1ère partie :
L’AUTRUCHE
Chapitre I : CONNAISSANCE DE L’AUTRUCHE
L’autruche est le plus grand oiseau du monde de la période contemporaine. Elle mesure en moyenne 1,90 m avec un poids moyen de 130 kg pour les femelles ; à 2,50 m avec un poids moyen 170 kg pour les mâles. Son espérance de vie est d’environ 50 ans en milieu naturel à causes des prédateurs notamment l’homme et les aléas climatiques et (70 ans en captivité où toutes les conditions alimentaires et sanitaires sont remplies). L’autruche comme tous les autres ratites ne sont pas des oiseaux adaptés au vol à cause de leurs ailes normalement constituées mais très courtes.
Cependant, ceux sont de grands coureurs. La faculté de voler a été remplacée par la puissance des pattes, qui lui permet de courir aussi vite que des mammifères.
Les autruches sont très rapides et endurantes. Ainsi, elles peuvent courir à la vitesse de 50 km/h pendant une demi-heure et peuvent souvent atteindre près de 100 km/h sur de courtes distances. L’autruche peut sauter 1,50 mètre de hauteur et 4 mètres de longueur.
L’autruche existait au Mali notamment au nord, à Ségou, dans la Faya, et vers Kita. Elle a disparue à cause de la chasse abusive. Le dernier spécimen a été vu dans la bande sahélo-saharienne vers 1950 et depuis plus rien jusqu’à la réintroduction de l’espèce en 2005 par Mr Mamadou Sinsi Coulibaly. Qui les élève en intensification dans sa ferme à Baguinéda et va très bientôt procéder à des lâchers dans les forêts classées et dans les réserves de faune et flore en accord avec le ministère de l’environnement.
La reproduction
De 0 à 10 mois, la couleur du plumage est la même chez le mâle que chez la femelle. C’est à partir d’un an que le dimorphisme sexuel commence à s’exprimé par la différenciation de couleur du plumage : le mâle possède un plumage noir tandis que la femelle a un plumage brun terne.
La puberté est atteinte vers trois à quatre ans chez la femelle et quatre à cinq ans chez le mâle.
En début de saison de reproduction (de septembre à février), le mâle agressif, quitte le troupeau avec trois ou quatre femelles qui constitue son harem. La femelle commence à déposer un œuf tous les deux jours, cinq à quinze jours après l’accouplement et la période de ponte dure 2 à 3 mois. Plusieurs femelles pondent dans le même nid 25 à 35 œufs chacune. Environ deux semaines se passent entre la fin de la ponte et le début de la couvaison, qui dure en moyenne 41 jours ; elle est assurée par la femelle dominante le jour et par le mâle la nuit. Si les œufs sont retirés du nid, les femelles continuent à pondre plus longtemps. Une production de 60 à 80 œufs par femelle et par saison est fréquente. Compte tenu du taux de fertilité de 50 % et d’un taux d’éclosion de 70 %, environ, on peut espérer obtenir 25 à 35 poussins par femelle et par saison.
L’alimentation
Les autruches sont essentiellement herbivores et granivores.
Jusqu’à deux mois d’âge, l’alimentation est délicate et nécessite une attention constante. Les oiseaux naissent avec une réserve de vitellus qui dure sept à dix jours. Pendant cette période, ils doivent subir un apprentissage pour se nourrir et boire avant dix jours, faute de quoi ils meurent. Ce n’est pas toujours facile, mais plusieurs méthodes existent pour résoudre le problème: l’adoption, l’apanage manuel.
L’alimentation de l’autruche est constituée à 70% par les plantes, de préférences les plantes molles et aquatiques gorgées d’eau comme la Jacinthe d’eau douce et le Nénuphars. Cependant, d’autres plantes telles que la salade, les feuilles d’oignon sont très appréciés. Pendant les périodes défavorables à la récolte de ces plantes, on peut utiliser l’andropogon ou d’autres fourrages verts ; mais c’est très nécessaire de les découper en petit morceau pour faciliter la digestion.
Actuellement nous disposons d’une machine qui broie 2 tonnes de fourrage par heure. Ceci rend encore plus facile la digestion des végétaux et une assimilation rapide des nutriments. Et grâce à cette mécanisation, nous constatons un impact positif sur la croissance des autruchons.
En plus des végétaux, on donne également du concentré composé de maïs, de son de blé, de son de fonio, de la farine basse de riz, du sorgho et du petit mil, des tourteaux de coton, d’arachide et de soja.
