L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a signé avec Afcons, une société indienne, un contrat commercial destiné à concrétiser le projet de restauration de la navigabilité sur le fleuve Sénégal dans sa partie comprise entre Saint-Louis du Sénégal et Ambidédi au Mali, sur une distance de 905 kilomètres, a constaté l’APS.
Le document a été paraphé par le Haut-commissaire de l’OMVS, Hamed Diané Séméga et par le directeur général d’Afcons, Gokul, Javalikar.
Le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, l’ambassadeur de l’Inde au Sénégal, et le président du Conseil des ministres de l’OMVS Cheikh Talibou Sylla ont pris part à la cérémonie de signature.
Cette cérémonie “est un premier pas vers la construction d’un espace OMVS mieux intégré et mieux armé aux défis du développement, avec le fleuve comme vecteur principal pour l’émergence des économies des pays du bassin”, a expliqué le Haut-commissaire de l’OMVS.
A l’en croire, ce projet de navigation “est en réalité, un des volets d’un très grand projet d’infrastructures et de système, consistant à rendre au fleuve Sénégal sa vocation naturelle, de poumon culturel et économique prospère”.
Il s’agit de la construction d’infrastructures fluviales et routières complémentaires pour assurer le transport des biens et des personnes sur le bassin du fleuve Sénégal, a-t-il rappelé, avec comme colonne vertébrale la réalisation d’un cheval navigable de 905 km, entre Saint-Louis et Ambidédi au Mali.
L’ensemble des études relatives à la réalisation du chenal navigable, du port fluviomaritime de Saint-Louis et du port terminus d’Ambidédi, de l’étude d’impact social et environnemental, à la rénovation de l’écluse du barrage de Diama, etc., sont achevées”, a assuré Hamed Diané Séméga.
Il a insisté sur le fait que les “les Etats concernés avaient déjà délimité les domaines portuaires prévus ainsi que les plans s’y afférents“.
Selon lui, la libération effective desdits domaines par leurs occupants va intervenir “sous peu”.
Il ne reste qu’à engager la prochaine étape consistant à relever le défi de la mobilisation des financements nécessaires, a-t-il fait savoir.
Sur ce point, le directeur général de la société indienne a proposé à l’OMVS un schéma de financement innovant basé sur un crédit acheteur d’une banque indienne.
Selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam, le coût de ce projet d’infrastructure régionale est estimé à plus de 311 milliards de francs CFA.
Il a indiqué que le projet sera piloté par la Société de gestion et d’exploitation de la navigation sur le fleuve Sénégal (Sogenav), en charge depuis 2011 de gérer et d’administrer les activités de navigation sur le fleuve Sénégal, de l’entretien et du renouvellement des ouvrages communs créés dans ce cadre.
Cela constitue “une étape décisive” dans la concrétisation du programme fondateur de l’OMVS du 11 mars 1972, a commenté Thiam.
Source : APS