Politique nationale de développement de micro-finance et son plan d’actions 2016-2020

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Des orientations stratégiques pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations

Construire un secteur de la micro-finance professionnel qui contribue efficacement à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie des ménages ; cibler prioritairement les secteurs productifs et générateurs de revenus et d’emplois pour les femmes et les jeunes ; assainir le secteur et protéger les consommateurs et enfin privilégier un partenariat public-privé efficace pour l’encadrement du secteur de la micro finance. Ce sont des orientations stratégiques que se donnent la politique nationale de micro-finance et son plan d’actions 2016-2020.

Le ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé a organisé, le jeudi 25 août 2016 dans sa salle de conférence, un atelier de dissémination du document de la politique nationale de développement de micro-finance et son plan d’actions 2016-2020. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre Konimba Sidibé, en présence du président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés, Adama Camara.

 

Les systèmes financiers décentralisés au Mali sont considérés comme des instruments alternatifs pour répondre au mieux aux besoins des populations vulnérables. De ce fait, ils jouent un rôle déterminant dans la création d’activités génératrices de revenus et d’emplois par la promotion d’exploitations agricoles et de micro-entreprises. C’est dans ce contexte que le gouvernement a adopté le 29 juin 2016, le document de la politique nationale de développement de micro-finance et son plan d’actions 2016-2020.

 

Fruit des efforts de l’ensemble des intervenants du secteur de la micro-finance, cette politique nationale vise, à l’horizon 2025, à construire un secteur de la micro-finance professionnel qui contribue efficacement à la réduction de la pauvreté grâce aux services offerts par des systèmes financiers décentralisés majeurs viables et intégrés au système financier global. Son objectif général est d’accroître l’inclusion financière et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ménages pauvres.

 

Selon le ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Konimba Sidibé, la grave crise de confiance que connaissent les institutions de micro-finance reste imputable pour l’essentiel à des manquements graves aux bonnes pratiques de gouvernance et de gestion de ces institutions. Il dira que la mise en œuvre de la politique nationale de développement de la micro-finance et son plan d’actions 2016-2020 permettra de gagner ce pari.

 

Par ailleurs, Konimba Sidibé a cité quelques mesures phares pour la mise en place d’un mécanisme de refinancement durable des systèmes financiers décentralisés au Mali. Il s’agit, entre autres, de l’assainissement du secteur, du renforcement de la gouvernance, la protection des bonnes pratiques en matière de principes de protection des consommateurs.

 

Selon le président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés, Adama Camara, les résultats du secteur au 31 décembre 2014 sont : total sociétariat/clientèle 1.021.024 ; total populations touchées 1.122.144 ; nombre d’employés 3.200 ; niveau du portefeuille/encours crédit 69.572.200.000 Fcfa et encours d’épargne 56.354.700.000 Fcfa. Il a signalé que les indicateurs financiers du secteur ont enregistré une évolution positive en 2015.

 

Le président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés, Adama Camara, a pris l’engagement (au nom de ses pairs) de jouer leur rôle dans la mise en œuvre de la politique nationale de développement de micro-finance et son plan d’actions 2016-2020. Avant de demander à l’ensemble des acteurs du secteur de s’approprier ce document de référence et de contribuer à sa mise en œuvre.

Diango COULIBALY

 

Amadou Koïta aux jeunes des régions du Nord :

«Nous ne devons jamais considérer que la jeunesse est une bombe à retardement»

Prendre contact avec la jeunesse des régions du Nord afin d’échanger avec elle sur les problèmes et les enjeux de la crise que notre pays connaît. C’est l’objectif d’une rencontre initiée par le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta. C’était le jeudi 25 août 2016 au Centre culture Tumast.

Le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, depuis sa nomination, entreprend des initiatives pour rencontrer la jeunesse de tous bords. C’est dans ce cadre qu’il a pris contact avec la jeunesse des régions du Nord pour échanger avec elle sur les problèmes et les enjeux de la crise du Mali. À cette rencontre, le président des jeunes arabes, Sidi Ali Ould Bagna, a salué la nomination d’Amadou Koïta à la tête du département de la jeunesse. Selon lui, il est en terrain connu pour avoir franchi toutes les étapes de la jeunesse.

 

Pour le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Amadou Koïta, cette rencontre avec la jeunesse des régions du Nord a été initiée pour qu’ensemble «nous puissions nous donner la main pour apporter chacun en ce qui le concerne sa petite pierre à la résolution de la crise que traverse aujourd’hui notre pays». Selon lui, le Mali est une grande nation et  notre diversité n’est pas une source de conflit. Le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne estime que le conflit du Nord ne peut trouver une solution idoine et acceptable que lorsque que «nous, les Maliens, nous voulons et lorsque les jeunes qui constituent l’espoir de toute une nation veulent aussi».

 

«Cette jeunesse n’a pas besoin que d’être écoutée, comprise, accompagnée et quand cela est fait, elle est capable des miracles. Je sais la bravoure de la jeunesse du Nord à travers de tout ce que vous avez pu faire depuis le déclenchement de la crise jusqu’à aujourd’hui. Les jeunes ont des ambitions, des préoccupations. Nous en tant que gouvernants, nous devons être le porteur de ces ambitions et préoccupations. Nous devons être à l’écoute de notre jeunesse. Nous ne devons jamais  considérer que la jeunesse est une bombe à retardement», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la jeunesse est une chance et elle mérite tout l’accompagnement.

 

Le ministre Koïta a assuré aux jeunes des régions du Nord sa disponibilité totale, de jour comme de nuit, pour envisager ensemble des solutions à la crise du Nord. Il a rappelé que la crise du Nord, au-delà des aspects sécuritaires, est une crise aussi profonde. Par ailleurs, Amadou Koïta a informé que la loi du service national de la jeunesse a été votée et devrait permettre aux jeunes de 18 à 35 ans d’être recrutés. Selon lui, dès que la structure sera opérationnelle, 1000 à 2000 jeunes seront recrutés, qui, au-delà de la formation militaire, seront également formés aux concepts de la citoyenneté et du patriotisme. Enfin, le ministre Koïta a informé la jeunesse des régions du Nord de la tenue dans quelques mois au Mali du sommet Afrique-France et d’un forum des jeunes en prélude à ce grand événement.

Diango COULIBALY

                        

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