Le Centre international de conférence de Bamako a abrité, le 15 mai 2014, les travaux de la 3ème réunion de suivi de la conférence de Bruxelles. Il ressort de cette réunion que les ¾ des 3,3 milliards d’euros promis au Mali par les bailleurs ont été déjà engagés.
Pour épauler le Mali dans sa reconstruction après la grave crise qu’il a traversée, le monde entier s’est mobilisé, le 15 mai 2013 à Bruxelles, à son chevet à la faveur d’une conférence des donateurs dénommée « Ensemble pour le renouveau du Mali ». Résultat : plus de 3,3 milliards d’euros de promesses de financements ont été formulées à l’endroit de notre pays. Du coup, pour mesurer le chemin parcouru dans le décaissement des fonds promis dont les 3/4, à en croire Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat au développement et à la Francophonie, ont été déjà engagés, les bailleurs étaient en conclave, jeudi 15 mai 2014, au centre international de conférence de Bamako. L’occasion a permis à Mme Girardin de porter un jugement sur l’évolution de la situation politico-sécuritaire et économique dans notre pays. Pour elle, un an après cette conférence, les progrès sont considérables dans tous les domaines. « Sur le plan de la sécurité, l’intégrité territoriale du Mali a été rétablie ; la situation dans le nord s’améliore progressivement ; l’armée française adapte sa présence, pour se concentrer sur le risque terroriste, avec un calendrier que nous faisons en sorte de respecter ; l’opération de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies –MINUSMA- a pris le relais, en appui aux forces armées maliennes, pour sécuriser le territoire, et continue de monter en puissance », s’est réjoui Annick Girardin.
Sur le plan politique, Mme Girardin a aussi montré sa satisfaction. « L’élection présidentielle et les élections législatives ont été organisées en un temps record qui ont permis de rétablir l’ordre constitutionnel, les investisseurs commencent à reprendre confiance et le gouvernement, conformément aux engagements de la conférence de Bruxelles, a ouvert toute une série de chantiers majeurs pour l’avenir du pays », a dit Mme Giarardin. Avant de dire que les bailleurs, au premier rang desquels se positionne la France, sont prêts à continuer à soutenir le Mali pour mener à terme ces chantiers cruciaux qui conditionnent l’avenir du pays. En ce qui concerne la France, elle dira que ses engagements d’aide à la fin du mois d’avril atteignaient plus de 200 millions d’euros sur 280 millions d’euros promis à Bruxelles.
Pour sa part, le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs a réitéré la volonté de son institution à matérialiser rapidement son soutien et ses promesses de don formulées à l’endroit de notre pays. Selon lui, sur les 523.9 millions d’euros annoncés, 269 millions ont été payés à ce jour. Par ailleurs, il a notifié que dans le cadre du 11ème FED, et conformément aux priorités définies dans le PRED et par le Président de la République, l’Union européenne consacrera 615 millions d’euros dans plusieurs secteurs au Mali. Il s’agit notamment de la réforme de l’Etat et la consolidation de la paix, la sécurité alimentaire (280 M£) et le développement rural (100 M£), l’éducation (100 M£), et la construction de l’axe routier reliant Bourem à Kidal (110 M£).
Quant au Premier ministre, Moussa Mara, il a rassuré les donateurs quant à la gestion saine de leur don en revenant sur les grands axes de sa déclaration de politique générale.
Youssouf Z KEITA
