Semaine nationale des enfants : BORNEfonden inlassablement aux côtés des enfants

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Ils étaient 30 enfants, ambassadeurs de BORNEfonden venus des cercles de Dioïla, Bougouni et Yanfolila à participer, pour la première fois, à la Semaine nationale de l’enfant. Ces enfants, sans complexe, ont livré des messages à travers des expositions photos, conférences et autres manifestations.

Dans le cadre de la Semaine nationale des enfants, BORNEfonden a organisé deux conférences-débats sur les risques du travail précoce des enfants dans les mines, du Sida et de l’exode rural. C’était le 27 décembre 2012 à la Cité des enfants en présence des responsables de l’ONG, des représentants du ministère de la Famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, ainsi que de nombreux enfants venus pour la circonstance des quatre coins du Mali.

M. Dicko, l’animateur principal des débats relatifs au travail des enfants dans les mines et l’exode rural, a donné la parole aux enfants, les premiers concernés. Kadiatou Sangaré est de N’golobougou, dans le cercle de Bougouni. Pour elle, l’exode rural est surtout dû au manque de revenus dans les foyers. Toute chose, pour elle, qui empêche les enfants d’aller à l’école, donc un frein à leur développement harmonieux. Et, cet enfant de N’golobougou d’interpeller la conscience des adultes en leur disant que les jeunes exilés qu’ils sont n’ont même pas droit aux moustiquaires a fortiori aux soins.

Maméry Kanté est un ‘’ancien’’ jeune mineur du cercle de Yanfolila. Il a témoigné sur sa propre expérience. Selon lui, les ‘’gosses’’ peuvent descendre jusqu’au delà de 20 mètres de profondeur pour creuser. Le plus souvent, même à l’intérieur des mines, on leur fait supporter de lourdes charges sans tenir compte des fréquents risques d’éboulement. Il a interpellé les parents et les autorités de tout faire pour que ces pratiques cessent, les enfants ayant droit plutôt à la santé et à une bonne éducation.

Suite à ces témoignages suffisamment éloquents sur ces pratiques, Mme Samaké Aminata Keïta, coordinatrice de parrainage de BORNEfonden, a vivement recommandé aux autorités de mettre fin à l’exode rural et au travail des enfants dans les mines.

En sa qualité de parlementaire des enfants, Mlle Kadiatou Bah, Présidente de l’Association pour la Promotion des jeunes Enfants Communicateurs (APJEC) a fait un long plaidoyer pour la promotion des droits des enfants.

Elle a exigé que la parole soit donnée aux enfants, notamment dans les domaines qui les concernent. La parlementaire exige l’interdiction du travail forcé des enfants ainsi que le mariage précoce.

Le deuxième thème des débats, consacré au VIH /SIDA,  a vu l’intervention de Boubacar Keïta de l’Arcad SIDA et de Mme Coulibaly Aminata Sidibé, Présidente du Réseau Malien des Associations de Personnes vivant avec le VIH. Les deux intervenants ont informé les enfants que des traitements alternatifs existent actuellement gratuitement pour traiter le VIH/SIDA, avec d’autres prises en charges gratuites afin d’éviter la discrimination des séropositifs. Ils ont révélé aux enfants que l’on peut vivre avec le VIH, de façon harmonieuse en donnant naissance à des enfants sains, mais à condition de se faire dépister et faire soigner au préalable. Aussi, ont- ils demandé aux enfants d’être vigilants face au risque du SIDA et autres IST. La participation et la qualité des messages livrés ainsi que les expositions de dessins faits par les ambassadeurs BORNEfonden ont surpris et impressionné plus d’un au cours de cette semaine.

Ils ont dit

Djélika Sinayoko,  9è année Tourakoro 

« Cette sortie m’a donné  plus d’inspiration »

‘’J’ai compris au cours de cette semaine que c’est très mauvais d’’abandonner l’école pour l’exode. Cette sortie qui m’a permis d’échanger avec mes camarades de la ville m’a donné plus d’inspiration et de courage. Elle va me permettre de  redoubler d’efforts à mon retour’’.

 

Modibo Diarra, 9è année Dandougou (Béléko)

« J’ai compris que rien ne vaut l’école »

« Je crois que ces genres de rencontres mettent les enfants sur le droit chemin surtout ceux qui abandonnent l’école pour les grandes villes. J’ai compris que rien ne vaut l’école. J’ai compris aussi que l’enfant peut donner des conseils et interpeller ses parents ou des autorités du pays. J’ai eu d’autres idées pour la sauvegarde de mon enfance. Je ne peux que remercier mon parrain BORNEfonden. »

Flassoum Sangaré, 7è année Dioïla

« BORNEfonden contribue au développement des enfants »

‘’Cette semaine a été un espace d’apprentissage pour moi sur les réalités de l’enfance. Des rencontres comme celles-ci peuvent contribuer à l’éducation de nous les enfants. C’est ma première participation. Je ne sais pas comment remercier BORNEfonden. Ma collaboration avec BORNEfonden est un succès dans mon enfance. L’ONG m’a ouvert le chemin de la vie et une chance de réussir. Elle contribue beaucoup au développement des enfants. A mon retour, je peux servir de conseiller à mes camarades qui n’ont pas eu la chance de venir.’’

 

Yacouba Dena, BORNEfonden

‘’Nos enfants ont apporté eux aussi leur message de paix !’’

Selon le conseiller au Programme d’épanouissement des enfants, Yacouba Dena, cette 6ème édition de la Semaine nationale des enfants a été pour BORNEfonden, une opportunité pour intégrer les  enfants (ambassadeurs) aux autres enfants du Mali. « Cette semaine a permis aux enfants de contribuer au message de paix qui constituait le thème de l’édition. Comme les enfants de BORNEfonden, chaque organisation ou groupement d’enfants a livré un message de paix au Mali. Même si BORNEfonden et ses enfants ne peuvent  pas amener la paix, je sais que c’est dans la paix qu’on peut travailler pour offrir aux enfants le bien-être dont ils ont besoin pour participer au développement du pays » explique-t-il.

Parlant de l’impact escompté de la participation des ambassadeurs de BORNEfonden, M. Dena affirme que les 30 enfants (tous se sont illustrés à travers les études dans leurs différents établissements) vont procéder à la duplication des messages reçus (tels que la culture de la paix, l’exploitation sexuelle etc.) au cours de la semaine dans leurs localités respectives. « Ils contribueront ainsi au développement de leurs localités à travers l’éducation entre eux et la sensibilisation des parents » a ajouté M. Dena. « Au cours de la Semaine, ils ont eu l’occasion de rencontrer leurs collègues du nord déplacés du fait de la guerre. Ce fait est pour eux une leçon des méfaits de la guerre dans un pays » a-t-il conclu.

 

D. Togola et G. M. Traoré

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2 COMMENTAIRES

  1. Juste pour dire que la cause est vraiment noble.Bornefonden toujours dans ses oeuvres:
    -investir dans les enfants et les jeunes des pays en voies de developpement a travers les trois piliers de sa nouvelle strategie:
    a savoir le developpemnt des enfants;les jeunes talents et enfin le playdoyer et le lobbyng en faveur des enfants et des jeunes.

  2. Du courage et excellent travail Abdoulaye Coulibaly de BORNEfonden pour ses grands efforts! Keep up with the good work.

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