La Direction administrative et financière (Daf) du ministère de la Santé était face aux partenaires techniques et financiers, les bailleurs de fonds le vendredi 16 novembre dernier dans la salle de réunion du ministère de la Santé. Il s’agissait pour le Directeur administratif et financier sortant, Amadou Yacouba Touré, épinglé par le rapport du Végal, de s’expliquer suite aux observations formulées par les missions de vérification sur sa gestion.
rn
En effet, une mission de cette structure avait séjourné dans son département de juillet 2006 à avril 2007. De son constat, il ressortait des anomalies concernant : les avances (aux structures, Ong et personnels), les dépenses de fonctionnement mais aussi la gestion des achats courants et l’attribution des marchés.
rn
Des manques à gagner allant de 1 926 588 498 FCFA pour les avances, à 238 147 402 CFA résultant de la passation des marchés publics, et 77 913 717 F CFA au titre des achats courants.
rn
Pour le Directeur financier, Amadou Yacouba Touré, il s’agirait plutôt de restes à justifier s’il en existe et non de manque à gagner.
rn
En ce qui concerne les avances au personnel, elles ont été faites dans le cadre des formations et missions à l’extérieur ; fonds versés directement dans les comptes des instituts de formation, conditions préalables à l’admission des candidats, a-t-il expliqué.
rn
Quant aux fonds alloués sur les ordres de mission délivrés par les autorités compétentes, ‘’leur suivi s’est toujours fait et s’améliore, comme témoigne l’institution de la rencontre trimestrielle des comptables, la redynamisation des réunions du groupe d’appui des partenaires techniques et financiers, le renforcement du personnel comptable, la multiplication des missions de supervision, l’émission d’ordre de recettes’’.
rn
Sur un montant de 326 590 100 F CFA retenu par le Végal et qualifié de manque à gagner, seulement 100 205 020 F CFA sont à justifier à la date du 31 octobre 2007.
rn
Concernant les Ong, les fonds ont été avancés dans le cadre de l’initiative ‘’ un cercle, une Ong ‘’. Contrairement aux 227 571 580 F CFA mentionnés dans le rapport, le reste à justifier s’élevait à 217 788 055 F CFA ce qui a été ramené à 167 699 399 F CFA au 31 octobre 2006. A la date du 21 octobre 2007, les Ong sont redevables de 103 087 245 F CFA contre lesquels des actions sont en cours.
rn
Pour les dépenses de fonctionnement, toujours selon le conférencier, elles sont directement liées à la santé et ne sont pas anormales au regard des stratégies de mise en œuvre de la politique nationale. Elles ne représentent que 4,37% du montant total des fonds mobilisés durant les trois années sous revues et une grande partie est consacrée aux Journées nationales de vaccination. La régie ne présente pas d’insuffisances, les règles de fonctionnement sont non seulement édictées par les textes généraux régissant la comptabilité publique, mais aussi les conventions et accords de financement, les manuels de procédure du Prodess.
rn
Le manque à gagner de 28 892 495 F CFA ne saurait donc être fondé, résultant pour l’essentiel de sommes versées sur la base d’état de paiement, comportant des signatures grossièrement imitées, usages frauduleux de factures. Les signataires mis en cause n’ayant pas de signature déposée. Seules les factures d’un montant 3,7 millions ont été rejetées. Concernant cette somme, un ordre de recette a été émis contre le régisseur et la somme a été remboursée. Les passations de marchés également qui cumulent un manque à gagner de 238 147 402 F CFA. Pour le DAF, aucun des marchés incriminés n’a été irrégulièrement attribué. Il n’y a pas eu non plus de violation du Code des marchés publics. Il ne peut donc être retenu car n’ayant pas de fondement juridique. Enfin, les dépenses douteuses. D’un montant de 77 913 777 F CFA, elles ne sauront être également retenues. Ces dépenses ne sont douteuses ni dans leur réalité, ni dans leur montant ; ayant servi à procurer aux structures des biens ou services dont la réalité est établie, a dit enfin M.Touré.
rn
Binta Gadiaga
rn
“