C’est du moins l’avis de Moussa Alassane Diallo de la BNDA et de Wassany de la BIM, directeurs de deux grandes banques du Mali. Ils ont évoqué lors d’un panel de haut niveau que 80 % des entreprises évoluent dans l’informel avec des promoteurs qui ne sont pas professionnels.
La problématique du financement de l’industrie malienne était au centre d’un panel ce samedi sous l’égide de l’Organisation patronale industrielle (OPI) en marge des travaux de clôture des Journées industrielles de l’Afrique au Parc des expositions.
Les directeurs de la BNDA et de la BIM ont éclairé les participants sur les difficultés du financement de l’industrie malienne. Pour Moussa Alassane Diallo pour développer notre industrie, on a besoin de financement et cela passe par la structuration des entreprises. “Malheureusement, au Mali, il n’y a que 20 % des entreprises qui sont structurées, les autres 80 % évoluent dans l’informel. D’où toute la difficulté”.
A l’en croire, “l’informel tue le formel et la mauvaise monnaie chasse la bonne monnaie”. Le PDG de la BNDA a émis le souhait de voir les entreprises informelles structurées à travers leur bancarisation.
Abondant dans le même sens, le directeur de la BIM, a mis l’accent sur les crédits non payés des banques. Pour lui ce n’est pas un refus des banques de financer les projets, “mais il faut qu’elles se rassurent d’être payées. Or les crédits en cours au Mali représentent le double des pays de la sous-région”, a-t-il révélé.
Dirigés par Ousmane Ndiaye, ancien ministre et modérateur du panel, les débats de ce panel ont été à la hauteur de l’évènement. “Tous les industriels au Mali ont une deux épines dans leurs pieds”, a laissé entendre un promoteur industriel. Il a pointé du doigt le coût élevé de l’électricité et la concurrence déloyale.
Pays en voie de développement, le Mali a pourtant fait des efforts dans le secteur ces dernières années. Le secteur compte aujourd’hui 878 entreprises sur toute l’étendue du territoire avec une création d’environ 30 438 emplois permanents entre 2010 et 2014. Cependant, la balance commerciale reste déficitaire.
D’autres thèmes ont été débattus à ce panel. Il s’agit de l’écosystème de l’industrie au Mali : l’état des lieux et opportunités, la formation technique et professionnelle au Mali, et le rôle d’encadrement de l’Etat du secteur industriel.
Le panel a enregistré outre le représentant du Premier ministre Tiéna Coulibaly, le ministre de l’Industrie, Mohamed Aly Ibrahim, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et tous les acteurs du monde industriel.
Zoumana Coulibaly
Il serait souhaitable de former des jeunes cadres Maliens qui ont etudie dans le domaine du Management et du Developpement economique , dans la preparation des etudes de faisabilite et de rentabilite.L’impact des fonds d’investissements doit se traduire par une augmentation du revenu de l’entreprise et par une croissance de son benefice.C’est une portion du benefice accru qui est affectee au remboursement des prets et au reinvestissements.Sans cela on navigue dans les tenetres.Ces cadres traivaillant avec les ingenieurs de production des industries ne tarderont pas a se familiariseravec le processus de production de ces entreprises et a s’impliquer dans les restructurations industrielles pour optimaliser les benefices.Il faut faire observer que lorsqu’un pays comme la Chine attribue une enveloppe de 15 milliards de dollars a un pays ,les cadres du pays doivent etre capables de preparer des dossiers bancables bases sur des etudes de pre-faisabilite .Cette preparation d’etudes de bancabilite en collaboration etroite avec les experts des bailleurs de fonds facilite l’utilisation maximale des fonds affectes au pays.
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