Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Messieurs les membres du Gouvernement ;
Monsieur le Médiateur de la République ;
madame le Ministre secrétaire Général du Gouvernement, ancien Médiateur de la République ;
Monsieur le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République,
Mesdames, Messieurs les collaborateurs du Médiateur de la République ;
Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs,
C’est pour moi un immense plaisir de vous accueillir en ces lieux, Monsieur le Médiateur de la République, pour recevoir de vos mains les rapports annuels 2012 et 2013 élaborés par vos soins.
Je vous ai écouté avec attention. La justesse de votre propos, la sobriété qui vous caractérise pour parler des situations graves, tout comme l’aisance avec laquelle vous formulez des solutions idoines aux problèmes complexes, me confortent dans la pertinence de mon choix porté sur votre personne pour assumer les charges de Médiateur de la République.
De votre entrée en fonction à aujourd’hui, vous avez su, en un si bref laps de temps, nous produire deux rapports d’excellente facture. En cela, vous nous rappelez, de façon remarquable, l’enseignement que vous n’avez eu de cesse de nous inculquer, à savoir que seul le travail bien fait paie ; seul le labeur valorise.
Soyez-en remerciés, Monsieur le Médiateur de la République, vous et vos collaborateurs, que je sais particulièrement dévoués. Puissiez-vous rester encore et pendant longtemps ce modèle, cette référence, cette source inépuisable de sagesse qui servirait de fil d’Ariane aux générations actuelles et à venir pour s’orienter dans le labyrinthe de la vie !
Monsieur le Médiateur de la République,
Vous avez raison d’évoquer la question du redéploiement des agents de l’Etat dans le septentrion malien. Je voudrais à ce propos vous assurer que le Gouvernement prendra toutes les mesures qui s’imposent afin que vos Délégués régionaux de Tombouctou, Gao et Kidal regagnent leurs juridictions respectives d’une part, et qu’ils soient aussitôt opérationnels d’autre part.
En cette phase cruciale du cheminement de notre Nation où le dialogue, la réconciliation et la justice constituent un véritable leitmotiv, vos Délégués régionaux ne sont pas de trop. Bien au contraire ! Par leur écoute, leurs conseils et leurs propositions, ils apporteront sans nul doute une contribution de qualité au processus de règlement des conflits et contentieux, dans cette partie du Mali en proie à nouveau à un cycle de violence et de dégradation prononcée des droits humains les plus élémentaires.
Monsieur le Médiateur de la République,
Vous attirez également, et à juste titre, l’attention sur la prégnance des litiges en matière foncière. C’est une problématique récurrente qui nous interpelle et qui exige aujourd’hui des solutions de rupture. Les frustrations et la colère que génèrent la mal gouvernance du foncier dans notre pays sont plus que « … potentiellement dangereuses pour la paix sociale et les rapports de bon voisinage entre les citoyens ». Elles sont déjà explosives.
J’ai donné des instructions fermes au Gouvernement dans le sens de mettre fin et de réprimer avec la dernière rigueur la spéculation foncière. Le Gouvernement travaillera aussi à élaborer un cadastre crédible de manière à réduire au minimum les risques de contestations et de conflits autour de la propriété foncière.
Je prends acte de votre recommandation tendant à « … conforter l’état de droit par un dialogue ferme… » tout en privilégiant « … la justice et l’équité ».
Je prends aussi bonne note de votre recommandation allant dans le sens de la mise en place d’une « brigade foncière » nantie d’une « mission spéciale d’assainissement sur le terrain et sur toute l’étendue du territoire national » qui pourrait proposer des « mesures de rectification vigoureuses et urgentes ».
Monsieur le Médiateur de la République,
L’organisation de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) fait désormais partie de vos prérogatives. Rien de plus logique ! Quand nous créions cet Espace dans la décennie quatre-vingt-dix, nous étions loin de prédire le sort qui serait le sien au tournant du Millénaire. Eh bien, je suis heureux de constater que la formule est gagnante, et surtout qu’elle reste d’une brulante actualité.
Parlant de l’EID, j’ai retenu des expressions fortes que vous avez utilisées. Des expressions telles que « Marqueur de l’Etat de droit », « Exercice pédagogique pour la démocratie malienne » et « Amortisseur social », résument de fort belle manière la raison sociale de l’EID.
Nous pouvons être fiers de notre initiative et je suis persuadé que, sous votre magistère, l’EID est promu à un bel avenir. La création d’un Secrétariat Permanant procède, j’en suis sûr, de cette volonté de rendre l’EID « plus visible », « plus efficace » et « moins onéreux ».
Monsieur le Médiateur de la République ;
Mesdames et Messieurs les collaborateurs du Médiateur de la République,
Je vous félicite pour le travail remarquable accompli et les résultats satisfaisants auxquels vous êtes parvenus dans un contexte des plus difficiles.
Je vous invite à persévérer dans l’effort, pour l’intérêt supérieur des Maliens et du Mali.
Le Gouvernement et moi-même vous apporteront tout le soutien que vous êtes en droit d’attendre de nous.
Je vous remercie !