3. Besoin en eau
L’autruche a un grand besoin en eau. Quand elle n’en trouve pas, elle se rabat sur des plantes molles et juteuses et sur des fruits. Mais, dès qu’elle aperçoit un point d’eau, elle le rejoint rapidement et boit abondamment. Pour les autruchons, c’est même une nécessité impérieuse d’avoir constamment de l’eau à leur disposition. Quand cela est possible, l’autruche boit chaque heure une grande quantité.
L’autruche adulte boit environ 5 à 10 litres d’eau par jour selon la saison.
Mais elle ne se baigne jamais, préférant les bains de poussière, qui lui servent à compenser son absence de glande uropygienne. Cette glande, située à la base du croupion de la plupart des oiseaux, sécrète une substance huileuse, le sébum, qui, étalée sur le plumage à l’aide du bec, imperméabilise les plumes. Dans le cas de l’autruche, la poussière agit comme un substitut partiel du sébum.
Dans les conditions de captivité, la distribution d’eau à volonté est très importante.
III. Les maladies
* Indigestion des corps étrangers :
L’ingestion de corps étrangers est commune chez l’autruche. Elle peut avaler tout ce qu’elle trouve sur son chemin : clous, vis, écrous, perles, morceaux de bois etc. ce qui peut souvent déboucher sur des troubles digestifs (obstruction, entérite, péritonite, perforation du proventricule ou du gésier). Le diagnostic d’une obstruction de l’estomac peut se faire par palpation ou par radiographie. Le traitement est souvent peu efficace, mais un diagnostic précoce du problème peut permettre une chirurgie extractive du corps étranger.
* Le stress :
L’autruche est très sensible aux bruits discontinus, elle court dans tous les sens et se heurte contre les objets ce qui est l’origine des fractures et des ruptures de ligament du pied.
L’autruche est également sensible aux variations de températures. Elle n’a pas de glande uropygienne qui sécrète des substances rendant imperméables les plumes des oiseaux. Sous la pluie, les plumes sont saturées d’eau, ce qui représente un risque de refroidissement. Son plumage ne favorise pas non plus une bonne isolation thermique. Ainsi les autruchons mouillés sont très sensibles au froid, surtout les plus jeunes qui meurent souvent par refroidissement.
Elle est aussi sensible aux coups de chaleur, facilement détectables par une respiration agitée, l’ouverture des ailes et l’érection des plumes. Dans ces conditions l’aspersion avec de l’eau fraîche est une façon efficace pour les soulager.
*Les maladies infectieuses :
– Colibacilloses
– Salmonelloses
– Aspergillose
– Maladie de Newcastle
-Bronchite infectieuse
-Parasitoses internes et externes
La ferme Kledou respecte un programme de prophylaxie contre les maladies de Newcastle et la bronchite infectieuse compte tenu du contexte épidémiologique de ces maladies chez les volailles dans la zone périurbaine de Bamako.
Chapitre II : L’ASPECT ECONNOMIQUE DE L’ELEVAGE DE L’AUTRUCHE
Depuis plus d’une dizaine d’année les élevages industriels de l’autruche se multiplient à travers le monde et est aujourd’hui considéré comme un des projets agricoles les plus rentables. On les appelle souvent les « fermes de l’avenir » en raison de la grande variété de leurs produits (œuf, viande, huile cuir et plumes), de leur efficacité de production et de reproduction et de leur rentabilité potentielle élevée. Ainsi, pour mieux comprendre cette rentabilité, une étude comparative sera effectuée avec d’autres animaux de rentes comme le bovin.
Productions d’une autruche comparée à la production d’une vache par an :
* Une autruche en élevage moderne pont entre 60 et 80 œufs par an avec un taux d’éclosion de 50 à 70 % soit une production moyenne de 42 autruchons par an. Avec un taux de mortalité des autruchons estimé à 10%, nous aurons environs 35 autruches d’un an.
A la vente sur pied, une autruche d’un an est estimé à environ 500.000 FCFA soit 17.500.000FCFA pour les 35 autruches
Le coût de l’entretien : alimentation, frais vétérinaire, et autres est estimé à 200.000FCFA par sujet et par an soit environ 7.000.000CFA
Le bénéfice estimé est environ : 17.500.000 – 7.000.000 = 10.500.000FCFA/an
*Une vache bonne productrice au Mali produit environ 8 litres de lait par jour pendant 7 mois soit 1680 litres de lait par lactation avec un veau par an.
