous continuons à nous battre pour atteindre les objectifs visés.
Quelles sont les conditions des femmes qui méritent d’être urgemment améliorées ?
SHID : Dans l’ensemble, ce sont les femmes rurales qu’il faut beaucoup accompagner. Je sais que l’État et d’autres partenaires les aident pour mener des activités génératrices de revenus comme le maraîchage. Elles veulent et doivent s’épanouir, donc il faut faire plus pour elles. On a aussi besoin de soutien au niveau des femmes des camps. Les femmes qui perdent leurs maris dans les combats. C’est une guerre malienne, mais il y a des veuves et des orphelins, il faudrait les soutenir. Donc, on voudrait que les veuves et les femmes soient davantage soutenues. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire.
Vous êtes douanière et le service, selon les derniers chiffres, a atteint de bons résultats ?
SHID : Oui, en effet, malgré la crise sécuritaire et sanitaire, le service des Douanes a atteint ses objectifs de recettes. Ce qui n’est pas chose facile. Occasion de remercier et féliciter le directeur général des Douanes et aussi pour son soutien à l’endroit des veuves et orphelins des Douaniers. Nous remercions aussi notre président d’honneur, le colonel Ibrahima Condé qui ne ménage aucun effort pour soutenir les femmes.
AMT