Le gouvernement d’Amadou Toumani Touré avait fait de l’aménagement du territoire une de ces priorités à travers des aménagements de tous genres ça et là surtout dans la ville de Bamako. Ainsi, au cours de cette période, beaucoup d’espaces verts ont été aménagés, des monuments ont été érigés, des routes également ont été construites tant à Bamako que dans les autres régions du Mali. Parmi ces différentes réalisations, figure l’aménagement du « Diafarana-Kô » réalisé à hauteur de plus d’un milliard de nos francs, aux dires d’Ahmed Diane SEMEGA, ex-ministre de l’équipement et des transports du Mali lors de l’inauguration. Aujourd’hui, vu l’état du corridor, on est en droit de se demander si ce type d’investissement en valait la peine.
Pour ceux qui ne le savent pas le « Diafarana-kô » est un cours d’eau qui prend sa source vers Kati et traverse les quartiers de Samé, Badialan 1, 2 et 3, Ouolofobougou Bolibana et Bamako-coura.
L’aménagement de ce corridor qui avait en son temps été très bien accueilli par les populations riveraines est en passe d’être un gros investissement inutile et cela à peine deux ans après sa réalisation. En fait, la pluie de la semaine dernière a causé d’énormes dégâts physiques sur ce joyau. L’ouvrage connaît déjà un état de dégradation progressif. L’explication qu’on peut donner à ce phénomène n’est rien d’autre que la corruption du gouvernement Amadou Toumani Touré à travers son ministère de l’équipement et des transports qui était dirigé par l’ex-ministre Ahmed Diane SEMEGA champion toute catégorie en matière de corruption au Mali.
Ahmed Diane SEMEGA passait les marchés publics comme si c’était ses propres marchés au mépris total des règles de procédure en la matière. Conséquences, des ouvrages très mal aménagés, pourtant financés par l’argent du contribuable malien pour la plupart ou par l’argent des partenaires économiques et financiers. Il n’y avait aucun contrôle de qualité sur les dits ouvrages avant leur réception. En fait, toute chose qui constitue une transgression flagrante des règles de procédure dans ce domaine. Alors, en vue de réparer ce préjudice subi par le peuple, il faudra bien que les nouvelles autorités de notre pays décident d’interpeller l’entreprise qui a réalisé cet ouvrage. En plus de cette interpellation, les nouvelles autorités politiques doivent tout mettre en œuvre pour éviter au peuple malien de telles pratiques sombres et rétrogrades pour le développement du pays. Ce changement de comportement ainsi exigé des nouvelles autorités permettra non seulement de prouver que la page ATT est désormais définitivement tournée au Mali, mais aussi de faire asseoir une certaine base de confiance indispensable entre le peuple et les autorités dans le cadre de l’accomplissement de leur mission.
Moussa Aly Karembé stagiaire.