A la douane de Kourémalé :Un Guinéen échoue dans sa tentative de corruption

0

En se présentant le 29 janvier dernier au bureau frontalier des Douanes de Kouremalé, le sieur Savané Mamadou Moctar, muni de trois pièces d’identification ne portant pas les mêmes professions, s’était dans un premier temps passé pour un transitaire guinéen venant à Bamako pour certaines dont ignore un savant d’Israël. Pour ce faire, dès son arrivée, il voulait disposer d’un laisser- passer touristique pour se rendre à Bamako.

 

Hélas, au moment du contrôle des pièces du véhicule de Savané Mamadou Moctar, le Chef du bureau frontalier des Douanes de Kouremalé, le Commandant Mamadou Kaou Diaby, a constaté des anomalies dans ses dossiers. Sur la carte grise de son véhicule de marque « Nissan Infiniti », il est mentionné que Savané Mamadou Moctar exerce la profession de transitaire. Mais sur la carte d’assurance du même véhicule, il est transporteur ; et sur l’ordre de mission qu’il détenait, il est mentionné qu’il est promoteur d’une université privée en Guinée Conakry. Autant de pièces autant de professions donc…

 

rn

Aussi, croyant qu’en utilisant un faux titre, il allait pouvoir passer le bureau des douanes maliennes de Kouremalé sans problème, l’homme s’était auparavant déguisé en diplomate en transit au Mali. C’est fort de tous ces constats que le Chef du bureau des Douanes de Kouremalé a jugé (et à juste raison) de refuser de lui délivrer un laisser passer touristique.

 

Après avoir perdu gain de cause du côté de Kouremalé (Guinée Conakry), Savané Mamadou Moctar était donc allé voir un gendarme guinéen pour une intervention auprès du Commandant Mamadou Kaou Diaby. Mais en digne malien et en douanier intègre et loyal vis-à-vis de sa hiérarchie, l’Inspecteur Mamadou Kaou Diaby opposa son refus de lui délivrer le « sésame » qu’il cherchait tant.

 

rn

Des constats il ressort en plus que la date de la carte grise du véhicule, qui datait de moins de trois mois, n’est pas conforme à la date qui était affichée sur l’assurance. Toute chose qui aiguilla la curiosité du Chef de bureau et ses éléments et les incita à en savoir plus sur tout ce qui tramait autour de cet homme qui, selon des témoins, semblait ne pas être dans sa peau.

 

 

rn

Mais à la surprise générale des agents des Douanes maliennes de Kouremalé, les gendarmes guinéens, en soutien à leur compatriote qui venait d’échouer dans sa tentative de corruption, bloquèrent les véhicules maliens en partance pour

la Guinée Conakry. Ayant appris que certains de ses compatriotes étaient bloqués au niveau de la gendarmerie guinéenne, le Commandant Mamadou Kaou Diaby, conformément à la franche collaboration qui existe entre les Douanes du Mali et celles de la Guinée, alla voir son homologue guinéen, en compagnie du président des transitaires de Kouremalé (Mali), pour lui faire part de ce qui s’était passé.

 

rn

C’est ainsi que le Chef du bureau des douanes guinéennes de Kouremalé a décidé de contrôler et vérifier lui-même les pièces du sieur Savané Mamadou Moctar. Et le constat fut le même que ce qui était déjà fait au niveau des douanes maliennes du même village. Ainsi, le comportement de l’adjoint au Chef de brigade de gendarmerie de Kouremalé (Guinée) a été décrié par le Chef du bureau des douanes guinéennes dudit village.

 

 

rn

Tout en donnant raison au Commandant Diaby et à ses hommes du bureau des douanes maliennes de Kouremalé ; le chef du bureau frontalier des douanes de

la Guinée, a soutenu que cet incident n’est le fait des douaniers guinéens, mais qu’il a été fait par la gendarmerie guinéenne.

 

rn

Aussi, le chef du bureau des Douanes de Kouremalé (côte guinéen) d’ajouter que cet incident est regrettable, avant d’avouer que le sieur Savané Mamadou Moctar ne remplit pas les conditions pour bénéficier d’un laisser passer. Des propos du Chef de bureau des douanes guinéennes de Kouremalé, il ressort qu’avec de tels documents, Savané Mamadou Moctar devrait plutôt être mis aux arrêts, car il est inimaginable que pour un même véhicule, le propriétaire détienne des documents dont les professions diffèrent.

