Notre pays a signé coup sur coup, le lundi et le mardi derniers, 6 accords de financement et d’appui budgétaire avec la France, ici même à Bamako, et Banque mondiale, à Washington. Montant total : 109, 5 millions d’euros pour la première et 63 millions de dollars américains pour la seconde. Ces financements et donations visant à soutenir “la reprise économique et la réforme de la gouvernance” dans notre pays, sans doute en guise de prime comportementale à l’esprit de transparence et de bonne gouvernance ayant caractérisé le traitement des dossiers relatifs à l’achat de l’avion présidentiel et à la fourniture d’équipements aux FAMA, c’est-à-dire les forces armées et de sécurité de notre pays.
Comme pour paraphraser à l’envers un célèbre proverbe français, un bonheur économique et financier ne vient jamais seul.
La France a indiqué la voie, à Koulouba, le 17 novembre 2014, avec la signature de 4 conventions (109,5 millions d’euros, soit 72,3 milliards FCFA), notamment un appui budgétaire de 4 millions d’euros, soit environ 2,6 milliards, signé par le MAEIACI, en guise de financement partiel du programme économique et financier pour les années 2014 et 2015, ainsi que l’apurement des arriérés de l’Etat vis-à-vis des fournisseurs. La seconde convention est une subvention de 1,5 million d’euros, soit 983,9 millions de FCFA, pour appuyer le secteur de la microfinance (assistance technique, audits et études juridiques complémentaires, formation), signée par le même MAEIACI, pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur de la microfinance grâce à la mise en place d’institutions de qualité fournissant des services financiers sécurisés.
La troisième convention est une notification d’octroi de prêt de soutien budgétaire pour les années 2014 et 2015 pour une enveloppe de 40 millions d’euros, soit 26,2 milliards de FCFA, permettant de mettre en œuvre les différentes politiques et stratégies de réduction de la pauvreté, de stabilisation macroéconomique et d’amélioration de la gestion des finances publiques. Enfin, la quatrième est une convention d’affectation du réliquat de la dette monétaire sur la période 2014-2019, pour 64,8 millions d’euros, soit environ 42,5 milliards, s’inscrivant dans le cadre de l’annulation de la dette et dont la présente tranche sera affectée au financement des politiques publiques en faveur de la croissance et de la réduction de la pauvreté.
La seconde bouffée d’oxygène est venue de la Banque mondiale, le lendemain, c’est-à-dire le 18 novembre 2014, à travers un communiqué publié à Washington par cette institution financière internationale.
“Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui (mardi 18 novembre 2014, NDLR) un financement à l’appui des politiques de développement en faveur de la République du Mali, composé d’un crédit de 36 millions de dollars et d’un don équivalant à 27 millions de dollars destinés à la Première opération de soutien à la reprise économique et à la réforme de la gouvernance”, peut-on lire dans ce communiqué.
Ce financement, qui sera décaissé en une seule tranche et qui fait partie d’un programme prévoyant une série de deux opérations, cherche à renforcer la responsabilité et la transparence de l’exécutif et à améliorer l’efficacité des dépenses publiques, souligne le même communiqué.
RÉDUIRE LA PAUVRETÉ
Conforme au 3e pilier du Cadre de stratégie pour la réduction de la pauvreté du Mali et aux premier et cinquième axes du Plan d’action du gouvernement pour la période 2013-2018, cette opération appuiera, selon la Banque mondiale, les efforts entrepris par nos autorités en se focalisant sur des mesures qui visent, a-t-elle énuméré, à conforter l’autonomie juridique et les capacités de la Section des comptes de la Cour suprême et effectuer des audits des principales administrations locales ; adopter des critères transparents de recrutement et de promotion pour les hauts fonctionnaires et engager un recensement de la fonction publique ; appliquer le Code de transparence et la loi sur l’enrichissement illicite, et publier les conclusions de la vérification des dépenses hors budget réalisées en 2014 ; créer une ligne budgétaire pour pérenniser les activités relevant de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives et publier l’inventaire de tous les contrats pétroliers et miniers actuels, et mettre en place le plan de relance du secteur de l’électricité dans le but de réduire les pertes de l’opérateur public enregistrées en 2014 ; adopter et mettre en place un cadre d’action pour l’instauration de contrats de performance entre l’État et les autorités régionales ; adopter et déployer le plan d’action conçu pour raccourcir les procédures de passation des marchés et réviser le Code des marchés publics ; créer une ligne budgétaire dédiée au financement d’études de faisabilité pour les projets publics d’investissement ; et publier chaque année le cadre des ressources externes à moyen terme et intégrer formellement ce cadre dans les revues budgétaires conjointes et les réunions trimestrielles de haut niveau entre l’État et ses partenaires au développement.
“La refondation de l’État du Mali passera par le renforcement de la responsabilité de l’exécutif, à travers un contrôle accru de l’utilisation des finances publiques et une plus grande transparence”, a commenté Paul NPOUMBA, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, soulignant en même temps “la nécessité d’améliorer la gouvernance des autorités centrales et locales pour renforcer la légitimité de l’État”.
“À court terme, le gouvernement est confronté à un double défi, puisqu’il doit replacer l’économie malienne sur une trajectoire de croissance rapide et durable tout en s’attelant courageusement aux problèmes de gouvernance”, précise, de son côté, Sébastien DESSUS, le chef d’équipe du projet. Car, selon lui, cette opération va aider nos autorités à œuvrer dans ce sens pour, d’une part, améliorer, la transparence, renforcer les procédures de contrôle fiduciaire et de contrôle des effectifs, limiter les occasions de corruption et réduire les subventions inefficaces et, d’autre part, optimiser la gestion des investissements publics, accélérer les procédures de passation des marchés et renforcer les capacités de gestion budgétaire des autorités locales.
En tout cas, la signature de ces conventions prouve à suffisance, s’il en est besoin, que notre pays n’est plus en “quarantaine économique et financière” par la communauté internationale, notamment les partenaires économiques et financiers (PTF) représentés ici par la France (notre premier partenaire) et la Banque mondiale et que son exercice de transparence et de bonne foi a fini par payer dans la gestion des dossiers liés à l’achat de l’avion présidentiel et à la fourniture d’équipements à nos forces armées et de sécurité.
Une correspondance particulière de Yayira DIARRA
Korofina Nord, Bamako
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