En marge de l’inauguration du siège régional de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a échangé avec les cadres et agents des structures administratives et techniques de la région.
Pour le chef du gouvernement la conférence des cadres avait pour but de recueillir les préoccupations de la région afin d’y apporter des solutions dans la mesure du possible.
Il s’agissait aussi, dit-il, d’informer les cadres administratives, politiques et économiques de la région, des actions concrètes entreprises par le gouvernement pour la relance économique de Koulikoro. Selon le PM ce cadre d’échange permet de rassembler les Maliens autour de l’essentiel qui est le Mali et surtout partager les informations.
Les échanges ont également porté sur la vie de la nation, notamment la situation sécuritaire, le développement du secteur industriel, la situation économique des femmes dans la région et le développement services sociaux de base. Au cours des échanges, il ressort que la principale préoccupation est la réouverture de l’Huicoma et la revitalisation des activités industrielles et économiques dans la ville. Toutes choses qui contribueront à la relance économique de Koulikoro, ont soutenu les différents intervenants.
En réponse aux différentes préoccupations à lui adressées, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement du Mali, conformément aux instructions du président de la République, s’inscrit dans une seule logique : répondre au plus vite aux besoins de la population.
Selon lui, cette volonté politique se traduit par les actions concrètes du gouvernement à travers le pays. «Cette rencontre citoyenne permet de mesurer les attentes et de corriger certaines situations tenant compte de la situation particulière de notre pays.» Parlant du dossier de l’Huicoma, le Premier ministre a soulagé les victimes de la fermeture de l’usine. Selon lui, le règlement du dossier est la priorité du gouvernement à travers le ministère en charge de l’Industrie. A la suite du PM, le ministre de l’Industrie et son homologue du Travail, Mme Diarra Raky Talla, ont expliqué à l’assistance l’évolution du dossier. Selon eux un comité interministériel, composé de 9 ministres, travaille sur le dossier. «Le gouvernement ne disposait pas toutes les informations sur le dossier Huicoma. Mais avec les instructions du PM, nous allons apporter dans un bref délai une réponse aux préoccupations des uns et des autres en toute transparence».
Tandis que la revitalisation de l’économie locale incombera aux différents ministères sectoriels. «Des actions concrètes sont engagées par le gouvernement, notamment la construction de la route Bamako-Koulikoro, la rénovation des infrastructures socio-économiques, la revitalisation du commerce ainsi que la promotion d’activités génératrices de revenus. La disparité entre le cercle de Kati et la commune rurbaine est une interpellation de l’Agence de développement régional. C’est cette structure qui doit prendre en charge toutes ses questions pour faire face à la disparité. Le gouverneur doit travailler avec ce service avec l’accompagnement du Conseil de cercle de Koulikoro», a assuré Abdoulaye Idrissa Maïga.
Parlant de l’insécurité d’une manière générale et de façon particulière l’interdiction de circuler dans le centre du pays entre 18heures et 6heure du matin, le PM et son ministre de l’Administration territoriale ont été on ne peut plus clairs. «Nous sommes conscients de vos difficultés par rapport à la mesure. Aujourd’hui, le ministre de la Sécurité travaille sur un plan de sécurité intégré des régions du centre du pays. Avec ce plan et le renforcement des moyens matériels et humains, le gouvernement sera en mesure d’assurer la sécurité des populations et de leurs biens. Nous allons maintenir cette mesure pour limiter les attaques contre les positions des forces maliennes».
Cette conférence avec les cadres de la région de Koulikoro a été marquée également par la problématique du développement du commerce, la spéculation des prix des produits, le recasement des déguerpis des voies publiques et la construction du marché rose de Bamako.
A toutes ces préoccupations, le ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté a apporté des réponses claires à ses interlocuteurs. «Le gouvernement, en partenariat avec la Ccim, a déjà entrepris la construction des magasins dans certaines communes de Bamako qui seront mis à la disposition des commerçants. A ce jour, il y a 3 milliards de nos francs sont disponibles pour la construction d’équipements marchands à Bamako. « Il suffit que les mairies nous identifient des zones pour les construire ». Le Premier ministre a donné des instructions pour accélère la construction du marché rose de Bamako. Mais le marché est géré par la mairie du District ; donc les difficultés actuelles sont au niveau de la mairie. Il faut une discussion avec la mairie, sinon le financement est disponible et les études sont bouclées et une commission travaille sur la question. Pour ce qui est des déguerpis, le gouvernement à mis une commission en place et à mis à leur disposition 500 millions de F CFA pour les soulager.».
Avant de prendre congé de ses interlocuteurs, le Premier ministre a invité les uns et les autres à une synergie d’action pour le Mali.
Nouhoum DICKO