La communauté internationale a célébré hier 17 Octobre la journée internationale de l’éradication de la pauvreté ou journée mondiale du refus de la misère. Lancée pour la première fois en 1987 à Paris sur la place du Trocadero, la journée d’éradication de la pauvreté est officiellement reconnue par les Nations Unies depuis 1992. Pour l’édition de cette année avait comme thème : « Les personnes vivant dans la pauvreté acteurs de changement ».
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Cette journée vise entre autres à faire entendre la voie des plus démunis habituellement réduits à leurs difficultés à tel point qu’ils en sont considérés comme responsables ; servir de point d’appui pour une lutte de fond contre la misère. Il s’agissait de mobiliser les citoyens et de sensibiliser les responsables publics comme quoi la misère n’est pas une fatalité, elle peut être vaincue avec beaucoup travail et de solidarité.
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Au Mali, l’évènement a été célébré au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) par l’Alliance contre la Pauvreté au Mali (AP /Mali) à travers une journée d’interpellation démocratique sur la pauvreté. C’était en présence d’une foule de grand jour et du gouverneur du district, Ibrahim Féfé Koné. La journée a été marquée par des plaidoyers et des sketchs. Dans son adresse, le secrétaire générale de l’Alliance contre la Pauvreté dira que cette journée d’action mondiale contre la pauvreté et la misère est une journée de solidarité et de lutte contre les inégalités sociales. Elle ajoutera ensuite qu’au Mali, plus de 64% de la population vivent avec moins d’un dollar par jour ; 63% n’ont pas d’accès à l’eau potable ; 69% n’ont pas accès aux infrastructures socio sanitaires ; 582 sur 100 000 femmes meurent à l’accouchement ; 113 sur 1000 enfants meurent à la naissance ; 33% de la population souffrent de la malnutrition. Elle ajoutera que le gouvernement du Mali et ses partenaires au développement à travers la coopération bilatérale et multilatérale ont fait de nombreuses promesses dans le domaine de la réduction de la pauvreté depuis plusieurs années, mais le constat reste amer.
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D’ailleurs, le constat est que la pauvreté s’aggrave du jour au lendemain, toute chose qui compromet l’atteinte des objectifs du millénaire. Ainsi, dira t-elle, cette journée d’interpellation citoyenne menée au niveau national et international permettra de relever le défi et pousser les décideurs à des actions concrètes pour une plus grande responsabilisation publique, une gouvernance équitable et une réalisation des droits humains à travers l’élimination de la pauvreté, la réduction considérable des inégalités et la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.
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Quant au gouverneur du district, Ibrahim Féfé Koné, représentant du gouvernement du Mali, il dira que celui-ci a initié des actions de lutte contre la pauvreté et la misère comme l’institution d’un mois de solidarité et de la lutte contre l’exclusion ; la mise en place d’un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et de cadre pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CCRP) et beaucoup d’autres mesures contenues dans la vision pour le Mali du président de la République, le programme de développement économique et social du président de la République, (PDES).
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