La Mairie de la commune V du District de Bamako, avec à sa tête le Maire Amadou Ouattara, vient d’organiser la deuxième édition de son traditionnel déjeuner semestriel de presse à l’hôtel Olympe. C’était ce samedi 17 février 2017. Le Maire était accompagné de 4 de ses adjoints qui composent le bureau communal et le secrétaire général, Sidiki Magassouba. L’objectif était d’édifier les journalistes sur plusieurs réalisations des six derniers mois et sur les perspectives, notamment le démarrage des grands travaux comme la modernisation de marchés et surtout l’introduction du recouvrement bioélectronique. Une première au Mali.
Tous les six mois, le bureau communal de la Mairie de la commune V invite les hommes de média pour un déjeuner. Cette initiative du premier responsable de la municipalité consiste, à travers les journalistes, à rendre public son bilan semestriel.
D’abord dans son mot de bienvenu, le Maire Ouattara est revenu sur son slogan habituel, « chaque jour qui passe est un jour de moins dans un mandat de 5 ans donc plus de temps à perdre on y va pour le développement de la commune. », il commence par donner des éclairements sur la nouvelle procédure de recouvrement bioélectronique. C’est dans le but d’améliorer le développement des infrastructures commerciales dans sa commune que le Maire à été approché par Samba Batilly, le PDG de la société AFRITEC, lui aussi un fils de la commune pour aider la mairie à renflouer sa caisse et limiter la fraude au recouvrement. L’ancienne méthode a été changée. Le système de recouvrement dans nos marchés deviendra plus moderne et la commune V a eu le courage d’adopter cette nouvelle technique de recouvrement qui a la particularité de limiter sinon de juguler la fraude et la mauvaise gestion liées au taxes devant revenir aux collectivités. Cette expérience transportée du Bénin était un moyen sûr et pratique permettant à toutes les unités de commerce de payer leurs taxes à temps afin de contribuer au développement de leurs communes respectives. Mais les débuts ont été très difficiles. A Sabalibougou où l’opération a commencé, elle a rencontré des difficultés du fait de la réticence des commerçants, moins enclins aux changements. Mais c’est à Baco-Djicoroni qu’elle a suscité le plus d’engouement. Les campagnes de sensibilisation initiées par la mairie font leurs effets et commencent à avoir l’adhésion des commerçants du plus grand marché de la commune, celui de Sabalibougou.
Concernant l’aménagement du marché de Sabalibougou, les études sont en cours et les travaux vont bientôt commencer, qui dureront 30 mois (2 ans et six mois). Ce marché doit être bâti sur les cendre de l’actuel marché sur une superficie encore beaucoup plus grande avec 6000 places contrairement à l’actuel qui accueille 5932 commerçants. Les travaux couteront 5 milliards et les places seront cédées sous forme de baux emphytéotiques. En clair, le marché restera propriété de la commune.
Amadou Ouattara est revenu, de façon explicite, sur les préoccupations des victimes de l’opération dite Ami Kane. Selon lui, après le marché de Sabalibougou, deux autres marchés verront le jour dans la commune V du District de Bamako : celui de Badalabougou, financé pour un montant de 3 milliards et de Kalaban-Coco à 2 milliards 200 millions de francs CFA.
Leur réalisation terminée, ces marchés pourront accueillir les commerçants victimes de l’opération de déguerpissement.
Par ailleurs et pour terminer, le Maire de la commune V a insisté sur le fait que la gestion de la bande des 140 mètres, qui fait l’objet de convoitise depuis le début des années 2000 de prédateurs fonciers et d’élus. Pour le très discret mais efficace édile de la commune, « la Mairie de la Commune V n’est de près ou de loin concernée par cet espace », bien relevant de son ressort territorial. C’est une affaire directement gérée par les ministères en charge du foncier et du domaine.
Aliou Badra DOUMBIA