Quinquennat sur les Infrastructures routières au Mali : Le vaste programme du Président IBK

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Mamadou Hachim Koumaré
Mamadou Hachim Koumaré

Le Gouvernement à travers le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement veut concrétiser au moins 50 à 60% des chantiers routiers d’ici à la fin du premier mandat du Président Ibrahim Boubacar Keïta.

Parlant du contexte général du projet, le Ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement avait souligné, que le Gouvernement du Mali a toujours accordé une attention particulière à l’aménagement et au développement des infrastructures de transport avec comme leitmotiv, assurer le désenclavement intérieur et extérieur de notre pays.
Cette volonté se retrouve dans toutes les politiques et stratégies de développement du pays, notamment celles relatives au Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) qui a été mis en place avec le concours des partenaires au développement. En effet, pays sans littoral et essentiellement agro-sylvo-pastoral, le Mali avec l’aide de ses partenaires financiers a mis en œuvre un important programme pour d’une part permettre la réhabilitation et l’entretien périodique du réseau routier prioritaire, et d’autre part œuvrer à la modernisation du réseau routier national.
C’est dans ce cadre que le Président de la République Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta a inscrit dans ses projets prioritaires pour les cinq années de son premier mandat (2013/2018) le tronçon Bandiagara- Wo-Bankass-Koro-Frontière du Burkina Faso. Ce vieux projet relevant d’un des tout-premiers programmes d’actions prioritaires de l’Autorité de Développement Intégré de la région du Liptako- Gourma remontant aux années 1970, est à nouveau placé au centre des priorités du Président IBK, cela pour plusieurs raisons.
La construction de cette route demeure importante pour de multiples raisons. En effet constituant un maillon principal de l’axe CU13 (Ouagadougou- Ouahigouya-Koro-Bankass-Mopti du réseau communautaire de l’UEMOA et inscrit au Programme d’Actions Communautaires des Infrastructures et du Transport (PACITR) la construction de cette route en terre a été achevée en 2002, sur financement de la BOAD dans le cadre du Projet Sectoriel des Transports (PST). Quant au bitumage, il a été rendu nécessaire en raison de l’explosion du trafic et des dégradations qui s’en sont suivies.
C’est ainsi que le Gouvernement de la République du Mali a obtenu, (pour financer le coût du projet de bitumage de la route Bandiagara-Wo-Bankass-Koro-Frontière du Burkina Faso en trois sections) auprès des institutions financières des prêts. Et les Banques qui se sont manifestées sont: la Banque Islamique de Développement (BID) ; la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ; la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA)
Il s’agit entre autres de la : section 1, qui part de Bandiagara à Wo, longue de 37km et dont les travaux de bitumage sont achevés depuis 2009 sur un financement de la BID et du Budget national ; section II, qui va de Wo à Bankass et Koro, longue de 91,2 km dont les travaux sont en cours sur un financement de la BOAD, de la BIDC et du Mali ; enfin la section III, qui part de Koro à la frontière du Burkina Faso et qui est longue de 30,5km et dont la construction a été l’objet de la récente cérémonie de lancement, présidée par le Président IBK.
De son côté, le Directeur national des Routes, M. Amadou Mallé a soutenu que les objectifs du projet sont conformes aux objectifs généraux de développement du Mali, en particulier à ceux du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté à travers sa première orientation stratégique. M. Mallé a confié que la réalisation du projet permettra de créer une infrastructure routière de bon niveau de service en vue de renforcer l’intégration économique sous régionale, tout en promouvant les activités socioéconomiques et de l’amélioration du cadre de vie des populations de la zone d’influence du projet.
Les travaux, ils seront exécutés par le groupement d’entreprises maliennes (EGK/SITAC) dans un délai de 12 mois. Le contrôle et la surveillance des travaux, ils  sont confiés au BETRA Sarl, Ingénieurs-conseils pour un montant de 122.250.000FCFA (HTT) et financé à 100% par la BADEA. Le délai d’exécution est de 13 mois. Quand aux travaux, ils ont démarré, le 3 février 201 4.
Le montant des travaux s’élève à la somme (hors toutes taxes et hors douanes) de cinq milliards neuf cent cinquante millions neuf cent cinquante-six mille cinq cent vingt un FCFA (5.850.956.521FCFA). Les travaux sont financés par la BADEA pour un montant (HTT) de 4.620.917.739FCFA, soit 77,65% et le Budget National, à hauteur de 22,35%, soit un montant de : 1.330.038.782FCFA.
Bréhima Traoré

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