Les journalistes africains doivent relever le défi de couvrir l’Afrique autrement, tout en mettant en exergue, le rôle des institutions et des programmes panafricains comme le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).
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L’Afrique dans les médias internationaux est, en général, présentée comme un continent de guerre, de famine, d’épidémies et toutes sortes de calamités. Ces images stéréotypées sapent tous les efforts de développement entrepris par les dirigeants du continent. Il faut citer, notamment, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Lancé en octobre 2001 à Abuja au Nigeria, le Nepad repose sur la vision partagée par les peuples et les dirigeants africains que l’Afrique doit amorcer un nouveau départ pour le 21e siècle et créer à cet effet les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui est le sien dans l’économie mondiale.
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Il y a aussi le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), organe du Nepad et instrument de promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance sur le continent. Des constats du ministre sénégalais de l’Information, Bacar Dia, il en découle que la politique médiatique des institutions panafricaines n’est pas à hauteur de souhait. Peu de médias s’adonnent à des travaux d’investigations pour faire des reportages solides sur ces institutions et sur des sujets de développement couvrant toute l’Afrique.
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Pour parler de ces concepts, générer des débats salvateurs et permettre aux populations de se les approprier, encore faudrait-il que la presse africaine s’y intéresse, que les journalistes comprennent de quoi il est question, appréhendent les enjeux et les thématiques et saisissent tous les contours de ces processus.
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C’est le sens de l’atelier de formation de journalistes ouest-africains, tenu à Dakar du 16 au 18 octobre dernier, sur le Nepad, le MAEP, la gouvernance et l’intégration. Organisée par le bureau Nepad du Kenya, Ouestafnews, la Fondation Reuters et l’ambassade du Canada au Sénégal, cette formation a permis à la quinzaine de journalistes de mieux s’outiller dans la perspective de couvrir autrement notre continent dans un contexte de mondialisation.
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« Mais cela ne veut pas forcément dire cacher les difficultés qui obstruent encore son développement, mais plutôt de les faire ressortir, de les comprendre, de les analyser, de les relayer, dans l’espoir de faire émerger de nouveaux hommes, de nouvelles idées et de nouvelles solutions. Couvrir l’Afrique autrement pourrait signifier, entre autres, aider la majorité des Africains à comprendre ce qui se passe de bon sur leur continent », a expliqué le responsable éditorial de Ouestafnews, Hamadou Tidiane Sy.
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Toutefois, s’est-il empressé d’ajouter, « nous avons beau aimer l’Afrique, nous avons beau la défendre, lorsqu’il s’agit de porter sur elle et sur ses institutions le regard du journaliste, celui-ci doit rester lucide, sans complexe et sans complaisance. Car, le journalisme n’est pas un plaidoyer ».
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Aux termes de trois jours d’échanges et d’exercices pratiques sur le Nepad, le MAEP et la bonne gouvernance avec diverses personnalités du gouvernement, de la société civile, de journalistes spécialisés, les participants sont retournés dans leurs pays avec la promesse de contribuer au combat pan-africaniste avec leur stylo, micro et caméra.
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Sidiki Y. Dembélé
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(envoyé spécial à Dakar)
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