Recherche appliquée sur la qualité de l’eau : Le filtre Biosable présenté à Ouéléssébougou

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Finie la consommation d’eau malsaine à Ouéléssebougou. Des chercheurs américains et maliens viennent de mettre en place une nouvelle technique de filtrage de l’eau: le filtre Biosable. La présentation de cette nouveauté a fait l’objet, le mardi 22 novembre dernier, d’une cérémonie dans la cour de l’ONG Utah Alliance.

La cérémonie a enregistré la participation des représentants de la DNACPN (Direction nationale du contrôle de la pollution et des nuisances) et du Rectorat de l’université de Bamako, sous la présidence du maire de Ouéléssébougou, Yeah Samaké. 

Au Mali, les maladies liées à la consommation d’eau non potable sont  très nombreuses. Pour juguler cette tendance et permettre aux populations de traiter leurs eaux de consommation à moindre coût, des chercheurs américains de l’université de Utah Valley et leurs homologues des universités du Mali ont inventé une nouvelle technique de filtrage de l’eau: le filtre Biosable. Fruit de la coopération scientifique signée en 2010, entre l’université de Bamako et quatre universités américaines, cette technique, qui repose sur l’utilisation d’un moule en ciment dans lequel le sable et le gravier sont utilisés, permet de retenir en surface les microbes pouvant se trouver dans les eaux soumises à filtrage jusqu’à 96%, selon les chercheurs.

Initiée par le maire Yeah Samaké, cette recherche conjointe entre dans le cadre d’un projet qui vise à contrôler la qualité de l’eau des puits et celle du fleuve à divers endroits du Niger, de Bamako à Mopti. Cela dans le but de les traiter lorsque la nécessité s’impose. La présente mission avait été précédée, l’an dernier, d’une première, qui avait établi une corrélation  entre les nitrites et l’arsénite dans les eaux de forage et de puits dans la zone de Ouéléssebougou. Elle est composée de 22 chercheurs américains et maliens, spécialisés dans divers domaines. Il s’agit, entre autres, de l’analyse toxicologique des eaux et de l’analyse de l’arsénite dans l’eau.

Souhaitant la bienvenue aux universitaires, Yeah Samaké a salué l’engagement politique des autorités, à travers l’implication du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, qui était déjà à ses côtés en 2010, et la signature de la convention universitaire avec l’Utah. Pour le maire, si les grandes nations se sont développées, c’est quelque part grâce à la richesse de leur recherche.

Le maire de la commune rurale de Ouéléssebougou a, par ailleurs, invité les populations de sa commune à s’approprier cette technique pour qu’enfin les risques de maladies liées à l’eau soient réduits. Il faut signaler qu’avant cette cérémonie de présentation et d’expérimentation, les chercheurs avaient procédé à des prélèvements d’eau au quartier de Kanadjiguila, en Commune IV du District de Bamako pour contrôler leur qualité. 
Yaya Samaké  

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