 

 

rn

En effet, le sieur Savané Mamadou Moctar détenait une carte grise où il est établi qu’il est transitaire ; alors que sur l’assurance du même véhicule, sa profession est transporteur, et sur l’ordre qu’il portait sur lui, il est promoteur d’une université privée en Guinée Conakry. Et même là encore, les douaniers ne savent pas ce qui est mentionné sur sa carte d’identité guinéenne, encore moins sur son permis. L’on comprend alors pourquoi nos vaillants douaniers (maliens) du bureau frontalier de Kouremalé ont jugé nécessaire de ne pas lui délivrer un laisser passer pour Bamako.

Des renseignements recueillis sur place à Kouremalé, il ressort que le gendarme guinéen dont il s’agit est le « parent » des personnes de toutes nationalités en situation douteuse. Pire, il ne serait pas à sa première tentative du genre, mais à chaque fois, il se butait au refus des agents du bureau des douanes maliennes.

 

rn

Il semblerait que ce gendarme guinéen, plus spécialisé dans les interventions, confond sa mission de gendarme à celle d’un trafiquant d’influence et d’intimidation. En effet, à chacune de ses interventions, il soutirerait généralement de l’argent à ses prétendus « parents ». De nos jours, les agissements et autres comportement retors de cet élément de la gendarmerie guinéenne sont décriés par ses propres collègues qui ne savent plus à qui se confier.

Cet incident, qui était en passe de brouiller le climat cordial qui règne entre les douaniers maliens et guinéens, a vite fait d’être réglé par les Chefs des deux bureaux de douanes (malien et guinéen), pour le plus grand soulagement des plus hautes autorités des deux pays. En fait, ce que l’adjoint du Commandant guinéen de brigade de la gendarmerie de Kouremalé ignore ou feint d’ignorer, c’est que le Mali et la Guinée Conakry sont deux poumons d’un même corps.

Par Zhao Ahmed A. Bamba

 

 

LUTTE CONTRE LE TRAFIC d’ARMES :

Le guinéen Souleymane Keïta mis à la disposition de la Gendarmerie

 

Appréhendé le 8 février par l’Inspecteur Ag Bazet et ses éléments de la section « Recherches et interventions » des Douanes de Koulikoro, le trafiquant d’armes lourdes, le Guinéen Souleymane Keïta, a été mis à la disposition de la Gendarmerie de Siby.

 

Spécialisé dans le trafic d’armes lourdes et autres armes de guerre, Souleymane Keïta, de nationalité guinéenne, arrêté le 8 février aux environs des villages maliens et frontaliers de la Guinée Conakry (Kouremalé, Kôflatiè et Boroco) alors qu’il était en possession de 17 roquettes et 17 allumeurs de roquettes, vient d’être mis à la disposition des éléments de la Brigade territoriale de gendarmerie de Siby.

Signalons que dans notre parution du lundi 14 février, nous avons déjà publié un premier article sur l’arrestation de ce jeune Guinéen spécialisé dans le trafic d’armes lourdes. Au moment de son arrestation par les agents de la section « Recherches et interventions » de la direction régionale des Douanes de Koulikoro, il était également en possession de plus d’une vingtaine de puces pour téléphone mobile parmi lesquelles des numéros Orange Mali et Malitel (Mali), Sotelgui, Sotelmog et Areba (Guinée), ainsi que des numéros de téléphonie mobile de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Gambie, et même…d’Israël.

 

rn

Pour le moment, il n’aurait rien avoué concernant la destination de cet armement lourd qu’il transportait. Mais selon toute vraisemblance, Souleymane Keïta travaillerait avec un réseau composé de Maliens, de Guinéens, de Burkinabés, d’Ivoiriens, de Nigérians et de Sénégalais.

Sans décliner l’identité de ses complices, Souleymane Keïta aurait tout de même déclaré que ces armes lourdes étaient destinées à quelqu’un qui serait logé dans un quartier populaire du District de Bamako. Mais selon des sources proches des services de sécurité, toutes les informations fournies par le jeune trafiquant d’armes de guerre restent à vérifier.

 

rn

En attendant, il y a lieu de saluer la performance de l’Inspecteur Ag Bazet et ses éléments de la section « Recherches et interventions » des Douanes de Koulikoro. Aussi, nous ne cesserons de le signaler : en dépit des efforts déployés par

la Direction générale des Douanes depuis bientôt trois mois, les équipes des Douanes maliennes demeurent encore « les enfants pauvres » en matière d’équipements.

En dépit des efforts du Directeur général et ses plus proches collaborateurs en vue de faciliter davantage le travail des agents sur le terrain, les moyens de locomotion font défaut au niveau de plusieurs bureaux. Aussi, à la faveur des nouvelles reformes en cours au sein de l’administration douanière, de nouvelles solutions devront certainement être rapidement trouvées, pour le plus grand soulagement des agents sur le terrain.

Par Zhao Ahmed A. Bamba

 

Commentaires via Facebook :