Le Programme de Microfinance Rurale (PMR), qui a été lancé la semaine dernière par le ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alhassane, contribuera à l’accès durable des ruraux pauvres à des services financiers répondant à leurs besoins de développement socioéconomique. Le PMR touchera les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou.
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rnA cette cérémonie, plusieurs personnalités ont fait le déplacement, dont les ministres de la Femme, Mme Maïga Sina Damba et celui chargé du Développement de l’Office du Niger, Abou Sow. On pouvait aussi noter la présence des partenaires techniques et financiers. Au nombre desquels le FIDA et l’APIM. C’est d’ailleurs le FIDA, à travers son représentant, Léopold Sarr, qui a donné les détails techniques de ce programme: les coûts totaux du programme sont estimés à 15,657 milliards de F.CFA (30,76 millions de $EU) sur une période de huit ans. Les coûts de base sont de 14,765 milliards de F.CFA (29,01 millions de $EU). Les investissements mobilisent 93,3% des coûts de base et les coûts récurrents 6,7%. Avec des coûts de 15,53 et 10,69 millions de $EU hors imprévus, les composantes "Facilitation de l’accès aux services financiers" et "Appui à la viabilité des SFD" mobilisent respectivement 54% et 37% des coûts de base. Le pilotage, la coordination, la gestion et le suivi-évaluation du programme (2,79 millions de $EU) représentent 10% des coûts.
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rnLe Directeur du Programme de Microfinance Rurale, Dramane Sidibé, d’ajouter, de façon technique, que le financement du programme serait assuré à travers un prêt du FIDA d’un montant de 25 millions de $EU correspondant à 81,3% des coûts totaux, un concours du FENU d’environ 1 million de $EU, représentant 3,3% des coûts et un concours du PNUD d’environ 0,5 million de $EU, représentant 1,6% des coûts. Les contributions du gouvernement du Mali et des SFD, elles, sont respectivement estimées à 3,7 millions de $EU (soit 11,9% des coûts totaux, correspondant aux droits de douanes et taxes) et 0,6 million de $EU (soit 1,9% des coûts totaux).
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rnLe président de l’Association professionnelle des institutions de microfinance (APIM), Alou Sidibé, a tout d’abord rappelé la place de la microfinance dans le développement économique du Mali. Chiffres à l’appui, il démontré l’apport des SFD dans le développement rural. Ainsi, aves ses 1000 guichets et ses clients qui totalisent le 1/10ème de la population du Mali, les SFD ont atteint 112 milliards de FCFA de chiffres d’affaires en 2009.
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rn"C’est compte tenu de notre souci de faire accéder les populations qui n’ont pas toujours accès aux institutions de finances que nous n’avons pas hésité à appuyer cette initiative louable", a noté Alou Sidibé.Le programme qui a été ainsi lancé s’inscrit dans la continuité et la consolidation des interventions du FIDA au Mali au moment où viennent de s’achever les activités du FODESA dans les régions de Ségou et de Koulikoro, où sont localisés la plupart des caisses de microfinance mises en place avec le concours du FIDA.
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rnCompte tenu de la jeunesse de ces caisses, à en croire les concepteurs du PMR, la raison d’être du programme réside principalement dans la nécessité d’accompagner ces institutions dans la durée, afin de jeter les bases de leur maturité institutionnelle et de leur viabilité.
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rnL’objectif général du programme étant de contribuer à l’accès durable des ruraux pauvres à des services financiers répondant à leurs besoins de développement socio économique. Cet objectif sera poursuivi à travers deux objectifs spécifiques, notamment la promotion de mécanismes et de produits adaptés et le renforcement de la capacité d’intervention durable des SFD.
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rnPour le ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alhassane, le financement du PMR entre dans la phase de consolidation des acquis des actions du FIDA au Mali. Il notera, avec insistance, que ce programme concerne surtout les femmes en milieu rural.
rnPaul Mben
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