Du 8 au 11 novembre 2011 s’est tenue au Centre International des Conférences de Bamako la 4ème édition des journées minières et pétrolières du Mali. A l’issue des trois jours de travaux, d’importantes recommandations ont été formulées par les participants dont, la grande mobilisation des bailleurs de fonds pour le développement d’infrastructures routières et énergétiques dans les zones à fort potentiel minier et pétrolier, l’intervention plus prononcée des institutions internationales et sous régionales à travers le cofinancement de la recherche minière et pétrolière, la forte conjugaison des administrations minières pour le renforcement de la coopération sous régionale à travers la réalisation de projets intégrateurs pour une meilleure valorisation des ressources transfrontalières entres autres.
C’est le Premier Ministre , Mme Cisse Mariam Kaidama Sidibé, qui a ouvert les travaux de cette quatrième édition des journées minières et pétrolières du Mali qui avait pour thème « la diversification durable des ressources minières ». A ses cotés, l’on notait la présence entre autres du ministre des mines Mr Amadou Cisse, le président de la chambre des mines du Mali, Abdoulaye PONA, le maire de la commune III Abdel Kader SIDIBE, l’ancien premier ministre de la Guinée Conakry Kabinè CAMARA. Etaient également présents à ces journées minières et pétrolières, les représentants des sociétés minières et pétrolières et leur associés installés au Mali, les associations professionnelles du secteur minier et pétrolier du Mali.
Le maire de la commune III, qui avait l’honneur d’accueillir les 700 participants venus d’Afrique, d’Europe, d’Australie, des états unis d’Amérique, de l’Amérique latine et Asie s’est parfaitement réjouit de la tenue de cette quatrième édition des journées minières au CICB qui relève de sa commune. Il a surtout apprécié à sa juste valeur l’élan du secteur minier malien durant cette décennie.
Quant au Président de la chambre des mines du mali, Abdoulaye PONA, il a fait une brève présentation de l’institution qu’il dirige tout en invitant les sponsors à coopérer ensemble.
Avant de donner l’ouverture officielle des travaux, le premier ministre, a d’abord rappelé les acquis du Mali dans le secteur minier et pétrolier. Aux dires de Mme CISSE Mariam Kaidama, le Mali, grâce à une politique volontariste soutenue par ses partenaires est parvenu à se hisser en une décennie, au rang des grands pays africains producteurs d’or, après l’Afrique du sud et le Ghana. Aujourd’hui, sept grandes mines d’or sont en exploitation avec une production annuelle totale d’environ 50 tonnes sans compter la filière artisanale qui ne produit pas moins de 4 tonnes par an. Quant au potentiel pétrolier quatre (4) sociétés sont bien avancées dans l’exécution de leur programme. Les résultats du traitement et l’interprétation des données sismiques acquises par Joint Venture ENI-SIPEX par exemple augure de bonnes perspectives, poursuit-elle.
Mme CISSE Mariam Kaidama Sidibé, qui présidait la cérémonie d’ouverture a saisi l’occasion pour exprimer aux participants les sincères remerciements du Président de la République, en raison de l’intérêt qu’il porte aux efforts de développement que déploie notre pays en dépit d’une conjoncture nationale et internationale dans le domaine du secteur minier. Mme CISSE, a aussi salué l’ensemble des operateurs du secteur minier pour leur dynamisme.
Les JMP, un espace d’échanges et de partenariat
Pour cette quatrième édition des journées minières et pétrolières du Mali, le ministère des mines s’était fixé comme objectif d’assurer une large participation des intervenants du secteur minier du monde entier et de porter la présente édition à la hauteur des grandes rencontres internationales. Dans cette optique, mandat a été donné à une société de droit britannique AME Trade pour la mobilisation, le financement nécessaire en vue d’organiser la conférence en étroite collaboration avec la commission nationale d’organisation des journées minières pétrolières du Mali. Aujourd’hui, cet objectif est atteint, vu la présence massive des participants venus de part et d’autre du monde entier qui ont échangé sur des thèmes aussi variés que porteurs comme, le cadre politique et réglementaire de l’activité minière du Mali, les potentialités et diversification de la production minière, la valorisation des matériaux de construction, le développement des infrastructures minières et énergétiques entres autres.
Au total, ce sont cinquante deux communications reparties en huit sessions et un panel, qui ont fait l’objet de présentation par d’éminents experts venus de l’administration centrale, des sociétés minières, des banques, des organisations internationales, de la société civile des sociétés pétrolières et des chercheurs. Faut-il le signaler cette édition des journées minières et pétrolières a enregistré, l’animation d’un salon du partenariat qui a été un espace de rencontre, de discussion et d’échange entre les acteurs intervenant dans les différentes filières de l’industrie minière et pétrolière. A ces journées minières et pétrolières qui ont vu la participation d’environ 700 participants venus d’Afrique, d’Europe, d’Australie, des Etats unis d’Amérique, de l’Amérique latine et d’Asie, une soixantaine de sociétés minières et pétrolières ont occupé des stands d’exposition aménagés à cet effet.