Le prix du lait frais est de 500 FCFA soit 1680 x 500 = 840.000FCFA et la vente de veau d’un de meilleure qualité est estimé à 250.000FCFA. Donc en terme monétaire, un vache apporte environ 840.000 + 250.000 = 1.090.000 FCFA. Son entretien c’est-à-dire l’alimentation les médications et autres frais est estimé à 279.000 FCFA.
Ainsi nous pouvons dire qu’en terme monétaire une vache apporte 1.090.000 – 279.000 = 811.000 FCFA/an
2. La production de viande :
La viande de l’autruche est très appréciée car elle n’est pas grasse contrairement à celle des autres oiseaux, ne contient presque pas de cholestérol comparativement à la viande bovine et ovine. L’aspect de la viande d’autruche est rouge comme celui du bœuf et des petits ruminants mais elle est très tendre et facile à cuire. Sur le plan diététique, c’est une viande précieuse car elle ne contient que 0.03% de matière grasse. Elle contient :
Un taux de protéine élevé (22%) ; un très faible taux de cholestérol ; 96% des acides gras omégas ce qui lui confère ces propriétés anti-cancérigènes. En somme c’est la viande idéale pour les régimes diététique.
Comparaison de l’élevage d’autruche chair à l’embouche bovine :
*Pour la production de viande : A 18 mois, l’autruche atteint son poids adulte c’est-à-dire entre 130 et 180 kg de poids vif. Le rendement en carcasse de l’autruche varie entre 83 et 88% ainsi si on prend un poids vif moyen de 150 kg on obtient environ 128 kg de carcasse et le kg de la viande coute 10.000FCFA soit environ 1.280.000 FCFA pour une carcasse entière d’autruche. En achetant une autruche d’un an à 500.000F + 270.000F pour l’entretien on génère un bénéfice de 1.280.000 – 770.000 = 510.000F
*Le bovins atteint son poids adulte à trois ans c’est-à-dire entre 250 et 400 kg de poids vif avec un rendement carcasse de 48 à 54 % selon la race. Ainsi avec un poids moyen de 300 kg nous avons environ 153 kg et le kg coûte 2000 F soit 306.000 FCFA pour un coût de production initial de 175.000F pour l’achat du bovin maigre et 50.000F pour son entretien pendant 3 mois soit un bénéfice générée de 306.000F – 225.000F = 81.000 en trois mois. Alors on suppose 4 productions dans l’année soit un bénéfice annuel de 81.000 x 4 =324000F par an.
Valeur économique des sous-produits de l’élevage d’autruche:
1. Les œufs :
Comme indiqué dans le précèdent chapitre, tous les œufs pondus ne sont pas fécondés. Après le mirage, tous les œufs infertiles sont retirés du couvoir et sont destinés à la consommation. En effet le contenu de l’œuf est délicatement extrait et la coquille est utilisée pour des décorations artisanales
L’œuf d’autruche est très recherché à cause de sa très grande utilité dans la religion musulmane et aussi dans l’artisanat. Depuis l’hégire du Prophète Mahomet (PSL) l’œuf d’autruche est utilisé pour être posé sur les minarets des mosquées, il peut résister plus de 100 ans contre toutes les intempéries. De nos jours c’est un produit convoité par l’artisanat pour de fins de décoration.
*La peau : La peau de l’autruche donne les meilleurs cuirs du monde très apprécié dans les usines de fabrication de voiture de luxe et dans les maroquineries de haut standing pour la fabrication des sacs à mains, des ceintures, des portes monnaies, des porte-clés etc.
La valeur marchande du cuir d’autruche dépend de la finesse du tannage. Ainsi le prix d’un cuir bien tanné d’autruche adulte coute environ 260.000 F CFA le m²
*Plumes et plumeaux d’autruche :
Les plumes d’autruches très appréciées dans les hautes coutures et surtout aux différents carnavals.
Cependant la vente de plume n’est pas encore envisagée dans la ferme mais on les réserve aux écoliers qui viennent en visite dans la ferme et font souvent des séances de coloriage avec. Beaucoup les utilisent également dans la décoration des salons et des grands espaces.
Malheureusement nous ne pouvons pas encore estimé de prix pour ces plumes et plumeaux
*L’huile d’autruche :
L’huile d’autruche est un produit très convoité par les industries pharmaceutiques car elle entre dans la composition de plusieurs médicaments. Cela grâce à sa composition chimique unique en acide gras essentiel par rapport à toutes les autres graisses d’origine animale. Ces acides Gras Essentiels (AGE) sont directement assimilables par l’organisme et assurent la régénération rapide des cellules d’où son effet sur la cicatrisation, le bon fonctionnement du système cardio-vasculaire, l’hydratation de l’épiderme et plusieurs autres fonctions.
