Le Fonds International pour le Développement de l’Agriculture (FIDA) a consenti à notre pays et à des conditions très avantageuses, des prêts d’un montant total de 474 millions de dollars US, soit environ 241 milliards de F CFA à la date du 28 novembre 2012.
C’est du moins ce qu’on peut retenir du discours du ministre de l’agriculture, Yaranga Coulibaly à l’ouverture de l’atelier d’Evaluation du Programme Pays-Mali qui a eu lieu le 04 décembre 2012 à l’hôtel Laico de l’Amitié.
C’était en présence du Directeur par intérim du Bureau Indépendant d’Evaluation, M Ashwani Muthoo ; le Directeur de la division régionale du FIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M Ides de Willebois et de nombreuses personnalités de marques comme des ministres.
En plus des prêts, le FIDA a accordé des dons à caractère régional dont le montant pour le Mali s’élève à plus de 6 millions de dollars, soit 3 milliards de F CFA. Toutes ces contributions font du Mali le troisième bénéficiaire de l’appui FIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Le ministre Coulibaly a également précisé que la restitution des résultats de l’évaluation du Programme Pays intervient dans un contexte marqué par une crise institutionnelle et l’occupation des régions du Nord par des groupes armés. Pour lui, cette situation constitue une source d’inquiétude légitime au vu des dommages causés au fonctionnement régulier des différents projets dans les régions du Nord dont ceux financés par le FIDA.
« Cet atelier me donne l’occasion de signaler que le FIDA intervient dans la plupart des pays en développement et plus spécifiquement dans les zones vulnérables.
S’agissant du Mali, son intervention repose sur un partenariat très riche qui entre dans sa 30ème année d’existence en 2012. Toute chose qui illustre à suffisance, la détermination et l’engagement du FIDA à accompagner notre pays dans la lutte contre la précarité et l’insécurité alimentaire en milieu rural », a déclaré le ministre.
A noter que le portefeuille actuel du FIDA au Mali est constitué de cinq (5) projets qui opèrent dans la bande sahélo-saharienne du pays, zone de grande vulnérabilité climatique et de forte insécurité alimentaire. Ces projets ciblent les populations les plus pauvres, s’attèlent à la recherche de solutions au défi du développement économique et social des régions bénéficiaires par des investissements productifs.
« Depuis le coup d’Etat, nous suivons avec attention les effets de la crise qui malmène le Mali depuis plusieurs mois et nous étudions les possibilités, dans ce contexte tourmenté, de garder vivante la flamme de notre partenariat. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir nos appuis aux populations rurales pauvres. Nous avons maintenu en vie tous les projets en cours, en les adaptant plus ou moins selon leur situation géographique », dira Ides de Willebois.
En sommes, depuis 1982, le FIDA a financé 12 projets pour un montant total de près de 500 millions de dollars US, dont 40% en provenance du FIDA.
Les projets soutenus par le FIDA ont également eu le mérite de s’insérer dans le processus de décentralisation en cours au Mali ce qui facilite la durabilité des actions et leur appropriation par les populations rurales.
Adama Dao