Si l’’eau c’est la vie, il apparait donc normal que l’accès à l’eau potable des populations figure en bonne place dans les priorités des pouvoirs publics. Face à un besoin plus en plus très fort de la capitale Bamako qui connait un boom démographique, un accent particulier a donc été mis sur la promotion du secteur à travers différentes initiatives dont le Projet Kabala. Annoncés pour fin décembre 2018, les travaux se poursuivent toujours sur le chantier 5 mois après l’expiration du délai d’exécution. Approchée par nos soins, la Somapep, société en charge de la réalisation des infrastructures hydrauliques nous élucide.
Muri depuis 2006, l’ambitieux projet de Kabala s’étale sur 4 phases et s’étend jusqu’en 2022 pour un coût global de 500 milliards F CFA. Son but est d’assurer l’approvisionnement correct et durable en eau potable de la ville de Bamako et environs. Il porte sur la réalisation, en deux phases, d’une nouvelle station de production de 144 millions de litres d’eau par jour en phase I avec un doublement (288 millions de litres d’eau) de cette quantité en phase II, dans la localité de Kabala, située en rive droite du fleuve Niger, à environ 12 km en amont de la ville de Bamako.
La durée initiale du projet estimée à 6 ans (2014-2018 pour la phase I et 2018-2020 pour la phase II) a été rallongée de 2 ans pour permettre la réalisation de deux autres phases (III et IV) jusqu’en 2022.
Selon les explications au niveau de la Somapep (Société malienne de patrimoine de l’eau potable), pour l’instant, ce sont les 2 premières étapes qui sont en phase terminale. Ainsi suite à des réajustements dans le schéma, la capacité de production de ces deux phases sera finalement de 144 millions de litres d’eau par jour. Ensuite avec l’achèvement des deux autres phases, la production journalière sera doublée en passant à 288 millions de litres d’eau.
Aux dires des spécialistes, cette production dépassera même les besoins de la capitale en eau potable. “Ainsi, avec l’extension du réseau, les besoins en eau des localités environnantes de Bamako telles que Samaya, Siby voire Mandé, seront même couverts”, rassure la Somapep rappelant que cette production viendra s’ajouter à l’existant avec déjà les stations compactes de Djicoronipara, Missabougou et de Magnambougou en plus d’une autre à Kabala qui a été inaugurée en 2016.
Au programme initial, les deux premières phases devraient être achevées en décembre 2018. Mais 5 mois après l’expiration de ce délai, l’infrastructure demeure toujours en chantier. Un retard que la Somapep (la société en charge de la réalisation des infrastructures hydrauliques) explique par un incident ayant endommagé les installations du projet. “Outre un incendie, sous la pression de l’eau des tuyaux ont pété. On avait dit que le dommage n’allait pas perturber le chantier, mais au finish, les matériels ont mis du temps à être acheminés à Bamako en provenance de la France. Cela se comprend dans la mesure où c’est un processus un peu long car après les commandes, il faut les acheminer par bateau qui doit passer soit par le port d’Abidjan ou celui du Togo ensuite passer les tracasseries douanières”, explique-t-on.
Maintenant que la panne a été réparée, l’effet de l’ambitieux Projet de Kabala ne se fait pas toujours sentir car Bamako reste toujours frappé par une pénurie d’eau.
Approchée par Mali Tribune, la Somapep rassure néanmoins. Sans indiquer une date précise pour la fin des travaux, la Somapep est confiante qu’il n’en reste plus grand-chose sous-entend que l’infrastructure devra être opérationnelle courant mois de mai et que le choix de la date officielle de son inauguration dépend des plus hautes autorités du pays.
Alassane Cissouma