Une semaine après la tenue de la conférence annuelle des mines à Cape Town, en Afrique du Sud, le ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé a invité la presse dans son département afin de livrer quelques informations et précisions de la délégation malienne sur ce forum Mining d’Indaba.
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé, à la tête d’une délégation, a pris part lundi 3 au 6 février dernier, à un symposium ministériel sur le rôle du secteur privé pour le développement minier et la nouvelle vision africaine sur les mines.
Placé sous la présidence de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, ce symposium a dégagé les orientations de la nouvelle vision africaine des mines, adoptées en 2009 par les chefs d’Etat et de gouvernement. Cette vision constitue la réponse des ministres africains au paradoxe de vivre dans un continent où se côtoient d’immenses richesses en ressources naturelles, une pauvreté envahissante et de grandes disparités. L’approche est novatrice en ce quelle va au-delà de l’amélioration des régimes miniers nationaux pour déterminer comment l’exploitation minière peut contribuer au développement local.
Le Mali en vedette
Le forum Mining d’Indaba en Afrique du Sud intervient au moment où notre pays sort d’une crise politicosécuritaire. Le ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé a été très sollicité dans sa communication par les partenaires techniques et financiers du Mali. Au centre de toutes les préoccupations se trouvaient la sécurité et la révision du code minier. La mission de délégation a rassuré les investisseurs étrangers en partageant la vision du département et procédé à la promotion du secteur minier du Mali à travers une présentation des opportunités d’affaires. M. Cissé a rappelé la situation politique, du retour à un ordre constitutionnel. « Le Mali offre aujourd’hui un cadre compétitif pour les investisseurs à travers trois codes miniers, investissements et des douanes » a souligné le ministre. Avant de préciser que l’intention n’est pas de réviser le code minier.
« Le code actuel offre des meilleures garanties. Il est possible pour les privés nationaux d’acquérir des actions minimums de 5%. Désormais, on peut renouveler un titre minier sans réduction de superficie. Le code rénové prend en compte le développement communautaire à travers la réalisation d’infrastructures socioéconomiques de bases pour les populations locales », a-t-il expliqué.
Il a profité de l’occasion pour parler de la nouvelle vision du département qu’est la diversification des ressources minières.
En perspectives, le Mali projette la création d’une raffinerie. « Nous occupons aujourd’hui le 3e rang derrière l’Afrique du Sud et le Ghana. Notre ambition est d’être le deuxième pourquoi pas le premier », a-t-il déclaré.
Nabila Ibrahim Sogoba
