Le Directeur des opérations de la Banque mondiale au Mali, Paul Noumba Um : ” Nous avons 22 projets actifs pour un encours de 650 milliards de FCFA que nous ambitionnons de porter à 1000 milliards de FCFA “

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En poste depuis janvier dernier dans notre pays, le Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Paul Noumba Um a rencontré la presse, le vendredi 2 mai dernier pour s’entretenir  avec elle sur les interventions et les ambitions de son institution au Mali. La Banque mondiale a actuellement un portefeuille de 22 projets pour un encours total de 1,3 milliard de dollars, soit environ 650 milliards de FCFA. L’ambition du nouveau Directeur des opérations est de porter cet encours à 1000 milliards de FCFA dans les trois prochaines années. Dans la même lignée, il souhaite augmenter le taux de décaissement des fonds à 21% contre actuellement 15%.

 

Banque commerciale et agence de développement dont les actionnaires sont les Etats, la Banque mondiale a été déterminante dans la mobilisation de la communauté internationale pour soutenir le Mali dans la crise.

En effet, l’institution de Breton woods, pour une des rares fois, a décidé de maintenir son bureau ouvert au Mali tout au long de la crise. Ce qui a permis à beaucoup d’autres partenaires de faire la même chose, mais aussi d’aider le la Mali à dépasser cette période douloureuse de son histoire. Concernant le Mali, le directeur des opérations dira qu’il a bénéficié . Ainsi, de nos jours, le portefeuille de l’institution dans notre pays est de 22 projets, pour un encours de 1,3 milliard de dollars (environ 650 milliards de FCFA). “Notre portefeuille se porte actuellement bien, mais il mérite une attention particulière. Nous comptons  le porter à 1000 milliards de FCFA dans les trois prochaines années ”  dira Paul Noumba Um. Qui a rappelé que pour l’année 2014, son institution a déjà approuvé pour le Mali, le projet d’approvisionnement de la ville de Bamako à partir de la station de Kabala pour 80 millions de dollars, l’électrification rurale avec station hybride pour 45 millions de dollars et le projet de relance des activités économiques au nord pour 100 millions de dollars. S’y ajoutera un appui budgétaire de 63 millions de dollars et un projet pour l’emploi jeune de 50 millions de dollars.

Un autre projet cher à l’institution, c’est le projet agropole. Pour le directeur des opérations, il faut faire en sorte que l’agriculture ne dépende plus des conditions climatiques. Il a rappelé qu’en 2013, le PIB attendu au Mali était de 5% mais avec la mauvaise pluviométrie, il été de 1,7%.

Pour l’aboutissement de ce projet, il  estimé que la Banque mondiale est prête à mettre les moyens nécessaires. Cependant, il a exhorté les investisseurs locaux à s’intéresser à l’exploitation agricole à l’image du GDCM de Modibo Kéïta.

Le niveau du portefeuille des projets de la Banque au Mali est très inférieur à celui des nombreux pays voisins. Toute chose imputable aux différentes autorités qui se sont succédé à la tête du pays. Mais le regrettable est le taux de décaissement dont le niveau moyen est de 15% par an. Le nouveau directeur des opérations souligne que le bureau s’est fixé un objectif interne de 21%, car convaincu qu’on peut mieux faire.

S’agissant du faible niveau de décaissement , l’orateur explique certaines raisons : “On constate que les projets ne bénéficient pas d’une attention particulière de la part des ministres concernés, notamment lors de leur mise en œuvre. Il y a aussi la lourdeur administrative dans la signature des contrats de prestation. S’y ajoute une absence de leadership dans le suivi. Les autres pays sont plus agressifs et mieux organisés pour tirer le maximum des ressources mises à leur disposition“.

Youssouf CAMARA

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