Il devra aboutir sur des propositions concrètes pour de meilleures approches de gestion des ressources naturelles dont dépendent des milliers de vies humaines à travers notre pays
Le lundi dernier, l’hôtel Salam de Bamako a servi de cadre au lancement d’un forum qui aura lieu dans deux mois à savoir du 11 au 12 juin prochain sur le thème :« Favoriser l’autonomisation des femmes dans le secteur extractif comme facteur de paix et de développement durable au Mali ». Cet espace d’échanges entre femmes évoluant dans le secteur minier, est une initiative de l’Alliance pour la recherche et le développement intégré (ARDI) en partenariat avec le Groupement des femmes pour la paix le développement. La cérémonie de lancement de ce grand rendez-vous entre femmes, a été co-présidée par le secrétaire général du ministère des Mines et du Pétrole, Soussourou Dembélé et son collègue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille Dr Lamine Traoré.
Après le mot de bienvenue de la représentante de Mme le maire de la commune III, le coordinateur national du projet PADIE/GIZ Hamara Touré a manifesté tout son intérêt pour ledit forum. C’est pourquoi, selon lui, dès qu’il a été approché par les organisateurs, il n’a hésité à exprimer son adhésion au projet. Parce qu’il cadre parfaitement avec les missions du PADIE/GIZ qui consistent à soutenir les actions des femmes. Cela, pour les permettre d’asseoir leur autonomie financière.
Mme Massaran Traoré du projet ARDI, dans une présentation a fait ressortir les raisons qui motivent la tenue d’un tel forum. Selon elle, les femmes sont très impliquées dans les différentes activités de gestion et de conservation des ressources naturelles. Elles sont aussi actives dans l’agriculture, l’exploitation des produits forestiers, l’orpaillage, la pêche et bien d’autres secteurs de transformation des ressources naturelles en richesse.
Au Mali plusieurs centaines de femmes sont regroupées dans les fédérations d’associations de femmes exploitantes de ressources naturelles et minières, à savoir : FEMIMA, AFEMINE, FENOM etc a souligné Massaran Traoré. Donc, la tenue de ce forum devra aboutir sur des propositions concrètes pour de meilleures approches de gestion des ressources naturelles (eau, terre, forêts) dont dépendent des milliers de vies humaines à travers notre pays. Il permettra, également, à plusieurs acteurs nationaux et internationaux intervenant dans l’exploitation des ressources naturelles d’exposer les défis et opportunités liés à la gestion durable des ressources minières, à l’alimentation des conditions des femmes et à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.
La présidente du projet ARDI a expliqué que les sessions thématiques vont se faire sur des communications portant sur les thèmes tels que : Femme et gouvernance des ressources naturelles, un enjeu vérifiable de développement local pour le Mali ; la prise en compte de la dimension genre dans la promotion du contenu local ; comment résoudre l’accès des femmes ; l’impact de l’exploitation minière et les conflits communautaires ; quel rôle pour les femmes dans la prise de décision ? etc.
Les secrétaires généraux des deux ministères concernés ont tous fait part de leur approbation à accompagner une telle initiative et de faire en sorte que les recommandations qui en seront issues soient prises en compte au plus haut sommet de l’Etat.
Diakalia M Dembélé