L’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique est une jeune organisation qui a beaucoup d’ambitions. Les responsables de cette organisation ont partagé leur vision avec la presse à travers un déjeuner, le dimanche 3 aout 2014. Les principaux conférenciers étaient : Joseph Sadgo, responsable de l’Agra-Mali, Dr. Mama Koné de l’Institut d’Économie Rurale (Ier) et Tiécoura Diarra de la Mission du Sahel.
L’occasion fut mise à profit par les conférenciers pour expliquer la vision et les missions de l’Alliance. Joseph Sadgo de l’Agra-MAli a explicité les objectifs de l’alliance qui sont de doubler le niveau des revenus d’au moins vingt millions de petits producteurs, de réduire de 50 % l’insécurité alimentaire dans vingt (20) pays du continent, etc…. Ainsi, cinq programmes clés sont mis en oeuvre pour atteindre des résultats probants dans le secteur agricole.
Au Mali, Agra a investi plus de huit (8) milliards de Fcfa à travers 40 projets, a confié Joseph Sadgo. Il s’agit selon lui de transformer de façon radicale et globale le secteur agricole et de faire de l’agriculture un réel business et une source adéquate de revenus pour des milliers de petits producteurs. En 2013, l’Alliance a lancé un rapport sur le statut de l’agriculture en Afrique.
Les conférenciers ont aussi expliqué que dix sept (17) pays sont couverts par les interventions de l’Alliance. Selon Joseph Sadgo, il s’agit de huit (8) pays de l’Afrique de l’Ouest et neuf (9) en Afrique Australe. Il a indiqué que l’ambition est de couvrir tous les pays africains.
Une autre précision de taille apportée au cours de ce déjeuner de presse est que l’Alliance souhaite atteindre ses différents objectifs à l’horizon 2020. Cependant, dans son approche, l’organisation a choisi des pays dits “pays prioritaires” dans lesquels sont consacrés 40 % des ressources.
Lancée en 2006, l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique a commencé son intervention au Mali en 2007-2008. La création de AGRA découle d’un constat : l’Afrique souffre de problèmes de malnutrition et de pauvreté.
On retient des échanges avec les différents acteurs que l’Agra a de nombreux partenaires financiers dont les plus importants sont : la Fondation Bill et Mellinda Gates, l’Usaid, la Fondation Rockefeller. “Nous voulons donner la dignité aux petits producteurs”, a conclu Joseph Sadgo.
Laya DIARRA