Villages du millénaire : Dioro et Farakou-Massa en exemple

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Le ministre de l’Elevage et de la Pèche Bocar Téreta et celui  délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale chargé de la Décentralisation David Sagara étaient à Ségou sur invitation de Abou Sow, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Zone Office du Niger pour faire la synthèse des acquis du Projet villages du millénaire dans la région de Ségou dans la phase I (Juin 2006-Juin 2011).

Initiative des Nations unies en collaboration avec le gouvernement du Mali, le projet vise à assurer le développement par des actions concrètes et palpables. Compte tenu de l’extrême pauvreté à Dioro et à Farakou-Massa, le ministère de l’Agriculture, la direction de l’ORS, la direction régionale de l’Agriculture et les autorités administratives et politiques sous l’impulsion du chef de l’Etat ont choisi les deux communes.

Les animateurs du projet appuyés par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) ont essayé de traduire sur le terrain les Objectifs du Millénaire  pour le Développement (OMD). C’est ainsi  que  Dioro, avec  30 villages et Farakou-Moussa avec  9 villages ont bénéficié de plusieurs réalisation.

Contre la faim et la malnutrition.
Zone  essentiellement agricole, les 39 villages ont été organisés par le projet suivant la proximité, l’histoire  et les systèmes d’organisation comme les  aires de santé et de recrutement pour bénéficier de l’appui en intrants agricoles. Pour une meilleure gestion, un comité inter villageois de 11 membres a été mis en place à l’échelle des 39 villages. Cette organisation de producteurs a géré les 500 millions mobilisés par le projet. Cet appui se traduit par une augmentation des rendements de riz de 1,5 tonne à 2 tonnes par hectare et le mil-sorgho 700 kg à plus de 100 kg par hectare. Avec cette phase 1, les producteurs de Dioro et Farakou-Massa ont évolué de l’agriculture de substance vers l’agrobusiness  avec le développement d’autres activités comme le maraîchage, l’embouche, et la production laitière dont une unité est fonctionnelle à Dioro.

Dans le cadre l’éducation 
Les efforts du projet  ont concerné la construction des salles de classe, de toilettes, l’adduction d’eau potable, mais aussi les tables bancs, les matériels didactiques et les fournitures scolaires et enfin le personnel enseignant. Sur le plan des infrastructures scolaires, plus d’une centaine de salles de classes ont été construites ou rénovées. Le nombre d’écoles est passé de 14 à 24, d’où une amélioration significative du taux de scolarisation qui est passée de 33 à 85%.

Dans le cadre de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, le projet a tenu compte des 50,94% de femmes sur l’ensemble des 70 000 habitants des 39 villages. Elles ont été organisées en réseau des femmes dans chacune des communes pour la défense de leur droit. Aussi, ont-elles bénéficié de l’appui pour des activités génératrices de revenus comme le maraichage, l’étuvage du riz paddy, la teinture et la fabrication de savon local. Le projet  a également fait la promotion des tontines pour qu’elles ne manquent pas de financement.

Dans le domaine de la santé, les interventions du projet ont porté essentiellement sur la construction de deux centres  de santé communautaires à Koila et Tiby et la rénovation des centres de Sokè , Dioro et Bambougou. Tous les centres ont bénéficié de matériels et équipements médicaux ainsi que de médicaments essentiels.     Aussi, il a été mis à la disposition une ambulance pour renforcer  le système d’évacuation sur le centre de sante de référence de Markala. Un des atouts forts du projet en matière de santé,  a été sans nul doute la mise à la disposition d’un personnel médical qualifié mais, également la distribution universelle de moustiquaires imprégnées et de coartem dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Ces actions ont abouti en un relèvement du plateau technique et à une nette amélioration de la plupart des indicateurs de performance du secteur de la santé.

Dans le domaine de l’environnement, compte tenu de la déforestation très avancée, le projet a subventionné le foyer amélioré, former une quinzaine de forgerons. Mieux, plus de 150 paysans ont été formés pour produire annuellement 150 000 plans. En ce qui concerne l’eau potable, 21 forages équipés de pompe à motricité humaine et un système d’adduction d’eau sommaire multi-village pour un coût de près d’un milliard de francs CFA ont été réalisé. L’énergie n’a pas été en reste car, le projet en collaboration l’AMADER est entrain d’expérimenter un système d’électrification solaire.

Il faut noter que toutes ces actions du projet village du millénaire ont été menées avec un accent particulier sur la collaboration et le partenariat avec différentes structures déconcentrées de l’Etat  et surtout le système des Nations unies.

Sur les 8,6 milliards de FCFA de budget initial, le projet à la date du 30 juin 2010, a pu aboutir à une réalisation d’un peu plus  de 5,4 milliards FCFA.

Le ministre Abou Sow qui présidait les travaux de synthèse s’est réjoui des résultats obtenus. Il a félicité l’équipe du projet pour le travail accompli. Il les a exhorté à préserver les acquis lors de la phase II (2011 -2015) afin que Dioro et Farakou Manssa soient des exemples de développement réel pour l’ensemble des 701 communes du Mali.
Mahamadou Nianbélé

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