Dans le cadre de la prise de contact avec les services relevant de son département, le nouveau ministre du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Ahmed Moussa s’est rendu, hier mardi 18 septembre, à l’Agence pour la Promotion des Exportations du Mali (APEX-Mali), sise à l’immeuble de l’ex-Air Afrique. Accueillis par la présidente du Conseil d’administration de l’APEX-Mali, Mme Alwata Ichata et le DG, Abdoulaye Sanogo, le ministre et les membres de son cabinet ont visité les locaux et ont eu une séance d’échanges avec le personnel. Face aux contraintes financières et humaines soulevées par celui-ci, le ministre a promis l’accompagnement du département pour minimiser ces contraintes avec des mesures idoines, pour le développement de l’exploitation des produits maliens.
Créée en 2011 et rendue fonctionnelle en 2012, l’APEX-Mali est un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) qui a pour mission de développer l’exportation des biens et services maliens. De ce fait, elle est chargée d’organiser des activités promotionnelles pour les biens et services Maliens, mettre en œuvre des programmes de développement des filières et des stratégies sectorielles de promotion des exportations formulés par les pouvoirs publics, mener des recherches et des études en matière de promotion des exportations et en diffuser les résultats.
La première étape a été la visite des locaux qui a permis à la délégation de relever l’étroitesse des lieux par rapport au personnel et aux missions assignées.
Dans ses présentations, lors des échanges, le Directeur général de l’APEX-Mali a tracé le parcours de sa structure, qui reste essentiellement confrontée à une insuffisance de ressources. Le porte-parole du personnel (Kassim Koné) et le Secrétaire général du comité syndical (Tahirou Kader Cissé) ont expliqué au ministre que les agents de l’APEX, pourtant tous des fonctionnaires, ne bénéficient pas des primes et indemnités accordées récemment par le gouvernement à ces derniers. Un motif de démotivation que le ministre a pris l’engagement de soumettre aux Directions financières et des Ressources humaines pour une solution appropriée.
La présidente du Conseil d’administration de l’APEX a, pour sa part, insisté sur la feuille de route dont la structure s’est dotée, assortie d’un plan d’action. Mme Alwata Ichata dira que l’APEX dispose aujourd’hui de projets bien ficelés sur les filières Anacarde et Sésame et n’attendent que le financement. L’APEX projette aussi d’organiser la Semaine Nationale de l’Exportation pour se donner plus de lisibilité.
Le ministre du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Ahmad Moussa, a insisté sur l’importance stratégique de cette structure, “L’APEX-Mali a des missions qui sont extrêmement importantes pour le développement économique du Mali. Comme on le sait, la consommation locale est très limitée et il faut aller à la consommation extérieure, c’est-à-dire au niveau de la sous-région et hors de la sous-région et en réalité vers l’exportation. Il s’agit de chercher les débouchés en dehors du Mali pour promouvoir nos exportations, tirer vers le haut la croissance de notre économie et c’est le rôle de l’APEX. Je me réjouis que l’APEX ait déjà une feuille de route pour la promotion des exportations, elle a également une approche par filière d’exportation “.
De ce fait, Il a rappelé que le Mali est un pays agricole et qui dispose d’immenses potentialités dans de nombreuses filières d’exportation comme les légumes et fruits, à l’image de la mangue Amélie qui est une l’une des meilleures mangues au monde, elle est très prisée sur le marché européen.
Pour lui, il faut organiser davantage les filières porteuses pour promouvoir l’exportation et l’APEX doit jouer un rôle important dans l’accompagnement.
Le ministre a aussi annoncé qu’il va rencontrer, dans les jours à venir, les associations faîtières qui interviennent dans le domaine d’exportation pour échanger avec elles sur leurs contraintes et dégager les voies et moyens pour accroître les exportations.
Parlant des insuffisances de ressources financières, le ministre a invité les responsables de l’Agence à réfléchir sur la possibilité pour celle-ci, en tant qu’EPA, de générer des ressources propres afin de renforcer celles mises à sa disposition par l’Etat.
Y. Camara et Fatim Kéïta-stagiaire