L’huile d’autruche est douée de vertus thérapeutiques très diverses connues traditionnellement qui aujourd’hui sont confirmées avec d’autres découvertes grâce aux recherches de la médecine conventionnelle et de la pharmacie.
Quelques vertus thérapeutiques de l’huile d’autruche :
Acné (adulte et juvénile) : Appliquer deux fois par jour sur le visage, l’huile d’autruche donne d’excellent résultat sur le traitement de l’acné.
Allergie (à la poussière, au soleil, aux animaux…) : Selon l’origine de l’allergie, appliquer l’huile d’autruche sur les paupières ou dans les narines ou sur les parties de la peau sensible.
Arthrite rhumatoïde (inflammation articulaire) : Appliquez le baume à l’huile d’autruche 2 fois par jour
Arthrose (destruction du cartilage) : La baume à l’huile d’autruche soulage la partie douloureuse par le rétablissement de la microcirculation mais ne guérit pas.
Brûlures, coup de soleil : A l’application de l’huile d’autruche, la sensation de la brûlure disparait. Après une semaine d’application, il n y a plus de trace. L’huile d’autruche et la pommade sont recommandées pour toutes les brûlures même pour les brûlures causées par de l’huile bouillante.
Bursite (inflammation des bourses séreuses) et épicondylite
Epicondylite
Couperose et rides : L’application quotidienne de la crème à l’huile d’autruche donne des résultats remarquables.
Crevasses des mains et des pieds : Appliquer le baume sur les mains et les pieds 2 fois par jour jusqu’à la disparition des crevasses.
Démangeaison : appliquer le baume sur les parties de la peau concernées 2 à 3 fois par jour.
Dermite de stase : Inflammation cutanée durable de la portion distale de la jambe avec une tendance évolutive vers la pigmentation ocre, généralement associée à une insuffisance veineuse. Appliquer le baume 4 ou 5 fois au début du traitement, puis 2 fois par jour.
Douleur musculaire, Maux de dos-lombalgie, hématome, enflure et entorse : Appliquer la pommade en frictionnant la partie et veiller à ce que le produit pénètre la peau cela donne les résultats dès la première application.
Maux de dents : Un massage léger de la joue avec la pommade d’autruche calme la douleur de la dent malade mais il faut voir le dentiste.
Migraines : Masser la nuque, le front, les tempes et le cou avec le baume ou la pommade.
Pour les fortes migraines à répétition, 1 cuillérée à café d’huile d’autruche tous les matins atténue progressivement la douleur jusqu’à sa disparition complète
Maux de gorge : En léger massage sous le cou donne d’excellents résultats
Plaies et blessures : L’huile d’autruche a un puissant pouvoir de régénération des tissus surtout si la cicatrisation semble difficile pour vous
Otite : 2 à 3 gouttes d’huile d’autruche dans l’oreille avec un massage derrière l’oreille donne des résultats 15 à 20 mn plus tard.
Vaginite :
Beaucoup d’autres maladies sont traitées efficacement avec l’huile d’autruche et produits dérivés telles que : Eczéma et psoriasis, Feux sauvage (herpès), Escarres –ulcère trophique, Hémorroïde, Jambe lourde et douleur de croissance, Peau sèche, Pieds d’athlète, Piqûre d’insectes, Poux, Torticolis, etc.
1 litre d’huile d’autre coute environ ……………
Et à l’abattage un sujet adulte bien nourrit peut donner jusqu’à 4 à 5 litres d’huiles
La fiente :
NB : En plus de l’importance économique que peut engendrer tous ces sous-produits, l’élevage de l’autruche est devenu une activité lucrative beaucoup plus intéressante que l’élevage des bovins et les autres espèces d’oiseau car une seule femelle peut donner 15 à 25 autruchons par an alors qu’une vache ne donne qu’un veau et la production laitière est très négligeable voir insignifiant par rapport au prix des autruchons pour l’heure.
2ème partie :
LE DROMADAIRE
Chapitre I : CONNAISSANCE DU DROMADAIRE
Le dromadaire, est un grand ruminant domestique vivant surtout dans les régions désertiques et possède une seule bosse contrairement au chameau qui en possède deux. Cette bosse est en fait un réservoir de graisse dans lequel il puise quand l’eau et la nourriture qui lui sont nécessaires se font rares. Une bosse peut stocker à elle seule entre 9 et 15 kilos de graisse. Par contre quand le dromadaire y puise pour survivre, celle-ci diminue. Les dromadaires vivent principalement dans les régions arides du Sahara en Afrique, de l’Inde et de l’Arabie. En Australie, il vit à l’état sauvage contrairement aux premiers qui sont domestiqués.
