Construit sur une superficie de 7 703 m2, le nouveau complexe commercial ultramoderne de Bamako, qui se dresse fièrement à l’ouest de la Grande Poste, sur la rue Karamoko Diaby, comprend un centre commercial doté de 71 espaces et un édifice -parking à étages avec une capacité de plus de 200 véhicules. Les travaux ont coûté près de 7,6 milliards de FCFA financés grâce au concours financier de la BDM-SA et de la BIM-Sa. C’est ce joyau qui a été inauguré le 22 septembre, dans l’après-midi, par le Chef de l’Etat au cours d’une cérémonie riche en couleurs.
L’Agence de cessions immobilières (ACI) a, une fois de plus, honoré sa réputation de bâtisseur de cité. En effet, elle vient de doter notre capitale d’un complexe ultramoderne unique en son genre au Mali et rare dans la sous-région avec ses parkings à étages et ses escalators. Des éléments que les Maliens n’ont pas l’habitude de voir dans notre pays. Comme dira le président de la CCIM, Jeamille Bittar, nos compatriotes n’ont plus besoin de baisser la tête en visitant certains pays voisins, ils sont désormais fiers de ce que le pays leur offre comme commodités.
Ce complexe ainsi inauguré est le résultat de 24 mois de travaux menés par l’entreprise Chechec, le groupement Arcade-Sart/GID/Mentics pour les études et le suivi et Alpages chargé du contrôle technique de garantie décennale. Le centre comprend deux bâtiments reliés par une passerelle au premier étage. Le premier bâtiment, destiné au commerce, comprend un sous-sol servant de parking avec une capacité de 42 voitures, un rez-de-chaussée, une mezzanine et deux étages comprenant 71 espaces commerciaux. Ce bâtiment comprend 38 toilettes, 3 galeries, deux escalators ou tapis roulants et deux cages d’escaliers aux extrémités. Le bâtiment est doté de systèmes d’aération naturelle.
Le deuxième bâtiment est un parking de 4 653 m2 reparti sur 5 niveaux, dont le sous-sol et RDC + 3. Il a une capacité de 166 voitures. En somme, l’immeuble a une capacité de stationnement totale de 211 voitures. En plus, le complexe comprend des locaux techniques équipés d’un groupe électrogène de 630 Kva et d’un poste transformateur MT-BT de 630 Kva avec dispositifs modernes de sécurité-incendie. L’ensemble des travaux a coûté 7,6 milliards de FCFA financés grâce au concours de la BDM-SA et de la BIM-SA qui ont respectivement accordé à l’ACI des prêts de 3,5 milliards et 2,8 milliards de FCFA. Auxquels l’ACI a ajouté 1,3 milliard de FCFA de fonds propre. Le ministre du Logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, Yacouba Diallo, de préciser que ce coût n’intègre pas les frais d’études, le prix du terrain et les frais bancaires. Le ministre a signalé que pour que cet espace commercial puisse mieux servir les usagers et rayonner dans son environnement il faut que tous ses abords immédiats soient débarrassés des installations précaires et anarchiques.
Non au morcellement des marchés
Le président de la CCIM, Jeamille Bittar, a salué la clairvoyance du président ATT pour ce qu’il a fait pour le secteur privé. Cependant, le patron de la CCIM a profité de l’occasion pour lancer " un cri de cœur en demandant aux élus municipaux de nous épargner certaines situations. Oui à l’aménagement concerté avec le gouvernement et les partenaires, mais non au morcellement de nos marchés au profit de quelques individus ".
Bittar d’ajouter: " Nous l’appelons de tous nos vœux, nous ne saurions inviter nos opérateurs à l’incivisme, mais nous ne laisserons plus faire. Rassurez-vous, nos mamans du marché des légumes, plus jamais ! ". Un message qui s’adresse particulièrement au maire du District, Adama Sangaré, qui vient de lancer un projet de déguerpissement de 300 détaillants du marché des légumes.
Intervenant juste après Bittar, Adama Sangaré n’a pas répondu à ces récriminations. Il a simplement souhaité que cette réalisation donne des idées à d’autres opérateurs, groupes ou particuliers pour des investissements similaires. Malgré la pluie qui s’est invitée à la fête, le président ATT a tenu à visiter tous les compartiments de l’immeuble. Il a été impressionné par ce qu’il a vu, c’est pourquoi, il a invité les éventuels concepteurs d’immeubles à prévoir des parking soit au rez-de-chaussée soit à l’étage pour faciliter la circulation au centre-ville.
Abdoulaye DIARRA