L`Hôtel Salam a abrité, le 30 Mai 2017, une table ronde sur la phase II du projet d’alimentation de Bamako en eau potable à partir de Kabala. Elle a réuni les ministres du Commerce, Abdel Kader Konaté, de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseïni Mäiga, et le président de l’Agence française de développement non moins chef de file des partenaires techniques et financiers du Mali, Pascal Colange. Pour la même circonstance, les autorités administratives de la ville de Bamako, le directeur général par intérim de la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP), Ali Diallo, et les représentants des différents partenaires techniques n’auront pas été en reste. Et pour cause, au menu du conclave se trouvait le bouclage de la situation de financement de la phase II et l’examen de l’état d’exécution de la phase I.
Faut-il rappeler que le projet Kabala II – dont l’importance se mesure à l’aune du bien-être qu’il assure aux populations de la capitale et de ses environs en termes d’accès à l’eau potable – risquait de ne pas voir le jour pour cause de retrait du financement de certains bailleurs dudit projet, l’Union Européenne et le Fonds Saoudien, notamment. En dépit de leur retour sur la table, le mécanisme de financement affiche encore un manquant de 60 milliards F CFA devant compléter l’ensemble des ressources estimé 150 milliards.
Le retour de l’Union européenne est donc de bon augure et le ministre porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de s’en réjouir en rappelant l’objectif initial : la réalisation de deux stations de traitement d’eau potable d’une capacité de 144.000 m3 pour assurer l’approvisionnement correct et durable des localités couvertes. Abdoul Karim Konaté ‘Empé’ a ensuite fait le point de l’état du financement en estimant le financement disponible à 40,428 milliards et de celui en cours de négociation à 54.673 milliards. De quoi dégager un gap complémentaire à 60.584 milliards F CFA dont l’acquisition devrait permettre, entre autres, une extension de la production à 144 000 m3 d’eau potable par jour, la production de 50 000 m3/jour à Djikoroni Para et l’extension du réseau de distribution sur 1230 km, la création de 38 000 branchements promotionnels et de 1000 bornes fontaines supplémentaires, a expliqué le porte-parole du gouvernement. «Si la phase préliminaire du projet de Kabala avec 18 millions de litres d’eau par jour profite à 300.000 de nos compatriotes, vous pouvez aisément imaginer la transformation qualitative que la disponibilité de 288 millions de litres d’eau potable par jour apportera à la fin des travaux du projet structurant le plus important de la sous-région ouest-africaine», a- t-il ajouté. Et M. Konaté d’émettre l’espoir d’une adhésion sans réserve des partenaires techniques et financiers en leur réitérant les vifs remerciements du gouvernement et du peuple malien pour leur solidarité.
Il s’agit d’une solidarité sur laquelle le gouvernement compte encore en vue de mobiliser le financement complémentaire et parachever la seconde phase du projet, a renchéri le ministre de l’eau et de l’énergie, Malik Alhousseny, qui en a profité à son tour pour remercier les partenaires techniques et financiers pour leur soutien constant au développement de l’accès à l’eau potable, l’une des priorités du gouvernement malien.
Pascal Colange, le porte-voix des PTF, a salué pour sa part la qualité des travaux de la première phase ainsi que l’état d’avancement des travaux de la phase II. Il s’agit d’indicateurs susceptibles d’inciter les bailleurs de fonds à faire des annonces positives pour boucler le financement du projet pour autant qu’il figure dans le programme d’urgences sociales d’accès à l’eau potable du gouvernement malien et profite à ce titre aux populations à faibles revenus. Comme qui dirai : la table ronde a tenu à ses promesses au moment où des financements importants sont en, cours de négociations. Et dont le tableau a été ainsi dépeint par le Directeur général par intérim de la SOMAPEP : l’annonce de 32,7 milliards de F CFA par la Banque européenne d’investissement, de 5 milliards par la BOAD et de 18 autres milliards par le Fonds koweitien auxquels s’ajoute la signature d’un important financement prévue le 8 juin prochain à Bruxelles.
Amidou Keita
Avec ça on s’aperçoit que malgrè les discours condescendants la France n’a jamais réellement developpée l’Afrique contrairment à ce qu’elle rabache prétendument , au contraire elle a retardé le développement de l’Afrique
ex: Avec des siècles d’occupation de l’Afrique, la France n’a jamais développée l’alimentation en eau potable !
https://aymard.wordpress.com/2010/10/27/la-france-un-pays-qui-retarde-le-developpement-de-lafrique/
Tout juste trouvent-ils à faire des reportages sur l”éléctroménager (tout en évitant d’aborder Brandt racheté par les algériens…)
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