Situé à la frontière Mali/Guinée, le bureau des Douanes de Kourémallé à 120 km de Bamako, joue un rôle important dans le dispositif de la Direction Générale. L’arrivée il y a deux ans de l’Inspecteur des Douanes Diaby connu pour sa rigueur, a changé la donne pour les trafiquants et autres prédateurs de l’économie nationale de ce côté.
La goûte d’eau qui va mettre fin au climat délétère qui opposait le Chef de Bureau et ces stagiaires qui sont estimés à plus de 50 malgré la fin de leur stage de deux (02 mois), est leur remerciement. Du coup, la panique s’est installée dans leurs rangs à en croire des sources concordantes recueillies là-bas.
Que reproche-t-on à ces stagiaires qui n’étaient plus ordinaires ?
Selon le Chef de bureau que nous avons pu joindre, il ne pouvait plus supporter els agissements de bien de stagiaires qui voulaient finalement être calife à la place du calife ? En clair, » il leur arrivait finalement à jouer le rôle de Douanier alors qu’ils ne sont que des stagiaires envoyés par leurs établissements », explique l’Inspecteur Diaby. Il va plus loin : « la plupart de ces stagiaires, soit 80% sont sans diplômes, s’adonnent à des pratiques qui sapent notre mission ;des rackets, agressions de confrères Guinéens par exemple. Les griefs sont nombreux contre ces jeunes pour qui nous avons tenté de faire ce que nous pouvons afin qu’ils travaillent correctement ». En clair, ces stagiaires ont mis dans de meilleures conditions afin de bien travailler, après deux mois devaient rejoindre leur base. Ce qui n’est pas le cas. Les rackets et autres saisies de médicaments, de cigarettes sans que le Chef de bureau ne soit informé mais qui découvre qu’il se passe de drôles de choses dans son dos. D’où la décision de renvoyer tous les stagiaires à la maison. »Cela ne conformité avec l’arrêté signé en 2006 par l’ancien Directeur Général Colonel Cheick Kéïta lors de l’affaire des fausses plaques qui a permis de constater avec dégoût les basses manœuvres de ces stagiaires à l’époque et qui a valu certains hauts gradés des Douanes arrêtés dans des conditions peu catholiques pour complicité. En clair ces stagiaires avaient abusés de leur Chefs. C’est pour éviter de tomber dans de pareil travers que le Chef de bureau de Kourémallé s’est assumé en renvoyant tous les stagiaires qui avaient fini leur stage, à la maison. Le soutien de sa hiérarchie est passé par là car à a Douane on jure de mettre fin au bénévolat qui crée plus de problèmes. N’est-ce pas que e syndicat s’est distingué dans cette bataille !
Selon un proche de stagiaire, les accusations ne sont pas justes.
Pourtant au bureau de Kourémallé, on persiste et signe que les comportements de ces stagiaires par leurs comportements qui sont contraires aux tâches Douanières, ont terni l’image du bureau. Pour éviter le pire que le Chef Diaby et son équipe ont décidé de changer de stratégie. Contrôles permanents, multiplication des patrouilles qui a permis de démanteler le réseau de trafiquants qui avait vu le jour. Même dans les bars, indiquent nos sources. Et pour être conforme, le Chef de Bureau avait au préalable informé sa hiérarchie, le syndicat national des Transitaires qui avait même dépêché une mission sur place. « De nos jours explique le Chef Diaby, aucun véhicule ne passe à Kourémallé sans être déchargé, fouillé à la loupe. La frontière Guinéenne est la plus sûre. Aucune marchandise ne saurait passer illégalement, encore moins des produits prohibés : armes, cigarettes, tissus… », a martelé le Chef Diaby. «Aussi faut-il le rappeler, outre le Bureau et ses missions, il y a les éléments de la mission nationale de surveillance du versant Guinéen, les postes de surveillance, les enquêtes permanentes de la BMI sans compter des missions du bureau de Kati. Donc, il n’est pas possible qu’il y ait de trafic de la sorte. Surtout des armes, de la drogue », martèle, cet autre gabelou très remonté contre les stagiaires indélicats qu’il soupçonne d’être à a base de la campagne d’intox contre leur bureau.
Hamady
