Interconnexion des réseaux électriques Mali-Guinée : Bouclage du financement de la ligne 225 KV

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Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, et la directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali Mme Soukeyna Kane ont procédé le mardi 2 octobre 2018 à la signature de l’Accord relatif au financement partiel du projet d’Interconnexion électrique Guinée-Mali. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de l’hôtel des Finances en présence du ministre de l’Energie et de l’Eau, M. Sambou Wagué. D’un coût global de près de 5 milliards, la signature de cet Accord consacre le bouclage du financement du projet d’interconnexion Mali-Guinée.

 

Le projet d’interconnexion électrique Guinée-Mali, consiste en la construction d’une ligne de transport d’électricité à double ternes. Cela entre la ville de N’Zérékoré, en Guinée et celle de Sanankoroba au Mali en passant par les localités de Beyla, Kerouane, Kankan, Fomi, Siguiri, en Guinée. La ligne à construire a une longueur de 714 km avec des postes de transformation associés, dont 127 km au Mali. Elle permettra ainsi l’interconnexion des pays de la zone A ; comme le Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Niger et Togo avec ceux de la zone B qui sont la Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Liberia, Sénégal et Sierra Leone. Cela grâce au Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEEOA).

Aussi, le projet contribuera au développement socio-économique du Mali et de la Guinée à travers un accès plus accru des populations à l’électricité de qualité et à moindre coût. D’un coût global de 299,63 millions d’Unités de Compte (UC), le projet sera exécuté sur une période de 4 ans, 2018-2021.

Pour la représentante de la Banque mondiale au Mali, «l’accord de financement de 9 millions de dollars américains que nous venons de signer permettra de boucler le financement du coût du Projet d’interconnexion des réseaux d’électricité du Mali et de la Guinée ». Mme Soukeyna Kane signifiera que le présent accord porte à huit le nombre de financements accordés par la Banque mondiale au gouvernement du Mali pour un montant total record de 324 millions de dollars, depuis le début de l’année 2018.

Il faut retenir que ces financements touchent les secteurs prioritaires comme l’agriculture, l’élevage, l’eau, la santé, la protection sociale, l’énergie et les réformes structurelles.

Toujours selon elle, «ce niveau de financement sans précédent traduit la prise en compte de la situation de fragilité du Sahel en général et celle du Mali en particulier, par la Direction de la Banque mondiale qui a accepté de doubler l’allocation en faveur du Mali qui est passée de 300 millions de dollars à 650 millions de dollars, dans le cadre de l’IDA 18 pour la période 2018-2020».

A terme, ce projet permettra d’accroître la desserte en électricité dans le pays, notamment dans le district de Bamako et d’améliorer la performance financière du secteur de l’énergie. Cela, en substituant une partie de l’énergie thermique, qui est coûteuse, par de l’énergie à base hydraulique qui sera importée de la Guinée. Mme Soukeyna Kane a aussi ajouté que ce projet permettra de renforcer les capacités d’EDM dans la mise en œuvre de projets de construction de ligne de transport d’envergure.  A travers le recrutement d’ingénieurs hautement qualifiés qui seront chargés de surveiller les travaux, d’assister l’unité de gestion du projet et d’assurer un transfert de compétences en faveur du personnel d’EDM.

Pour sa part, le ministre des Finances, le Dr Boubou Cissé, a souligné que «la signature de ce présent accord symbolise une volonté de l’ensemble des partenaires techniques et financiers à respecter les engagements vis-à-vis du peuple malien par la traduction concrète des intentions de financement annoncées lors des différentes réunions autour de cet important projet». Il ajoutera en avouant que «la signature de cet accord de financement témoigne de l’adéquation des priorités du gouvernement du Mali. Telles que définies dans les documents du CREDD 2016-2018 et du Stratégie nationale de développement post CREDD, en cours de préparation ainsi que les objectifs du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (WAPP).

A retenir enfin que le projet est cofinancé par la Banque ouest africaine de Développement (BOAD), la Banque africaine de développement (BAD) et le groupe de la Banque mondiale pour un montant total d’environ 47 milliards de francs CFA.

Dieudonné Tembely

tembely@journalinfosept.com

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