C’est depuis le lundi que s’est ouvert un atelier portant sur le rôle et la place de la communication dans la diffusion du Programme de Développement Socio-Sanitaire (PRODESS) deuxième génération, couvrant la période 2005-2009. L’atelier, qui se tient au mémorial Modibo Keita, durera cinq jours, et regroupe une cinquantaine de participants, dont huit techniciens issus des services centraux concernés par ledit programme et une quarantaine de journalistes, venus de la presse écrite, parlée et audio visuelle, publique et privée. Il participe à l’approche participative, qui a sous tendu l’élaboration du programme, et dont la presse reste incontournable dans sa diffusion.
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Ainsi, il faut signaler qu’après la mise en œuvre du PRODESS I, la situation sanitaire du Mali à l’instar des autres pays de la sous-région se caractérise par la persistance d’une morbidité et d’une mortalité encore élevées, particulièrement celles de la mère et de l’enfant, et des infections sexuellement transmissibles notamment la pandémie du VIH/SIDA. Elle se caractérise aussi par l’émergence des maladies non transmissibles dites de génération telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et les troubles mentaux. Les déterminants de cette situation sanitaire des populations ont pour noms, entre autres, l’état de pauvreté, les maladies infectieuses et parasitaires, les carences nutritionnelles chez les enfants et les femmes enceintes, l’insuffisance d’hygiène et d’éducation sanitaire, la faiblesse du plateau technique de la référence et l’insuffisance de ressources humaines qualifiées. Au stade actuel, il est envisagé une revue à mi-parcours du PRODESS II afin de pouvoir opérer les réajustements nécessaires et de proposer les éléments d’une évaluation finale du Plan de Développement Sanitaire et Social dénommé PDDSS. Cela pourrait contribuer à l’ébauche des principaux axes du nouveau plan qui sera élaboré.
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Mais, au regard des résultats préliminaires de l’Enquête Démographique et de Santé Mali IV, on note que des progrès ont été réalisés par rapport à la situation de l’Enquête Démographique et de Santé Mali III en 2001. Ainsi, de 2001 à 2006, on constate que le taux de mortalité infantile est passé de 113 à 96 pour 1000, le taux de mortalité juvénile de 131 à 105 pour 1000 et le taux de mortalité infanto-juvénile de 229 à 191 pour 1000.
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De même, la couverture vaccinale par type de vaccins des enfants de 12 à 23 mois est passée de 29% à 48% et l’assistance à l’accouchement par du personnel formé de 40% à 49%.
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Cette même tendance à la baisse est également observée pour la mortalité maternelle, qui avait connu une hausse entre 1996 lors de l’Enquête Démographique et de Santé Mali II et 2001, lors de l’Enquête Démographique et de Santé Mali III.
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Les résultats sont aussi encourageants par rapport à l’extension de la couverture sanitaire. Ainsi, la proportion de la population vivant dans un rayon de 5 km autour d’un CSCOM fonctionnel est passée de 50% en 2005 à 51% en 2006.
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Dans le PRODESS II, une attention particulière a été portée à l’allocation et à la gestion des ressources humaines et financières des secteurs de la santé et du développement social. Il est prévu une augmentation absolue et relative des dépenses publiques de santé et l’augmentation de la subvention publique aux régions et groupes défavorisés, aux CSCOM non viables, aux personnels en poste dans les zones difficiles. Un accent particulier sera aussi porté sur le développement des mécanismes de financement des services de santé essentiels pour les pauvres, la décentralisation de la gestion, sans oublier le renforcement de la dimension genre.
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Ainsi, au cours de la présente semaine, les hommes de médias auront à plancher sur des thèmes relatifs au guide de planification, aux outils d’élaboration et de mise en œuvre du programme, au financement du programme, aux procédures de gestion financière, au système d’information et aux procédures de suivi-évaluation. Le but de tout cela étant d’informer les informateurs par rapport au PRODESS II, pour que ceux-ci, à leur tour puissent informer largement les populations sur les attentes dudit programme.
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Abdoulaye Diakité
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