La Commission Gestion des Eaux de Selingué et du barrage de Markala(CGESM) s’est réunie pendant deux jours à l’Hôtel Club de Sélingué. C’était au cours d’un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs et usagers sur l’importance de la meilleure gestion des ressources en eau, avec l’utilisation des radios de proximités et d’autres canaux de communications. L’atelier qui a pris fin ce mercredi a été marqué par la visite du Seuil de Kourouba.
-Maliweb.net- Informer et sensibiliser, d’une part, les exploitants agricoles et décideurs politiques des zones Offices sur les impacts de la faible crue 2017 sur l’étiage 2018 et identifier et utiliser, d’autre part, les canaux de communications adaptés au contexte des activités de la CGESM. Ce sont les objectifs de la rencontre de Sélingué. A l’ouverture de l’atelier, Djoouro Bocoum, Directeur général Adjoint de la Direction nationale de l’Hydraulique s’est réjoui du bon fonctionnement de la commission depuis sa création en 2002. Le Directeur adjoint a rappelé le succès remporté par la commission en 2017 dans la gestion de la Retenue de Sélingué. «Une gestion qui est un cas d’école dans la sous-région», a-t-il indiqué, en qualité du président de la commission.
Présidé par Mohamed Touré, sous-préfet de Kangaré, les participants à l’atelier ont assisté à plusieurs présentations. Sur les pratiques d’irrigation et les impacts de la faible crue 2017 sur le programme de 2018: à l’Office Riz Ségou, dans la zone de l’Office du Niger ou encore sur les pratiquesà l’Office Riz Mopti. Dans son discours d’ouverture de l’atelier, le représentant de l’Etat a souligné l’importance d’ «attirer l’attention des acteurs et usagers sur une meilleure gestion des ressources en eau».Selon le sous-préfet, l’année 2017 a été marquée par un déficit hydrique qui a engendré un étiage précoce et sévère des cours d’eau. Les répercussions, assure Touré, sont d’ordre social, économique et écologique…
10 000 ha de terres bientôt irrigués
L’un des moments forts des activités de Sélingué était la visite, le mardi, du Seuil de Kourouba.Le seuil de Kourouba – différent d’un barrage parce que n’ayant pas de retenue d’eau – est situé sur la rivière Sankarani près du village de même nom, à environ 50 km en aval du barrage de Sélingué et à 1 km en amont de la confluence avec le fleuve Niger. Le seuil se compose de quatre clapets mobiles de type ventre à poisson. La fonction de ses clapets est de réguler le débit de l’eau. En plus de cette fonction d’irrigation, explique l’ingénieur JohanesaRosolofonirina, le seuil de Kouroubaprévoit 12 turbines de basses chutes. Cet équipement permettra la production d’énergie propre pour une capacité de 5 Mégawatts, c’est-à-dire l’énergie nécessaire pour faire fonctionner tout un quartier à Bamako.
Débuté le 2 juin 2016, date à laquelle, la première pierre a été posée, le Seuil de Kourouba est exécuté à 90% pour un délai consommé de 85%. Ainsi, l’infrastructure qui devait être livrée, en novembre de 2018, le sera, au moins, un mois en avant, assure l’ingénieur en chef du chantier.
Mamadou TOGOLA, envoyé Spécial à Sélingué