IBK à la 15ème édition du forum de Bamako : « L’Afrique peut et doit cesser d’être perçue comme un continent à la traine ».

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Une vue du presidium
Une vue du presidium

Dans son discours, le président de la République IBK a indiqué que le forum de Bamako est,  après dix ans d’existence, devenu une tradition  utile et féconde à travers ses analyses pertinentes sur les différents problèmes de l’Afrique. A l’en croire, l’Afrique doit prendre part à la direction du monde. «  En cette ère de globalisation, l’Afrique peut et doit cesser d’être perçue comme un continent à la traine. Elle se doit de prendre des initiatives pertinentes et innovées pour assumer son destin. Elle ne peut plus se cantonner dans le rôle de simple consommatrice d’idée  et de concept prêt- à-porter venu d’ailleurs. C’est une nécessité pour l’Afrique de s’investir de manière résolue  à relever les défis du développement. L’Afrique doit se positionner comme génératrice d’idée sur son présent et sur son histoire, sur ses richesses cultures et sur ses politiques de développement. Ne venons  pas les mains vides au rendez-vous du donner et du recevoir », a t-il déclaré. Par ailleurs, il a cité pêle-mêle  quelques défis auxquels l’Afrique est confrontée : la sécurité, l’agriculture, l’accès aux  services sociaux de base, l’éducation, la santé publique, l’eau potable, etc. La sécurité, indiquera t-il, est le préalable de tout développement. « Sans la sécurité, rien n’est possible. Toutes les ambitions du développement du Mali de manière homogène ont été contrariées par l’insécurité»,  a souligné IBK. C’est pourquoi, ajoutera t-il, le Mali fera tout pour que les négociations en cours aboutissent à un accord de paix. « Nous voulons une paix réelle, une paix solide, sur un socle de confiance entre les frères et les fils du Mali ».

Abdoullah  Coulibaly, Président fondateur  du forum de Bamako, pour sa part,  s’est dit honoré par la présence du Président IBK et de plusieurs personnalités venues de tous les horizons. Ainsi, il a fait savoir que la terre du Mali n’a pas été seulement une terre d’accueil et d’hospitalité mais aussi un véritable creuset de science et du savoir. Partant, il a rendu  un vibrant hommage à  tous les partenaires du Mali pour leur accompagnement.    «  L’ambition du forum de Bamako est d’être un creuset d’idées novatrices et ambitieuses  pour le développement de l’Afrique. Cette quinzième édition s’inscrit dans cette dynamique », a-t-il déclaré. Gilles Hubersson, ambassadeur de la France, a rappelé les relations séculaires qui lient le Mali et la France. Il a rassuré que l’accompagnement de son pays ne fera pas défaut.

Richard Zink a, quant à lui, mis l’accent sur le lien entre la sécurité et le développement. Durant trois jours, les participants se sont penchés sur entre autres thématiques : Gouvernance, priorités institutionnelles et politiques publiques, coopération régionale en matière de sécurité : approche de l’Union africaine, architecture africaine  de paix et de sécurité, le rôle de la diaspora dans l’émergence du continent, etc. A l’issue des travaux, d’importantes recommandations ont été formulées qui se déclinent sur deux axes principaux : les défis à relever et les opportunités à saisir. S’agissant des défis à relever, il a été question de mettre en place une bonne gouvernance permettant à la fois une bonne gestion des ressources, dans la transparence et l’élaboration des politiques publiques adéquates ; la nécessité de la coopération  en matière de sécurité sur le plan sous-régional, supranational, international pour garantir une paix durable, le préalable à l’émergence, l’amélioration du système éducatif , la mécanisation de l’agriculture ; le développement des industries avec à l’appui l’électrification du territoire ; la participation des femmes ;stratégie de financement innovantes ; l’intégration économique régionale et sous-régionale. Pour les opportunités à saisir, il a été noté d’accorder une place importante à la jeunesse ;  les opportunités à l’entrée de l’ère numérique, la télécommunication ; l’entrepreneuriat, la diaspora à travers les projets d’investissement et le transfert de compétence.

Boubacar  SIDIBE

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