Douanes maliennes : Le DG et ses hommes implacables contre les fraudes

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Ali Coulibaly, DG Douanes du Mali

Le rôle prépondérant que la douane malienne joue dans l’essor de l’économie de notre pays pour son émergence n’est plus à démontrer. En effet, c’est un secteur qui contribue largement à l’alimentation du budget de l’Etat à concurrence de 45 à 50 % des recettes fiscales de l’Etat. Ce rôle primaire à toujours prévalu sur les autres, en ce sens que les citoyens ne voient en la douane qu’un pourvoyeur de recettes pour le compte du trésor public.

 Disons que le service des douanes est chargé de la collecte et de la perception de tous les droits et taxes relatifs à l’importation et à l’exportation des marchandises. A cet effet, il faut les synergies d’action avec les partenaires pour arracher des résultats salutaires. Certes, il est à faire savoir à ceux qui l’ignorent, que ces résultants réalisés par les soldats de l’économie ne tombent pas du ciel. Cela demande, bien entendu le dévouement, l’engagement et la détermination pour la cause, des femmes et des hommes, sous un leadership prévisionnel.

Aujourd’hui, la destinée des douanes maliennes est confiée à l’infatigable soldat de l’économie depuis plus d’une trentaine d’années, l’inspecteur général Aly Coulibaly. Fort de ces expériences, l’homme maîtrise le rouage des douanes de l’ensemble du territoire national, de Kayes à Taoudéni.

Cependant, sur la mission économique des douanes, il est à souligner que considérant l’évolution de l’économie mondiale, du commerce international et de la coopération sous-régionale et internationale, l’Etat a été amené à adopter des politiques douanières adéquates. Par rapport à cette mission économique, l’Etat joue un rôle d’entraînement de l’économie nationale.

C’est ainsi qu’à partir de la manipulation des taux des droits de douane, les pouvoirs publics peuvent favoriser la promotion du commerce international. Ainsi, l’administration des douanes, sous l’impulsion de l’autorité financière, va stimuler les unités industrielles nationales, accroître la production nationale, protéger et réguler l’économie nationale.

En outre, l’administration des douanes demeure un instrument essentiel dans l’intégration économique entre les ensembles sous régionaux et entre l’Afrique et le reste du monde. Les politiques douanières permettent aux Etats membres d’une union douanière de faciliter leurs échanges commerciaux intercommunautaires, par l’institution d’une taxation préférentielle de leurs produits locaux.

De surcroit, la douane a également pour mission, l’établissement des statistiques du commerce extérieur, en vue d’apporter des informations et faire des prévisions indispensables aux opérateurs économiques, aux unités industrielles, aux organisations nationales et internationales, aux administrations publiques aux institutions financières et autres.

Dans ses missions le citoyen lambda doit savoir qu’en raison de l’implantation des structures de la douane sur l’étendue du territoire national, les pouvoirs publics ont confiés à l’administration des douanes, un rôle prépondérant dans la protection de certains secteurs de l’état en collaboration ou au compte d’autres administration.

Au niveau de la protection sanitaire, les douaniers luttent contre les stupéfiants et font le contrôle des produits pharmaceutiques. Concernant la protection du consommateur, la douane monte au créneau en luttant contre les contrefaçons et en contrôlant des produits périmés.

Par rapport à la protection de l’environnement, il faut noter le contrôle du commerce international des espèces sauvages, de la faune et des flores menacées d’extinction. Enfin s’agissant de la protection du patrimoine culturel, elle permet de lutter contre l’exploitation frauduleuse des œuvres d’arts.

Par ailleurs, après avoir mobilisé 585 milliards de F CFA au cours de l’exercice 2017, l’Administration douanière se prépare à relever un nouveau défi en termes de mobilisation des recettes douanières. Selon la loi de finances 2018 votée par les députés, le 23 décembre dernier, la direction générale des douanes doit mobiliser 641 milliards 100 millions de nos francs pour le Trésor public, soit une augmentation de 56 milliards 100 millions F CFA.

Pour relever ces défis, l’inspecteur général, Aly Coulibaly, Directeur général des Douanes a pour  mot d’ordre, la  lutte contre les fraudes. Selon lui, la fraude est une réalité qui n’en finit pas dont il faut à tout moment des réflexions et des moyens pour l’endiguer. “Les défis sont nombreux et les attentes sont grandes. C’est pourquoi, nous continuerons à tout mettre en œuvre pour satisfaire les besoins du moment, mais au-delà, bâtir une douane performante pour les générations de demain”, dit-il.

 

SKK

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1 commentaire

  1. Sous réserve que ces douanes ne soient pas complice des trafiques en allumant des contre-feux comme par exemple en utilisant les contrefaçons qu’ils achètent eux même en vu de faire une prise médiatisée (comme ça s’est curieusement beaucoup vu sous l’ère Sarkozy, à se demander si ils n’étaient pas pompier et pyromane…) afin de faire passer des trafics beaucoup plus lucratif comme:
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/09/16/drogue-752-kg-de-cocaine-saisis-dans-le-port-du-havre_5355709_1653578.html

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