Les dromadaires vivent souvent en groupes de 6 à 20 individus composés d’un mâle adulte, de plusieurs femelles et de leurs jeunes. Le mâle est le principal membre de la famille et dirige le groupe familial.
La hauteur au garrot du dromadaire adulte mesure entre 2,50 et 3,30 mètres avec un poids adulte compris entre 450 et 600 kg. Son espérance de vie est en moyenne de 35 ans à l’état sauvage et 50 ans en captivité.
Le dromadaire peut porter jusqu’à 300 kilos de bagages sur son dos. Ainsi, les hommes se servent des dromadaires pour se déplacer et transporter des marchandises. Sans bagage sur le dos, il peut courir à une vitesse de 25 km/h ; mais s’il est chargé, il se déplace à une vitesse de 10 km/h.
Les hommes ont aussi recours aux dromadaires pour les travaux domestiques surtout pour puiser de l’eau en leur faisant tourner les norias.
Il existe aujourd’hui des élevages de dromadaires destinés à des vocations particulières : notamment pour les productions : de viande, de poils, de peau et de lait. Ces types d’élevage sont restent encore très timide.
En raison de son habitat, le dromadaire s’est fait aux conditions extrêmes de sécheresse et de chaleur. Grace à sa peau claire et épaisse, le dromadaire renvoie le soleil en protégeant son corps contre le chaud et le froid.
Son corps est maintenu à distance du sol par ses longues pattes. Celles-ci se terminant par deux gros orteils recouverts d’une peau très épaisse et grasse. Le dromadaire sait aussi se protéger des vents de sable qui peuvent vite devenir un inconvénient majeur dans le désert. Ses narines se ferment donc à volonté et ses yeux sont protégés par de très longs cils ne laissant passer ni la poussière, ni les rayons du soleil.
Le dromadaire à la capacité de faire varier la température de son corps. La nuit, la température de son corps descend à 34°C, par contre en pleine journée elle atteint 40°C. C’est pour cela qu’il commence à transpirer. Ainsi, sa sueur mouille ses poils lui fournissant une couche d’air humide. Sa respiration est lente 4 à 5 mouvements par minute, ses expirations sont caractérisées par de la vapeur d’eau sortant de ses naseaux pour couler vers sa bouche.
Malgré sa grande taille son poids imposant variant entre 450 et 600 kilos, le dromadaire ne se nourrit que de plantes. Cet herbivore confirmé se nourrit des racines, des fruits, de l’écorce et du bois de différentes plantes, qu’elles soient salées, séchées, amères ou épineuses. Lorsque la nourriture est abondante, des réserves de graisse se font dans sa bosse.
Bien que le dromadaire soit capable de boire 100 litres d’eau en quelques minutes, celui-ci se contente de 20 à 30 litres tous les trois à quatre jours. Et comme il garde l’eau en lui, n’urinant qu’un demi-litre par jour et rejetant que des crottes sèches, il peut rester une quinzaine de jours sans s’abreuver.
REPRODUCTION
Les mâles peuvent commencer à se reproduire à l’âge de 6 ans alors que les femelles atteint sa puberté entre 4 à 5 ans. Durant la saison des amours, les mâles deviennent très agressifs envers les autres mâles. Leur but étant de conquérir le plus de femelles.
La durée de gestation dure 13 mois. À terme, la chamelle met au monde un chamelon. Celui-ci tétera une douzaine de litres de lait par jour. Sachant que le lait de chamelle est 3 fois plus riche en protéine et en calcium que le lait de la vache et en minéraux, ce lait est apprécié dans la fromagerie. Les dromadaires, vivant 25 ans, les chamelles auront entre 3 et 7 chamelons durant leur cycle de vie.
La femelle met bas un chamelon qui se dresse sur ses pattes quelques heures après sa naissance. Il est entièrement formé excepté les bosses. Le jeune tète pendant au moins un an bien qu’il puisse brouter dès sa première semaine d’existence.
Aspect socio-économique de l’élevage du dromadaire
Le dromadaire est surtout un animal de prestige et fait partie intégrante de la vie des nomades. Raison pour laquelle on parle de l’aspect socio-économique de l’élevage du dromadaire.
