L’alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a présenté sa nouvelle stratégie 2016-2020 aux acteurs du secteur privé du Mali. L’objectif est d’élaborer un plan d’affaires pour le Mali. La rencontre qui a eu lieu, mercredi dernier, avait pour cadre l’hôtel Radisson de Bamako. C’était en présence des responsables de l’ONG et des représentants des structures invitées.
AGRA intervient au Mali depuis 2006 avec comme principal partenaire l’Etat du Mali. Ses interventions sont orientées vers le domaine de la fertilité des sols, de l’accès au marché, aux intrants et la réduction des pertes post-récoltes. Pour cela, l’ONG créée par l’ancien secrétaire générale de l’ONU, Koffi Annan, a procédé à la formation des producteurs, des chercheurs et des ONG au Mali. Pour pérenniser ces acquis enregistrés sur le terrain, AGRA a entamé une série de rencontres qui ont aboutit à la création d’un nouveau plan stratégique pour 5 ans. C’est ce nouveau plan qui a été partagé avec le secteur privé, le mercredi dernier, pour recueillir sa contribution afin de l’améliorer.
Le coût d’exécution de cette stratégie est estimé à 35 millions de dollar. Dans son exécution, le nouveau plan d’AGRA pour le Mali vise, au terme de cinq ans, à doubler les revenus de 380 000 ménages des régions de Sikasso, Ségou et Koulikoro. Cette nouvelle stratégie s’appuiera sur quatre principales cultures pratiquées dans ses régions comme le mil, le sorgho, le maïs et le niébé.
Le directeur régional de l’Afrique de l’ouest d’AGRA, Fadel Ndiame, a salué les efforts du Mali dans le développement de l’agriculture. Selon lui, le Mali a fait des progrès colossaux qui méritent d’être consolidés. Le nouveau plan, dit-il, cherche à prendre en compte les changements dans l’environnement et de s’assurer qu’AGRA est bien placée pour relever le défi de l’agriculture. A travers ce nouveau plan, poursuit-il, il s’agit de mieux structurer la connexion des producteurs au marché, améliorer le cadre de la politique agricole. « C’est pourquoi, nous faisons de l’Etat notre premier partenaire », a laissé entendre Fadel Ndiame. Avec le secteur privé, AGRA envisage une relation pour permettre l’accès aux producteurs à des prêts adaptés aux intrants les plus performants et au service de gestion post récolte pour aller vers le marché. Ces activités ont besoin d’un appui technique et financier, a-t-il ajouté.
Aux responsables du secteur privé, Fadel Ndiame dira que le nouveau plan d’AGRA Mali cible quatre domaines prioritaires que sont les changements climatiques, les femmes, les jeunes et la nutrition. A travers ces domaines, il s’agit pour AGRA de cibler les technologies qui permettent d’augmenter la résilience des variétés dont les cycles cadrent avec la pluviométrie actuelle, de s’assurer que les innovations prennent en compte les préoccupations des femmes, d’offrir des opportunités aux jeunes pour s’insérer dans l’agriculture par la délivrance des services agricoles pour les prestations de service en maintenance et à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication et de diversifier la production pour permettre à la population malienne et celles de la sous région d’avoir une bonne alimentation et une bonne santé.
De son côté, le chef de l’équipe d’AGRA, Matiéyédou Konlambigue a affirmé que le plan stratégique a pour objectif de soutenir le gouvernement du Mali dans ses efforts de transformation de l’agriculture dans le cadre de l’amélioration des rendements en comblant les écarts de rendement enregistré par les producteurs, en réduisant les pertes post-récoltes tout en liant les producteurs au marché. Il a fait savoir que le secteur privé est très important dans le soutien à l’agriculture et les efforts du gouvernement à promouvoir une agriculture durable et compétitive. Le secteur privé est un acteur qui investit beaucoup dans les activités économiques. D’où la nécessité d’échanger et de recueillir son avis sur le plan stratégique, a-t-il insisté.
Pour sa part, le représentant d’AGRA Mali, Dr Joseph Sedgo a dit que ce plan comporte beaucoup d’aspects positifs. Il a cité l’amélioration de la productivité du petit producteur qui va générer des revenus pour répondre à ces besoins. A cet aspect, s’ajoutent la gestion post-récolte, la transformation, la commercialisation et le renforcement des capacités des acteurs et des décideurs.
M SIDIBE
Pleine réussite pour la mise en oeuvre de ce plan d’affaire.
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