Deux mois après la 1re réunion du comité de pilotage de l’Interconnexion des systèmes informatiques des administrations douanières des pays de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et du Togo, tenue à Niamey le mardi 23 juillet 2024, l’Office togolais des recettes (OTR) accueille les responsables douaniers du Sahel (AES) pour évaluer le chemin parcouru, corriger les éventuelles lacunes et planifier les prochaines étapes. A cette occasion, le directeur général des douanes, l’inspecteur général des douanes Amadou Konaté, s’est adressé à ses pairs.
L’interconnexion vise à faciliter les échanges licites entre les Etats signataires, à lutter efficacement contre les fraudes douanière et fiscale, à simplifier et à sécuriser les opérations de transit des marchandises à travers les échanges électroniques des données et enfin à réduire les délais d’attente aux frontières ainsi que les couts du transit et des transports.
Le directeur général des douanes, l’inspecteur général des douanes Amadou Konaté, présent à Lomé, à cette occasion, a plaidé pour le caractère impératif, pour les douanes de la Confédération, à interconnecter leurs systèmes entre eux et ouvrir une fenêtre sur les corridors de leur choix. La continentalité des trois États du Sahel doit être un atout et non un handicap, selon lui.
“Dès lors que les autorités de la Confédération ont indiqué la voie à suivre, il appartient aux services des Douanes de nous placer en première ligne en nous dotant de moyens nécessaires à la concrétisation de cette directive. In fine, l’objectif visé est l’amélioration des recettes douanières qui permettent de financer les projets et programmes de développement”, dira-t-il.
L’interconnexion des systèmes informatiques douaniers avec le Togo est une première étape. D’autres accords avec des pays portuaires comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore la Guinée sont en ligne de mire au bénéfice non seulement des opérateurs économiques mais également les caisses des Etats.
“Nous osons espérer que de vos travaux et échanges portant sur : l’état des lieux des interconnections des systèmes informatiques Togo/AES ; les discussions sur les statistiques du transit au sein de l’espace Togo/AES ; le suivi et la sécurisation des marchandises en transit : cas de l’OTR ; le partage d’expérience sur la mise en œuvre du statut d’Opérateurs économiques agréés (OEA), sortent des recommandations pertinentes pour l’envol de ce projet”.
Cela devrait se traduire par une évaluation rigoureuse de l’état de mise en œuvre l’interconnexion des systèmes informatiques de nos quatre États.
“Mesdames et Messieurs les partenaires des chambres de commerce, des chargeurs et des commissaires en douane agréés, il nous revient de façon constante, des sessions de sensibilisation, à la mise en œuvre du projet, que votre engagement et votre accompagnement n’ont jamais fait défaut. Cala présage, j’en suis certains, la réussite de cette ambitieuse réforme de digitalisation. Les administrations douanières vous sont reconnaissantes pour cette appropriation qui, du reste, est une mesure de facilitation et de sécurisation de la chaine logistique telle que recommandée par l’Organisation mondiale des douanes ainsi que par les chefs d’Etat de l’AES et de la République togolaise avec comme résultats attendus pour les opérateurs économiques la réduction des délais d’attente aux frontières et des coûts du transit et des transports”.
Alexis Kalambry