Des recommandations fortement appréciées
A ces journées minières et pétrolières du Mali, dont la cérémonie de clôture a été présidée par le ministre des mines Amadou CISSE en présence du président de la chambre des mines du mali, Abdoulaye PONA , les participants ont recommandés aux acteurs de l’industrie minière et pétrolière d’observer les règles de la bonne gouvernance à travers le dialogue, la sensibilisation et l’information des acteurs, une plus grande mobilisation des bailleurs de fonds pour le développement d’infrastructures routières et énergétiques dans les zones à fort potentiel minier et pétrolier, une intervention plus prononcée des institutions internationales et sous régionales à travers le cofinancement de la recherche minière et pétrolière. Egalement, ils recommandent à ce que plus d’efforts soient davantage fournis dans le cadre de la lutte contre le sida dans les sites miniers aussi, la forte conjugaison des administrations minières pour le renforcement de la coopération sous régionale et cela à travers la réalisation de projets intégrateurs pour une meilleure valorisation des ressources transfrontalières.
Enfin, ils ont remercié les autorités du Mali, plus particulièrement le ministère des mines pour la bonne organisation de la quatrième édition des journées minières et pétrolières. Le ministre des mines Amadou CISSE ainsi que le président de la chambre des mines Abdoulaye PONA, ont félicité les participants en leur souhaitant un bon retour
.Baba Dembélé
CHAMBRE DES MINES DU MALI
La tour de contrôle du secteur minier malien
Sous le haut parrainage du Président de la République Amadou Toumani Touré, le ministre des mines, M. Amadou Cissé a présidé le jeudi 03 novembre 2011, au CICB, la cérémonie officielle de lancement des activités de la nouvelle chambre des mines du Mali sous le thème « Modernisation du secteur minier malien ».
A cette cérémonie, on notait la présence du tout nouveau président de ladite chambre, M. Abdoulaye Pona et plusieurs membres du nouveau bureau de la chambre des mines du Mali ainsi que d’autres personnalités du secteur minier malien et des hôtes venus de la sous région : Burkina Faso, Guinée, Cote d’Ivoire, Niger…
La chambre des mines du Mali est un établissement public à caractère professionnel doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière avec pour missions, l’organisation et la présentation des personnes physiques et morales exerçant dans les différentes branches professionnelles d’activités des mines . Elle est également une structure de proposition au pouvoir public sur toute mesure propre à favoriser le développement des activités de recherche, de production et de commercialisation des produits miniers.
Ainsi, la mise en place de cette chambre participe de la ferme volonté des autorités du Mali de mieux organiser le secteur minier, de l’assainir, de le moderniser et de le diversifier en vue d’accroitre davantage sa participation au développement du pays.
Nul n’ignore que le sous-sol malien regorge des potentialités naturelles très abondantes en matière de minerais ce qui fait que le secteur mérite organisation et protection. Au nombre de ces minerais nous pouvons citer l’or, le diamant, le manganèse, le fer, le plomb, le cuivre, le calcaire, la bauxite, l’uranium…
Selon M. Abdoulaye Pona, c’est cette richesse naturelle, que l’initiative de 1991, avec une première version moderne du code minier, a contribué à sortir l’activité minière du Mali de la longue léthargie.
C’est pourquoi dira-t-il, le Mali s’est hissé en espace de quelques années, au rang du 3ème producteur d’or en Afrique. Les revenus de l’exploitation du métal jaune représentent aujourd’hui près 25% de son PIB, rapporte 75% des recettes d’exportation du pays et emploie plus de 1000 personnes.
La loi malienne confère à la chambre des Mines du Mali l’exclusivité de la représentation des professionnels maliens des mines aux rencontres et foras nationaux et internationaux. Cette même loi habilite la chambre des mines à délivrer des certificats d’origine de produits miniers maliens destinés à l’exportation et lui assigne la mission de collecte et de publication des statistiques commerciales sur les mines au Mali, en Afrique et dans le reste du monde.
Apres l’allocution des différents intervenants, la cérémonie a été marquée d’une part par la présentation des membres du nouveau bureau de la chambre des mines et la remise des attributs de la CMM à travers l’octroie symbolique d’une clé au président de la chambre des mines, M. Pona par le ministre des mines, suivie de photo de famille.
En effet, le gouvernement du Mali et les élus à la chambre des mines du Mali ont fait de ce lancement un événement de dimension nationale et internationale, signifiant le démarrage d’une nouvelle ère dans le secteur minier malien.
Mountaga Diakité