Le projet Navigation vise à rendre opérationnelles des infrastructures de transports de grande capacité, indispensables au désenclavement du Mali et de certaines régions du bassin du fleuve (régions méridionales de la Mauritanie et septentrionales du Sénégal) afin de permettre le développement des échanges commerciaux intra zone et internationaux, ainsi que la valorisation des ressources naturelles. L’étude de faisabilité et d’avant projet sommaire du système de navigation mixte mer/fleuve par cabotage constituant l’une des premières étapes de mise en place des ouvrages structurants a pris fin en décembre 2004. L’Investissement initial est estimé à 40 milliards de Fcfa, dont 34, 5 milliards de Fcfa d’apports publics pour les infrastructures structurantes.
L’enjeu est de créer un chenal navigable long de 905 km et large de 35 m permettant la circulation, entre Saint-Louis du Sénégal et Ambidédi au Mali, des bateaux et barges de tonnages moyens. Pour cela, il s’agit de creuser des passes dans les seuils, de construire des ouvrages de correction et de protection du lit et des berges. Un port fluvial « terminus » sera construit à Ambidédi, de même que des escales et des appontements de transit dans huit localités riveraines : Rosso-Mauritanie, Richard Toll, Podor, Boghé, Cascas, Kaédi, Matam et Bakel. Le deuxième enjeu, non moins plus important du projet de navigation, est constitué par la construction des ouvrages du port fluviomaritime dont l’étude d’impact et de faisabilité a également pris fin en juillet 2006. La réalisation de ces infrastructures permettra l’accessibilité, en toute sécurité des navires océaniques au fleuve, ouvrant ainsi le Mali et l’ensemble de son bassin, au commerce international transatlantique. Du point de vue de la gestion et de l’exploitation du système, la Société de Gestion de la Navigation (SOGENAV) a été créée, après la conception d’abord de sociétés privées de transport commerciale. La puissance publique, en association avec la société civile, à travers des organismes à créer, veillera au respect des règles établies pour le contrôle de la navigation et la préservation de l’environnement. Dans ce cadre, il faut dores et déjà noter la reprise des activités de croisière sur le fleuve à bord du bateau mythique : le « Bou El Mogdad » par des promoteurs privés depuis 2005.
L’un des avantages direct de la SOGENAV résultera de l’établissement d’un prix à la tonne kilométrique attractif, par l’application d’une tarification souple qui devra entrainer d’importantes économies de frais de transport au profit des exploitants agricoles et miniers, des agro industriels, des professionnels du tourisme. Les autres effets remarqués à ce jour, sont la baisse du cout des biens de consommation, une plus grande facilité des échanges, le désenclavement des zones de production, le développement et la sécurisation du commerce extérieur du Mali et des régions enclavées du Sénégal et de la Mauritanie, la valorisation de l’eau, régularisée par les barrages. De même, les hinterlands des ports et escales nouvellement créés devraient également connaitre un regain d’activités économiques, et permettre un peu plus de stabilité en contribuant globalement à la lutte contre l’exode rural, participant ainsi à la réalisation d’un mieux être des populations du bassin. Enfin, le Code international de la navigation et des transports sur le fleuve Sénégal, ratifié par les Etats, constitue un outil économique et opérationnel de contrôle des activités de transports de protection de l’écosystème fluviomaritime et de l’environnement.
Pour ce dernier point environnemental, et malgré l’aide des partenaires techniques au développement que sont la Banque Mondiale à travers l’IDA, l’UE à travers l’Agence Française de développement et la Coopération néerlandaise, l’OMVS et la SOGENAV n’ont toujours pas réussi à éradiquer le problème de la plante aquatique Typha qui endommage les ouvrages construits, empêche la libre circulation fluviale et met en péril la vie d’espèces aquatiques.
Abdoulaye A. Traoré
Doctorant en sociologie
Je me demande si les autorires maliennes aspirent au developement du mali. comment un projet aussi important peut il etre neglige?Acceder a la mer est plus important que tout pour le Mali. meme si ce p^rojet doit couter 300 milliadrs, que vaut ce montant face aux avantages enormes qu offra un port a ambidedi.au mali?comment un etat peut il etre incapable de trouver ce financement. les recettes de l or malien d une annee peuvent realiser ce projet. si ce port n est pas realisee cela voudrrait dire que le mali n as pas encore eu un president et des dirigeants capables.je persiste et je signe. donnez cette opportunite au Burkina et attendons de voir s ils ne vont pas realiser ce port dans les plus brefs delais.Le Mali est vraiment decevant. disons les dirigeants maliens car rien ne doit les empecher de reealiser ce projet. c est le Mali qui a plus d interets a prendre a bras le corps ce projet car la Mauritanie et le Senegal ont deja la mer chez eux.
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil
Le projets est là mais il faut maintenant passer au concret, 40 ans que ça dure et que notre pays se fait ballader
Les dirigeants maliens sont irresplnsables sinon qu’est ce que 40 MDS de FCFA pour obtenir un debouché direct sur la mer ? Rien…………..
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