– IL est l’animale de trait par excellence grâce à sa force, à son endurance et à sa grande capacité de rétention d’eau.
– Très utilisé dans le commerce des zones sahariennes pour sa grande capacité de transporter des bagages lourds sur de longue distance dans les endroits parfois hostile et difficile d’accès.
– Très dans les travaux domestiques pour l’exhaure.
Le Dromadaire (Camelius dromedarius) est un mammifère de la famille des Camélidés. Cette espèce est caractérisée par un long cou courbé, une poitrine profonde et une seule bosse (deux pour le chameau). L’espèce est de couleur brun caramel ou brun sable. La bosse est composée de gras lié par du tissu fibreux, agissant en tant que zone de stockage de la nourriture. La taille de la bosse varie avec l‘état nutritionnel du dromadaire. Les lèvres du dromadaire sont épaissies afin de permettre la consommation de plantes épineuses. La longueur des poils est plus importante sur la gorge, les épaules et sur la bosse. Les pieds du dromadaire sont adaptés à la marche dans le sable.
Les dromadaires ont des adaptations remarquables pour leur vie dans le désert. Ainsi les yeux sont protégés des vents, du sable et de la poussière par une double rangée de cils. En outre, les dromadaires ont la capacité de fermer les narines pour empêcher le sable d’entrer. Les dromadaires sont en mesure de conserver l’eau de plusieurs façons. Premièrement, cet animal a la capacité de faire varier la température de son corps de 34 à 42 degrés Celsius. Cette fluctuation de la température du corps permet au chameau de conserver l’eau par sudation. Les groupes de dromadaires peuvent également se protéger de la chaleur en se blottissant les uns contre les autres. Les dromadaires sont capables de supporter une perte hydrique supérieure à 30%, alors que chez les autres mammifères cette perte est mortelle dès 15%. Enfin, les dromadaires sont capables de se réhydrater rapidement en absorbant 100 litres d’eau en 10 minutes.
Il vit dans les prairies et les déserts chauds. On le rencontre préférentiellement dans les milieux où on rencontre une longue saison sèche et une courte saison des pluies. L’espèce est sensible au froid et à l’humidité.
Comportement
Le dromadaire vit souvent en groupes de 6 à 20 individus composés d’un mâle adulte, de plusieurs femelles et de leurs jeunes. Le mâle est le principal membre de la famille et dirige le groupe familial.
Reproduction
Chamelon
Au cours de la période de compétition des mâles pour les femelles, ces derniers peuvent impressionner les autres concurrents soit par l’émission de bruits, des gestes de la tête ou encore des combats.
Les femelles atteignent la maturité sexuelle après l’âge de trois à quatre ans. Les mâles commencent les ruts vers l’âge de trois ans mais n’atteignent la maturité sexuelle qu’après 6 ans.
La reproduction survient généralement en hiver, le début de la saison de reproduction semble varier en fonction de l’état nutritionnel de la chamelle et de la durée du jour.
La femelle ne met au monde qu’un seul petit, la gestation dure 12 à 14 mois. Les jeunes dromadaires sont capables de se lever et de marcher après quelques heures. Ils resteront avec leur mère pendant 1 à 2 ans, notamment pour l’allaitement.
Régime alimentaire
Il se nourrit de plantes épineuses, d’herbes sèches, de feuilles et de graines. Les arbustes et herbacées composent jusqu’à 70 % de leur alimentation. Les dromadaires ont tendance à chercher de a nourriture sur de grandes zones et de ne sélectionner que quelques feuilles de chaque plante. Ce type de comportement alimentaire permet de réduire le stress alimentaire sur les communautés végétales et ainsi favoriser leur repousse. Les dromadaires ont besoin de 6 à 8 fois plus de sel que les autres animaux, par conséquent leur apport alimentaire doit être composé au minimum d’un tiers d’espèces halophytes. Il peut ingurgiter 50 litres d’eau en une seule fois puis résister au froid ou à la chaleur et ne plus boire pendant 8 jours.
Répartition géographique – Evolution et état des populations
Le Dromadaire occupe les régions arides d’Afrique (et plus particulièrement le Sahara), du Proche et du Moyen-Orient et de l’Inde. Ils ont également été introduits dans les régions arides au centre de l’Australie où des populations sauvages persistent.
Toutes les véritables populations sauvages de dromadaires sont éteintes. Cependant, la population domestique de l’espèce est estimée à 15 millions d’individus, rendant l‘espèce commune.
Dr Nakani Diallo