Il n’y a aucun doute. Dans beaucoup de domaines, le Mali reste un Etat sous développement. Dans le cas des services sociaux de base comme la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement, il y a la nécessité d’un effort exceptionnel afin d’amener le Mali vers les ratios acceptables. C’est conscient de cela que le Forum des organisations de la société civile (FOSC), a organisé le 22 avril 2014, un atelier de réflexion sur une stratégie de prise en charge des services sociaux de base pour une meilleure prise en compte des besoins élémentaires des populations.
« Toutes les difficultés que le Mali vit aujourd’hui, sont dues à la gouvernance consécutive au fait que la société civile n’a pas suffisamment joué son rôle», a indiqué Mamoutou Diabaté, Président du Forum des organisations de la société civile. Selon lui, avec le soutien du Programme d’appui aux organisations de la société civile phase II, le FOSC a décidé d’élaborer un document de plaidoyer pour une prise en charge à hauteur de souhait des services sociaux de base. « Nous voulons sortir du pilotage à vue, voilà pourquoi nous avons initié cet atelier qui regroupe des acteurs de la société civile du groupe thématique santé, éducation, eau et assainissement et des acteurs des structures techniques de l’Etat », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter que le document qui sera élaboré, aidera le FOSC pour des rencontres avec les députés et les partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources en faveur des services sociaux de base comme : santé, éducation, eau et assainissement. Cette initiative est nécessaire parce que le Mali doit rattraper son retard dans plusieurs domaines. En effet selon les experts du groupe thématique santé, éducation, eau et assainissement, la qualité de l’enseignement demeure préoccupante.
Selon les experts, l’enseignement secondaire général souffre de l’inexistence de formation qualifiante et l’enseignement supérieur est caractérisé par l’absence d’infrastructures, la faiblesse de la qualité de formation et son inadéquation aux besoins des employeurs. En ce qui concerne le domaine de la santé, l’on peut soulever autant de problèmes dont la résolution permettra au Mali de proposer à sa population des services sociaux de base de nom.
Assane Koné