Irrigar de l’Union Européenne : Renforcer l’existant avec des moyens adéquats

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Irrigar de l’Union Européenne : Renforcer l’existant avec des moyens adéquats Samedi 28 juin 2014, a eu lieu le lancement à Molasso de l’Initiative de renforcement de la résilience par l’irrigation et la gestion appropriée des ressources (Irrigar), un projet financé par l’Union européenne dans le cadre du décaissement des fonds mobilisés à Bruxelles pour la reconstruction du Mali. Irrigar est l’un des premiers projets financés dans ce cadre. C’est pourquoi son lancement a mobilisé plusieurs personnalités, les ambassadeurs de l’Union européenne Richard Zink, l’ambassadeur de l’Allemagne Gunter Overfeld. La cérémonie qui était présidée par Moussa Mara, Premier ministre du Mali, s’est déroulée sous la pluie de bout en bout. Plusieurs membres du gouvernement étaient de la cérémonie dans la commune de Kapolodougou.

Molasso est un village de la commune de Kapolodougou située à 45 Km de Sikasso sur la route de Bamako. Dans ce village, il y avait une retenue d’eau traditionnelle. Mais l’année dernière le projet Iprossi irrigation de proximité de Sikasso a construit un barrage pour retenir l’eau, pour permettre aux populations d’augmenter leur production en la diversifiant (autres spéculations). Dans le cours d’eau aménagé, ils faisaient la pêche. Ce qui a donné, selon Youssouf Sanogo, suite au projet plus de 7 tonnes. C’est ce projet qui a été choisi par l’Union européenne pour renforcer les capacités de ses bénéficiaires.

Irrigar est un programme qui vise à renforcer la sécurité alimentaire et l’état nutritionnel des populations par l’accroissement et la diversification de la production agricole et l’amélioration de l’accessibilité aux produits issus de l’irrigation de proximité. Il fait partie des engagements pris par l’Union européenne et, au niveau bilatéral, par la République fédérale d’Allemagne pour soutenir le Plan pour la Relance Durable du Mali présenté par le gouvernement malien lors de la conférence des donateurs tenue à Bruxelles le 15 mai 2013. Il a pour objectif général de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des régions de Koulikoro et de Sikasso. Mais plus spécifiquement, Irrigar vise à : soutenir le développement et l’utilisation accrue du potentiel irrigable des régions de Koulikoro et de Sikasso, et ce de manière durable et équitable ; améliorer l’alimentation et l’état nutritionnel des populations bénéficiaires. En s’inscrivant dans le cadre du Programme national d’irrigation de proximité (Pnip), Irrigar participe aux efforts du gouvernement dans sa stratégie de développement de l’irrigation de proximité.

Pour cette première phase, deux régions ont été choisies, Sikasso et Koulikoro. Dans les deux régions bénéficiaires les résultats attendus sont entre autres  : la réalisation de 43 nouveaux aménagements hydro-agricoles (AHA) permettant l’exploitation de 2.150 hectares (25 AHA à Sikasso et 18 AHA à Koulikoro) ; la réhabilitation de 14 AHA pour une superficie totale de 700 hectares (5 réhabilitations à Sikasso et 9 réhabilitations à Koulikoro) ; la consolidation de 31 AHA construits par le Programme National des Petits Barrages et Bas-fond (PNPBBF) pour une superficie totale de 1.450 hectares ; l’adaptation de 28 AHA (nouveaux et anciens) pour la pratique de la pisciculture avec l’introduction de plus de 28.000 alevins ; la construction de 100 km de pistes rurales (25 km à Sikasso et 75 km à Koulikoro) ; la construction de 9 magasins dans la région de Koulikoro, pour une capacité totale de stockage de 270 tonnes ; la protection de 300 hectares de terre à travers le reboisement et la construction d’ouvrages antiérosifs (dont 150 ha à Sikasso et 150 ha à Koulikoro) ; la formation de plus de 7.000 producteurs et 100 prestataires de service sur divers thèmes : la bonne pratique de production, la gestion des AHA, la gestion des magasins, la gestion de l’eau, l’organisation et la structuration des producteurs, la conservation et la transformation de produits (riz, légumes, poissons), l’accès au marché, etc. ; la formation de plus de 200 formateurs et intermédiaires sur le thème de l’alimentation et la nutrition ; la sensibilisation de la population de la zone d’intervention aux risques de la malnutrition, aux avantages d’une bonne alimentation et aux règles d’hygiène alimentaire; la capitalisation et la diffusion des leçons apprises et des résultats d’Irrigar à travers différents moyens de communications.

Irrigar est mis en œuvre par le ministère du Développement rural (MDR), à travers la Direction nationale du Génie rural (DNGR), et par la Coopération Allemande, à travers la GIZ et la KfW. Irrigar comporte deux composantes. La première composante infrastructure (AHA, pistes rurales, étangs piscicoles, magasins de stockage, ouvrages antiérosifs, …) et accompagnement des producteurs en ce qui concerne l’utilisation des AHA. Pour ce faire, la KfW s’appuie sur les unités d’exécution des projets d’irrigation de proximité qui sont déjà en place dans les régions de Koulikoro (IPRO-DB) et Sikasso (IPROSI) ; et une composante mise en valeur des AHA et valorisation des produits. Pour ce faire, la GIZ s’appuie sur l’équipe du Programme d’Appui au Sous-secteur de l’Irrigation de Proximité (PASSIP). Le but recherché est qu’à la fin du projet 5.224 ménages bénéficieront des AHA construits, réhabilités et/ou mis en valeur, plus de 7.000 producteurs et 100 prestataires de service auront été formés sur divers thèmes : les bonnes pratiques de production, la gestion des ouvrages, la gestion des infrastructures, la gestion de l’eau, l’organisation et la structuration des producteurs, la conservation et la transformation de produits (riz, légumes, poissons), l’accès au marché, etc. Plus de 200 formateurs et intermédiaires auront été formés sur les thèmes de l’alimentation et la nutrition. À long terme, ça doit permettre aux populations des régions bénéficiaires  d’être  sensibilisées aux risques de la malnutrition, aux avantages d’une bonne alimentation et aux règles d’hygiène alimentaire à travers divers supports de communication.

La durée de mise en œuvre d’Irrigar est de trois ans pour le volet mise en valeur des AHA et valorisation des produits (GIZ) et de cinq ans pour le volet infrastructures et accompagnement des producteurs (KfW).  Avec un coût  global de  20.7 milliards Fcfa (soit, 31.7 millions EUR), il est  cofinancé à hauteur de 18.1 milliards Fcfa (soit, 27.7 millions EUR) par l’Union européenne (UE) ;          2.6 milliards Fcfa (soit, 4 millions EUR) par la Coopération Allemande (BMZ).

Safiatou THIAM 

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