Le développement du continent africain passera par une prise de conscience générale de la jeunesse pour renverser la tendance, selon Pr. Abdoulaye Niang, chercheur.
Malgré la richesse de l’Afrique en ressources naturelles, les Africains sont toujours pauvres. Pour renverser cette tendance, le professeur Abdoulaye Niang, chercheur et co-fondateur du ‘’Centre Sène d’Etudes Stratégiques sur le co-entreprenariat’’, du Groupe de réflexion stratégique de communication et de facilitation ‘’JOKO ni MAAYA, prône une prise de conscience des jeunes. C’était au cours du 4ème numéro de l’émission «Dialogue de générations», le samedi 30 janvier 2016, à la Maison de la presse du Mali.
Animé par Lanfia Sinaba, journaliste, ce 4ème numéro, retransmis en direct sur Renouveau FM, a été l’occasion pour Pr. Niang d’expliquer aux Maliens, particulièrement aux jeunes, les causes et les solutions de la pauvreté des populations de notre continent. Selon lui, les causes de notre pauvreté sont profondes et complexes. Elles reposent sur le fossé entre le développement économique et le développement humain durable de l’Afrique.
Aux dires de Pr. Niang, les richesses naturelles ne profitent pas à l’Afrique, car elles sont exploitées par des compagnies étrangères qui, le plus souvent, n’apportent pas grand-chose à l’économie nationale. «Ces entreprises profitent d’une main-d’œuvre abondante et moins chère et d’une faible pression fiscale pour réaliser de gros chiffres d’affaires au détriment de nos Etats. Et le plus souvent, elles ne transforment pas leurs produits sur place ; produits qui seront revendus aux Africains beaucoup plus cher après transformation à l’extérieur», a-t-il déclaré.
Pour une solution durable, le professeur propose une prise de conscience générale des jeunes afin de mettre fin aux systèmes de mauvaise gouvernance et de corruption des dirigeants africains. Suivant ses propos, la jeunesse doit également mettre de côté ses divisions internes, mettre fin à toutes ces guerres civiles, religieuses et ethniques. D’autant que pour Niang, «sans la paix, il n’y a pas de développement». De plus, le professeur a invité les Africains à mieux choisir leurs dirigeants.
Au cours de ce 4e numéro, l’assistance a salué l’initiative et invité la Maison de la presse à multiplier de tels espaces d’échanges entre les jeunes et les anciens afin de favoriser un échange d’expérience intergénérationnel.
Y Doumbia