La direction nationale de l’énergie en parfaite symbiose avec l’organisation néerlandaise de développement(SNV) ont organisé le jeudi dernier dans salle de conférence du CRES de Badalabougou, une rencontre multi acteurs basée sur l’état des lieux et les perspectives de la filière énergie au Mali. L’ouverture des travaux était placée sous la présidence du ministre de l’énergie et de l’eau, Alpha Bocar Nafo, avec à ses côtés le coordinateur de la SNV, Pierre Gravel et le directeur national de l’énergie, Sinalou Diawara.
Environ 80% des besoins énergétiques des ménages maliens sont satisfaits par des ressources de la biomasse (bois de chauffe et charbon de bois), qui causent des problèmes de santé chez les populations rurales et une surexploitation qui est à la base de formes de dégradation de l’environnement comme la déforestation et les changements climatiques. Ainsi, pour contribuer aux efforts du gouvernement malien, la SNV a signé en janvier 2012, un contrat d’activités avec la direction nationale d’énergie afin de valoriser des filières porteuses du sous secteur des énergies renouvelables et en particulier la filière énergie solaire. C’est pourquoi pour le ministre de l’énergie et de l’eau, la valorisation du potentiel solaire peut contribuer fortement à réduire la part du thermique dans la production d’électricité. Expliquant que l’énergie solaire constitue un instrument important de lutte contre la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre. Toujours dans son commentaire, le ministre Nafo, estime que malgré les problèmes inhérents à la couverture actuelle de nos besoins énergétiques, il est réconfortant de savoir que le Mali dispose d’un important potentiel d’énergies renouvelables sous forme de rayonnement solaire, d’énergies du vent et de la biomasse. Enfin, le ministre Alpha Bocar Nafo, note que le Mali s’est doté d’une politique énergétique nationale, d’une stratégie de développement des énergies renouvelables et d’une stratégie de développement des biocarburants pour la valorisation de l’énorme potentiel national en ressources d’énergie renouvelable afin de contribuer à la sécurité énergétique du pays, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté.
Pour sa part, le coordinateur de l’équipe SNV, Pierre Gravel, avait au préalable remercié le gouvernement malien pour sa franche collaboration, reconnaitra par la suite que trois raisons fondamentales devraient nous amener à comprendre la place importante des énergies renouvelables dans le futur énergétique du Mali. A savoir : la facture pétrolier, les problèmes rencontrés par les sociétés d’électricité et enfin les considérations environnementales. En outre, il laissera entendre que la SNV fera tout son possible pour appuyer le gouvernement dans sa politique énergétique.
Dramane Dembélé