Diversification des sources de revenu à l’Office du Niger Partenariat public /privé autour de la pomme de terre.

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Le 11 novembre dernier, le ministre délégué en charge du développement intégré en zone Office du Niger a procédé au lancement de la campagne de la culture de la pomme de terre à Niono. L’objectif recherché est d’élargir le bassin de production de la pomme de terre pour augmenter la production et la productivité et par la même occasion le revenu paysan. Le maire de Niono Moriba COULIBALY estime que cette culture pourrait atténuer la pauvreté monétaire au niveau des masses paysannes qui, en dépit des bons rendements de riz, vivent la précarité au quotidien. Spéculation très rentable selon les experts, elle suscite aujourd’hui un engouement particulier auprès des producteurs. Le présent programme entend mettre en valeur 300ha sur lesquels opéreront un millier de paysan provenant de 120 villages.

Ce programme pomme de terre semble bien parti car se trouve au centre d’intérêts convergents entre tous les acteurs. Pour l’office il permettra de produire en contre saison une denrée de grande consommation à peu de frais hydrologiquement parlant. Les paysans y trouvent un moyen de créer des revenus car la filière est porteuse avec un marché extensible.

Les  fournisseurs d’intrants à savoir la société DIABATE pour la semence et Gnoumani SA pour les engrais, se sont engagés chacun en ce qui le concerne d’honorer ses engagements sans oublier l’accompagnement de la Banque Malienne de Solidarité. Déjà on pourrait parler de production à la demande  car la société YARA SA à promis d’acheter toute la production cette campagne.

Néanmoins il va falloir respecter le calendrier agricole pour ce produit très périssable et excessivement sensible à la chaleur.

 

L S  envoyé spécial.

 

Office riz : le spectre d’une mauvaise campagne mobilise la direction et ses partenaires.

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on s’achemine inéluctablement vers une mauvaise campagne dans certains casiers de l’Office Riz Ségou. Et pourtant rien n’indiquait cette perspective car les emblavures ont dépassé les prévisions et la végétation jusqu’à une date récente autorisait à l’optimisme. Mais voilà que la crue du Niger n’a pas été au rendez-vous anéantissant ainsi les espoirs de toute une zone. En effet le Niger a enregistré cette année une baisse exceptionnelle de son régime sur tout son parcours. Conséquence, la submersion contrôlée qui dépend essentiellement de l’onde de crue n’a pu se faire normalement dans les zones de l’office riz. Sentant le danger venir, la direction a vite saisi le niveau national afin de bénéficier des lâchées d’eau à partir de Sélingué pour pouvoir dominer les plaines en amont de Ségou. Malheureusement ces cris de détresse n’ont pas été totalement entendus car il semble que priorité a été donnée à la fourniture d’électricité qu’à l’irrigation des casiers rizicoles de l’Office Riz. Aujourd’hui l’Office Riz frôle une chute de production à hauteur de 50% de prévisions.

L’ampleur de la situation  a mobilisé une mission parlementaire sur le terrain afin de constater les dégâts et de s’entretenir avec les producteurs. Conduite par l’honorable Amadou BOCOUM, la commission développement rural de l’assemblée nationale s’est rendue à Konodimini le 17 nov. Sur 32000 ha d’emblavure seuls 18000 avaient été couverts temporairement car les retraits précoces avaient commencé. Comme le malheur ne vient jamais seul ,200 ha environs avaient subi des dégâts suite à la divagation des animaux.

En attendant la matérialisation des travaux dans le cadre du PADERTKT les regards sont tournés vers la résolution des problèmes urgents. Parmi lesquels il y a le secours d’urgence alimentaire, le gel des créances contractées auprès des banques et institutions financières de crédit, l’acquisition des intrants pour la prochaine campagne. Les parlementaires se sont engagés à porter ces doléances au sommet de l’Etat.

 

L S  envoyé spécial.


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