Infrastructures : Coup de projecteur sur Bamako

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Par la réalisation d’ambitieux projets, le président Amadou Toumani Touré (ATT) a couvert l’ensemble du territoire national par des chantiers qui sont gigantesques par leur taille et constituent des merveilles par leur architecture. Ces chantiers concernent tous les secteurs d’activités et arrivent à un moment crucial pour le peuple malien : la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du pays. Pour ATT, c’est la concrétisation d’un contrat : le Projet de développement économique et social (PDES).

Un petit tour à Bamako suffit pour se rendre compte de l’ampleur des réalisations faites pour faire de la capitale une ville moderne. Reportage.

 

Le jardin du cinquantenaire inauguré en septembre dernier, dans la foulée des festivités du mois du cinquantenaire de l’indépendance du Mali, est un bel aménagement, un espace de repos et de détente pour les Bamakois et une perle dans le tissu urbain. Incrusté au bas de la colline de Koulouba à Darsalam, il comporte une cascade artificielle haute de 15 mètres, un bassin d’eau supérieur de 50 mètres carrés, une grotte artificielle de 54 mètres carrés, un belvédère d’une superficie de 121 mètres carrés et une placette de 830 mètres carrés en pavés pour les fêtes. S’y ajoutent un parking de 276 mètres carrés, des toilettes publiques, 24 bancs, une clôture décorative et un espace gazonné de 2450 mètres carrés. Le jardin du cinquantenaire a coûté plus de 345 millions de Fcfa.

 

Quant au Parc national du Mali, il s’agit d’un espace de 103 hectares qui est visé au sein de l’immense réserve forestière protégée de 2100 hectares sur le flanc de la colline de Koulouba. La première phase dont les réalisations ont été inaugurées le 22 septembre comprend la réhabilitation de 17 hectares. La valeur des réalisations de cette phase a coûté un investissement de près de 8 milliards de F Cfa. C’est en fait un don que le Trust Aga Khan pour la culture a fait au Mali. En guise de reconnaissance, le président Amadou Toumani Touré a décidé de baptiser le parc «Parc national son Altesse l’Aga Khan».      

Inauguré le 23 septembre, au lendemain de la célébration du 22 septembre, l’hôpital du Mali, situé sur la rive droite de Bamako dans le quartier de Missabougou, fait partait des réalisations du cinquantenaire. D’une capacité de 150 lits, l’infrastructure sanitaire a officiellement pris corps le 11 avril 2009. Elle comprend un bloc opératoire, un bloc d’imagerie et un laboratoire. Son coût est estimé à 20 millions de dollars (10 milliards de FCFA).

Sans routes point de développement viable. Pour traduire cette volonté politique en action, plusieurs infrastructures sont faites ou sont en cours de réalisation avec le concours de certains partenaires techniques et financiers. L’échangeur multiple est un de ces projets routiers destinés à désenclaver et à embellir Bamako. Il comprend 2×2 voies de la section urbaine de la RN5 sur 3,7 kilomètres et de l’avenue Kwamé N’Krumah sur 1,1 kilomètre, la construction d’un dalot cadre sur la RN5 et de 2 passerelles sur l’avenue de l’OUA et l’éclairage public. Le projet a coûté à l’Etat malien et à la Banque africaine de développement (BAD) environ 18 millions de dollars (près de 9 milliards de FCFA).

 

L’image d’un Mali nouveau

A deux ans de la fin de son mandat, le président Touré semble mettre le turbo pour la concrétisation des promesses faites au peuple malien dans son programme de développement économique et social. Le PDES est un projet qui tient compte de tous les secteurs, notamment ceux où le Mali accuse un certain retard. Parmi ces secteurs, celui des infrastructures a particulièrement retenu l’attention du chef de l’Etat. Depuis son investiture en 2002, le président de la République a lancé le pays dans un vaste chantier.

 

Des infrastructures socio sanitaires à celles routières en passant par les pistes rurales et les aménagements hydro agricoles, le président Amadou Toumani Touré, s’est révélé un infatigable artisan dans la conception, le « façonnement » de l’image d’un nouveau Mali. En l’espace de 3 ans, le président malien a posé la première pierre de plusieurs grands chantiers qui sont en cours de réalisation. On peut citer entre autres le 3ème pont de Bamako, le barrage de Taoussa dans le nord du pays et des logements sociaux à travers le pays.

 

 

Commencé en février 2009, le troisième pont de Bamako est le plus grand chantier de génie civil en cours actuellement au Mali. L’ouvrage coutera 74 millions de dollars (37 milliards de FCFA). Baptisé « Pont de l’Amitié sino-malienne », il contribuera à éliminer les encombrements à l’entrée et à la sortie de Bamako, décongestionner des rues de la ville, améliorer la sécurité routière et aussi embellir la capitale.

 


L’ouvrage sera constitué d’un pont de
1450 mètres environ, sur une longueur totale de 2 200 mètres et d’un échangeur sur chaque rive du fleuve. La largeur du pont et des deux voies de raccordement est de 24 mètres. La coupe transversale comprend un terre-plein central de séparation de 2,5 mètres, une chaussée de 2/2 voies de 3,5 mètres, les deux bordures de séparation de 0,25 mètre entre véhicules et cyclistes, deux pistes cyclables de 2 mètres chacune, deux trottoirs de 1,5 m chacun (y compris les garde-fous). Ce nouveau pont enjambera le fleuve Niger au niveau de Sotuba. Le joyau serait probablement le plus beau cadeau d’anniversaire que la Chine offrira au Mali.

 

Plus belle Bamako

En achevant des vieux chantiers comme la cité administrative et posant la première pierre de bien d’autres ouvrages, les autorités maliennes se sont investies de la mission de rendre la ville de Bamako plus belle. Toujours sur le cours du fleuve Niger, sera construit le monument du cinquantenaire dont la première pierre a été posée le 28 septembre dernier. Situé sur la rive gauche du fleuve, dans le prolongement du Boulevard de l’indépendance, ce monument coûtera près de 2,4 milliards de F. CFA.

 

L’édifice qui doit mesurer près de

120 mètres de haut sera bâti sur un espace de 3 hectares.  Il a été conçu autour d’un symbole culturel fort, à savoir la calebasse. La première partie du monument, haute d’une cinquantaine de mètres, représente la génération actuelle, symbolisée par un couple hissant une calebasse teintée de modernité. Cette génération est fortement ancrée dans le terroir, dans lequel elle prend racine. La deuxième partie représente la génération actuelle, symbolisée par un garçon et une fille portant une seconde calebasse, remplie des valeurs traditionnelles à conserver. La pyramide portée par ces jeunes symbolise la perpétuation du processus de passage de flambeau, de génération en génération. Une colonne de verre, représentant la colonne vertébrale de l’ensemble, part des racines vers le sommet et traverse toutes les générations de la même sève nourricière.

 

 

 

Soumaïla T. Diarra

 

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