Une des rares Caisses d’Epargne et de Crédit destinée aux femmes, Miselini a accordé, cette année, des prêts estimés à 3 milliards CFA. Mais aussi, permis à des veuves, presqu’abandonnées, de se lancer dans des activités génératrices de revenus. D’où son classement parmi les 100 meilleures Institutions de micro –crédit du monde.
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« De 2001 à nos jours, nous n’avons bénéficié d’aucun appui financier. Ni de l’Etat, ni des bailleurs de fonds ». Les gestes hauts et forts, Boubacar Diakité, directeur général de Miselini, déplore en ces termes, le principal Handicap à la lutte contre la pauvreté. Surtout, en milieu rural où, les femmes constituent les plus pauvres des pauvres. Des pauvres d’entre les pauvres.
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Et pourtant, en dépit de ce handicap, Miselini, Caisse d’Epargne et de crédit tournée, exclusivement, vers les femmes, caracolle en tête des Caisses d’Epargne et de crédit de notre pays.
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Munie de sa seule volonté de vaincre la pauvreté –surtout celle des femmes rurales, Miselini a réussi là où, d’autres caisses d’Epargne et de crédit hésitent, encore, à s’engager.
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Si, en 2001, les prêts accordés aux femmes pour le financement de leurs activités sont estimés à 600 millions CFA, ils ont, en cinq ans, quintuplé. Selon Boubacar Diakité, directeur général de Miselini, ils sont passés de 600 millions CFA à 3 milliards CFA en 2007. Encore que, l’année n’est pas encore terminée.
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Une solide réputation, au délà de nos frontières
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Avec ses 25.000 clientes à Bamako et d’environ un millier dans nos régions, Miselini entend vaincre la pauvreté dans notre pays. Surtout, celle des femmes.
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Outre ses guichets traditionnels, connus désormais des femmes maliennes, Miselini vient d’ouvrir d’autres guichets, afin de se rapprocher de sa clientèle. Notamment, dans les quartiers de Médine, Sogoninko, Baco –Djicoroni, Lafiabougou –ACI, et Djélibougou.
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S’y ajoutent 18 autres guichets, ouverts au profit des femmes de Kati et environnants. Les régions ne sont pas demeurées en reste. Des guichets ont été, aussi, ouverts à Ségou, Kayes, Koulikoro et Sikasso.
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Dans le Kénédougou, Miselini vient d’inaugurer ses actions, dites « sociales ». Il s’agit de prêts accordés à des veuves, presqu’abandonnées, afin qu’elles se lancent dans des activités génératrices de revenus. Une vingtaine de veuves, qui mendiaient leur Putence quotidienne, viennent d’en bénéficier.
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« Si, éduquer une femme c’est éduquer une Nation, lutter contre la pauvreté d’une femme c’est lutter contre la pauvreté d’une ville, d’un village », indique Mr Diakité, qui se réjouit des résultats engrangés par son Institution. Mais, déplore t –il, le manque d’appui financier constitue le principal handicap des Caisses d’Epargne et de crédit dans notre pays.
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« Nous avons de l’ambition, beaucoup d’ambitions pour ces femmes. Mais nous sommes limités par nos moyens », explique t –il. Avant d’ajouter, l’air confiant : « Avec un appui financier conséquent, nous sommes à mesure de couvrir tout le territoire national ».
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En dépit du manque d’appui financier, Miselini continue de remporter des victoires sur la pauvreté. Mieux connue à l’extérieur qu’à l’intérieur de notre pays, elle a bénéficié, récemment, de l’appui financier d’un organisme hollandais. Séduit par les prouesses de Miselini, surtout en milieu rural, ce dernier lui a concédé une enveloppe de 200 millions CFA. Sur le plan national, Miselini entretient une fructueuse collaboration avec Ecobank. Collaboration, qui lui a permis de faire aux sollicitations, sans cesse, croissantes, de sa clientèle.
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Les montants des prêts, concédés par Miselini, vont de 50.000 CFA à 20 millions CFA. Le taux de recouvrement de ses créances est estimé à 98 %. Une réussite, qui a valu à Miselini d’être classée parmi les 100 meilleures institutions de micro –crédit du monde.
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« Nous sommes prêts à travailler avec n’importe quel organisme, n’importe quelle banque… partageant notre objectif : la lutte contre la pauvreté des femmes, surtout en milieu rural », a conclu Boubacar Diakité, directeur général de Miselini.
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