Le village de Zambougou (commune rurale de Massantola, situé à 40 km de Kolokani, a abrité, le jeudi 24 mars, la réception officielle des activités réalisées par World Vision Mali, à travers son projet « Programme de rétablissement rural de Kolokani ». C’était au cours d’une cérémonie grandiose qui a enregistré la présence d’une forte délégation de la direction nationale de World Vision Mali, présidée par le directeur des opérations, Dr Daouda Coulibaly, en présence du manager du programme de résilience, Josué Sogoba, du chargé à la communication, Isaac Sogoba, de l’adjoint au préfet de Kolokani, Hamidou Maïga, du représentant du maire de Massantola, Dramé Traoré, des représentants des services techniques ainsi que les chefs coutumiers des localités concernées.
Pour le directeur des opérations de World Vision, Dr Daouda Coulibaly, le programme de rétablissement rural de Kolokani est un programme de World Vision Mali mis en œuvre avec l’appui financier de World Vision Hong Kong. « Les conséquences des changements climatiques exigent des acteurs et partenaires de soutenir les communautés, victimes innocentes, d’adapter leur système de production aux changements climatiques » a-t-il indiqué. C’est ce qui est à l’origine de ce projet qui a vu le jour en 2012 pour répondre aux besoins recensés par le Commissariat à la sécurité alimentaire et le Système d’alerte précoce (SAP). Selon cette étude, explique-t-il, 194 communes à travers le Mali avaient subi les effets de la mauvaise pluviométrie en 2011-2012 dont 4 communes les plus affectées dans le cercle de Kolokani (Massantola, Didiéni, Sagabala et Kolokani). D’après lui, il s’agissait, à travers la mise en œuvre de ce projet, d’accroitre la résilience des communautés face aux effets des changements climatiques en contribuant à la création des biens communautaires, l’adoption des pratiques permettant l’accroissement des productions et l’augmentation des revenus.
A le croire, après deux ans de mise en œuvre, les résultats obtenus sont forts encourageants. « J’ose croire que les réalisations faites contribueront à la diversification des moyens de production, la résilience des ménages et le bien-être des enfants, raison d’être de World Vision », a-t-il dit. Pour la pérennisation des acquis, il a invité les services techniques à faire le suivi. Aux communautés, il a incité à faire une utilisation rationnelle des activités réalisées.
Des réalisations dans le cadre des activités génératrices de revenus
Le chef du projet, Adama Mariko, a souligné que dans la réalisation des activités, des résultats saillants ont été obtenus. Parmi lesquels, le renforcement des capacités des ménages de 20 villages bénéficiaires en agriculture durable incluant les techniques de conservation des eaux et sol, la régénération naturelle, le compostage etc. Aussi, le renforcement des capacités en entrepreneuriat rural et la promotion d’autres activités génératrices de revenus comme l’aviculture, apiculture, l’embouche, l’arboriculture. Ces activités ont concerné plus de 1460 bénéficiaires. En outre, la mise en place et le renforcement de 20 comités villageois de réduction de risques aux calamités ayant impliqué plus de 411 leaders communautaires avec leurs démembrements au niveau communal. Le projet a également réalisé 14 forages couplés avec les périmètres maraichers installés dont 6 avec adduction d’eau sommaire d’irrigation ayant permis à 1172 femmes d’entreprendre des activités maraichères sur 13 hectares.
Par ailleurs, des coopératives ont été mises en place autour des activités de l’aviculture, de l’apiculture et de maraichage dans chacune des 4 communes concernées par le projet.
Pour l’adjoint au préfet de Kolokani, Hamidou Maïga, l’apport des activités menées par le projet pour la résilience des communautés face aux effets des changements climatiques est pertinent. Il a exhorté les services techniques à suivre les différentes activités pour leur durabilité. Le représentant de l’Etat a invité les communautés bénéficiaires à s’approprier les différentes réalisations et autres appuis pour l’atteinte de la sécurité alimentaire, gage de tout développement. M. Maïga a remercié World Vision pour toutes les actions en faveur du développement du Mali en général et celui du cercle de Kolokani en particulier. « J’espère vivement que d’autres réalisations dans d’autres villages suivent », a-t-il souhaité.
Bintou Coulibaly, porte-parole des femmes du périmètre maraîcher de Zambougou, a expliqué qu’avant l’arrivée du projet, elles avaient un problème d’alimentation et leurs céréales étaient troquées aux aliments. Mais, aujourd’hui, précise-t-elle, la sécurité alimentaire est garantie, les populations plus particulièrement les enfants vont rarement à l’hôpital pour y recevoir des soins. Aussi, les revenus des femmes ont augmenté.
La visite de terrain du périmètre maraicher d’un hectare de Zambougou (dont 96 femmes y travaillent) avec ses installations, accessoires ainsi que le poulailler amélioré de Soundiè Traoré qui a bénéficié de l’appui du projet, a mis fin à la rencontre.
Falé COULIBALY (Source l’Independant)