La découverte d’un gisement de gaz d’hydrogène naturel à Bourakebougou a transformé le visage de la localité à travers la fourniture d’électricité.
Parmi les enjeux auxquels la planète va devoir faire face dans les années à venir, figurent la réduction des gaz à effet de serre et le tarissement progressif des énergies fossiles. Dans les solutions alternatives envisageables figurent l’hydrogène qui peut et doit jouer un rôle important dans cette transition.
Généralement, la production d’hydrogène s’obtient grâce à un procédé d’extraction chimique d’hydrocarbures fossiles. Il peut également être extrait de l’eau via la production biologique par des algues, ou par électrolyse, par réduction chimique, ou encore par la chaleur.
Le gisement découvert à Bourakebougou, à une quarantaine de kilomètre de Bamako, contraste avec les différents procédés décrits plus haut. Il est retenu naturellement dans un réservoir qui empêche sa migration vers l’extérieur. Il n’y a donc pas d’émanations en surface. Ce qui constitue une découverte majeure.
A l’origine, à Bourakebougou, c’est un puit de forage destiné à trouver de l’eau qui est tombé accidentellement sur de l’hydrogène naturel. Depuis, la société canadienne Petroma Inc dont le fondateur et Président est le malien Aliou Boubacar Diallo a multiplié les travaux de recherche en vue d’évaluer la taille du gisement et savoir quelle utilisation immédiate peut être faite de cette découverte. A partir de 2012, la société a installé une unité pilote qui produit de l’électricité sans aucune émission de CO2 et alimente le village de Bourakébougou.
Après une campagne de recherche géologique, géophysique et de sismique-réflexion à haute résolution, les travaux de sondage ont commencé sur le terrain. Les quatre premiers forages ont tous été positifs, soit un taux de réussite de 100% dans la recherche de cet hydrogène naturel. Quand on sait qu’en matière de forage, les résultats concluants portent généralement sur 20% des puits forés, Petroma Inc semble être un ovni.
Le projet de Petroma Inc avance à grand pas. Il a d’ailleurs déjà permis à Bourakébougou de devenir la première localité au monde à consommer de l’électricité non polluante, à partir de l’hydrogène naturel, sans aucune émission de CO2.
Avec cette expérience réussie sur quatre sondages, la société Petroma Inc espère engager le monde scientifique dans un tournant majeur de la transition énergétique tant recherchée lors des différentes conférences sur les changements climatiques. En effet, produire de l’électricité sans émission de CO2 avec un hydrogène naturel qui se régénère sans aucun procédé chimique polluant serait un énorme bon pour la recherche d’énergies écologiques.
Les quatre premiers forages réalisés sont profonds de 105 à 111 mètres, selon les fiches techniques consultées. Mais d’ores et déjà, Petroma Inc prévoit une nouvelle campagne de forages dont les puits doivent atteindre plus de 2Km de profondeur.
L’hydrogène produit au gisement de Bourakebougou peut apporter, selon les spécialistes, une contribution importante à la transition vers un modèle énergétique sans carbone, notamment dans les secteurs du transport et du stockage d’énergie. Toute chose qui va accompagner le développement de la « mobilité verte » dans un avenir très proche, créer des emplois et protéger durablement l’environnement. « Le projet que nous portons est un projet futuriste qui peut permettre de développer une région entière », affirme pour sa part le Président Aliou Boubacar Diallo.
Ce site pilote de production de l’hydrogène naturel unique au monde crée un véritable engouement aussi bien au niveau local qu’international. D’après les chercheurs, cette réussite de Petroma Inc devrait bouleverser les modes de vie et de consommation des populations maliennes et africaines. Elle offre également aux industriels et aux scientifiques un levier pour changer les modèles d’anticipation de l’énergie de demain à moindre coût.
Ce pari réussi par l’homme d’affaires malien Aliou Boubacar Diallo est une véritable révolution dont le principal bénéficiaire est notre pays, le Mali.
Baminkoro DIARRA
……………..C’est du concret et j’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui se battent pour ce projet ô combien important poir le développement de notre pays . C’est une fierté nationale . Bon courage!
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